Le revenu du cacaoculteur ivoirien égale 95 actions de Barry Callebaut en grande forme sur 2020/21 !

 Le revenu du cacaoculteur ivoirien égale 95 actions de Barry Callebaut en grande forme sur 2020/21 !
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A l’instar de nombreuses autres multinationales, Barry Callebaut, “leader mondial des fabricants de produits à base de chocolat et de cacao de qualité supérieure“, annonce aujourd’hui d’excellents résultats.

 

Sur l’exercice 2020/21 (1er septembre 2020 au 31 août 2021), les bénéfices nets du chocolatier suisse ont bondi de 24,2% en monnaies locales à € 364,3 millions, avec des volumes de ventes en hausse de 4,6% et ce, dans « toutes les régions et tous les moteurs de croissance clés ». Son chiffre d’affaires a grimpé de 8,7% en monnaies locales à € 6,8 milliards ; son résultat opérationnel fait un bond de 18,9% à € 537 millions.

 

A ce stade, nous nous sommes livrés à un petit calcul. Aujourd’hui, le groupe propose un dividende par action de 26,5 euros (+27,3% par rapport à l’exercice précédent), soit environ FCFA 17 403 ou encore 21 kg de cacao payé au planteur au prix minimum garanti actuel de FCFA 825 le kilo. Si on part d’une base, communément admise, qu’il y a en Côte d’Ivoire environ un million de familles de planteurs de cacao pour une production, grosso modo, de 2 millions de tonnes, cela fait une moyenne de 2 tonnes par famille, soit 2 000 kilos au prix minimum garanti de FCFA 825 soit un revenu annuel par famille de FCFA 1 650 000 ou encore de € 2 513,5. Transposé en actions de Barry Callebaut au prix proposé ce matin, cela ferait… 95 actions de Barry Callebaut.

 

Serait-ce raisonnable d’envisager que dans le pack durabilité de Barry Callebaut aux cacaoculteurs ivoiriens, un « paquet » de 95 ou même seulement de 50 actions de Barry Callebaut soit offert aux cacaoculteurs afin que ceux-ci soient associés aux évolutions des résultats du n°1 mondial du chocolat ?  

 

 

Mais revenons à la réalité des résultats du groupe sur l’exercice écoulé. L’activité chocolat de Barry Callebaut a dépassé les niveaux de 2018/19 antérieurs à la Covid-19 et, avec une croissance du volume de +6,5 %, ce qui a nettement surpassé le marché mondial sous-jacent des confiseries, indique le communiqué.

 

La croissance du volume a été le fait de toutes les régions (Asie-Pacifique +8,7%, Amériques +7,9%, EMEA +5,5%), et de l’ensemble des principaux moteurs de croissance que sont l’externalisation (+4,5 %) et les marchés émergents (+9,7 %), ainsi que d’une performance particulièrement soutenue de Gourmet & Spécialités (+18,3%).

 

Quant aux performances par région, l’Afrique de l’Ouest –qui représente tout de même environ 69% de la production mondiale de cacao mais qui ne se voit pas gratifier d’une analyse géographique per se, noyée dans la masse de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) fait partie de la zone EMEA qui fait « un retour à une trajectoire de croissance robuste, avec une bonne rentabilité ».« […] le volume a renoué avec sa trajectoire de croissance saine, affichant +5,5% à 997 324 tonnes pour l’exercice 2020/21. »

 

Quant à l’évolution des prix des matières premières, Barry Callebaut rappelle qu’au cours de l’exercice 2020/21, les prix des fèves de cacao ont varié entre £ 1 607 et £ 1 869 la tonne, pour terminer à £ 1 757 la tonne le 31 août 2021. En moyenne, le prix des fèves de cacao a diminué de 7 % par rapport à l’exercice précédent.

 

 

Quant à l’offre et la demande de fèves au niveau mondial, un excédent important a été dégagé en 2020/21 avec d’un côté une demande modérée du fait de la pandémie, de l’autre des récoltes exceptionnelles dans les principaux pays d’origine.

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