Le coton se joue à Las Vegas

 Le coton se joue à Las Vegas
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Le dicton qui veut que ce qu’il se passe à Las Vegas doive y rester ne s’appliquera pas cette semaine où se déroule la réunion annuelle de l’International Cotton Association. Malgré une participation bien en deçà des éditions précédentes, prendre le pouls du marché est toujours un exercice important à l’aune de la nouvelle campagne cotonnière.

Le premier fait remarquable fut le résultat des élections des « midterms » aux États Unis qui au lieu du raz marée républicain attendu a consacré l’équilibre avec le parti démocrate du Président Biden.

Dans la foulée le commandement Russe annonçait se retirer de Kherson sans combattre. Il peut s’agir là d’un premier pas vers un cessez le feu qui ouvrirait la porte à des négociations de paix. Nous n’y sommes pas encore mais on peut y croire.

Le troisième point est que sur fond de demande inexistante le monde du coton est devenu morose. Beaucoup d’acteurs sont devenus baissiers surtout après que les représentants Australiens, Brésiliens et Indiens aient annoncé des récoltes records en même temps qu’une très belle qualité.

Dans l’ensemble les filateurs ont réduit leurs capacités de productions, ont des stocks de produits filés et / ou de coton, importants qui ne trouvent pas preneurs. La Chine a réveillé tous les espoirs la semaine passée en laissant entrevoir un assouplissement de sa politique « zéro COVID ».

Pour se rassurer tous les participants ont pu s’enthousiasmer sur les progrès réalisés en termes de développement durable et de traçabilité jusqu’au produit fini. Le président de l’Abrapa a marqué les esprits avec son jean porteur d’un QR code permettant de connaître l’origine des composants utilisés pour sa conception.

Cependant, la brillante démonstration des analystes de marché a eu raison de bien des espoirs. La fin de l’échéance Décembre 2022 devrait enfoncer le marché vers ses plus bas jusqu’à l’arrivée de la nouvelle récolte en 2023.

Il est vrai que le WASDE publié hier n’engendrait pas l’euphorie avec une nouvelle augmentation de la production et une surestimation manifeste de la consommation.

Nous ne sommes pas encore là et il conviendra de reprendre l’analyse des données « à froid »
 

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