La Chronique Matières premières agricoles au 10 janvier 2019

 La Chronique Matières premières agricoles au 10 janvier 2019
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Il y a de l’espoir. Hier, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a annoncé qu’il était très probable que le vice-premier ministre chinois Liu He se rende à Washington d’ici la fin du mois, ce qui signifierait que les pourparlers entre les deux géant se poursuivent. La Chine dont la croissance est attendue entre 6 et 6,5% cette année contre 6,5% l’année dernière, selon le gouvernement. Côté monnaies, l’euro, hier, a atteint un pic de près de trois mois face au dollar, à 1,1570. Le marché du pétrole, quant à lui, est dans l’expectative d’un accord sur le commerce et d’une baisse de la production de l’Opep.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALMERIZ SUCRE

CACAO

Une semaine de hausse pour le cacao, tant à Londres, où la tonne est passée de £ 1 724 vendredi dernier à £ 1 739 hier soir, qu’à New York : partie de $ 2 361, elle a clôturé à $ 2 369 hier soir.

La situation du cacao se tend en Côte d’Ivoire. En est pour preuve la hausse de 15% des cours du cacao sur le marché à terme de New York depuis début décembre. Le temps est sec et l’harmattan souffle, apportant du sable du désert et asséchant les plantations tout en endommageant les cabosses. Etroitement liée à l’Harmattan, El Niño se profile. En outre, depuis la faillite de SAF-Cacao en juillet dernier et le problème plus général des défauts sur contrat suite à l’effondrement des cours mondiaux au deuxième semestre 2016, les banques locales sont récalcitrantes à financer les opérateurs locaux, notamment les pisteurs qui sont ceux qui font le lien avec les cacaoculteurs. De ce fait, des planteurs confient à Reuters qu’ils ne peuvent plus ou ont des difficultés à acheter des engrais et des produits phytosanitaires pour traiter leurs plantations. Tout ceci affecte la qualité du cacao. Les conditions financières d’opération des exportateurs locaux ont été renforcées, empêchant nombre d’entre eux d’opérer. Par conséquent, les arrivages aux ports sont conséquents mais l’embarquement pas toujours au rendez-vous. Les sacs s’empileraient aux ports et des volumes non négligeables seraient également refusés à l’export car ne rempliraient pas les conditions de calibrage et de qualité.

Notons que du 1er octobre au 31 décembre, les arrivages de fèves aux ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 1,065 Mt, en hausse de 16% par rapport au premier trimestre de la campagne 2017/18, selon les chiffres rendus publics mercredi par le Conseil du café cacao (CCC). Ce total est légèrement supérieur au 1,051 Mt estimé par les exportateurs sur cette même période.

En Côte d’Ivoire où les broyages au premier trimestre de la campagne 2018/19 ont atteint 135 510 t contre 124 360 t sur la période équivalente un an auparavant. Sur le seul mois de décembre, ils ont été de 46 000 t contre 39 000 t en décembre 2017. Rappelons que ces chiffres portent sur l’activité de broyages des six plus grandes entreprises dont Barry Callebaut, Olam et Cargill sur les 12 impliquées dans cette activité.

Au Cameroun, malgré la dégradation de la situation dans les régions anglophones du sud-ouest du pays, productrices de cacao, les arrivages au port de Douala ont grimpé de 11% entre début août, démarrage de l’actuelle campagne, et le 15 novembre, à 109 410 tonnes (t). Avec 40 917 t, la région cacaoyère du sud-ouest ne représente plus que 37% de la production nationale contre 45% auparavant, selon les chiffres de l’Office national du café et du cacao (ONCC) rendus publics hier.

CAFÉ

Entre vendredi dernier et hier soir, le Robusta a perdu de sa valeur alors que l’Arabica a grimpé. Parti de $ 1 545 la tonne, le Robusta a clôturé hier soir à Londres à $ 1 536, tandis que sur la place new -yorkaise, la livre (lb) d’Arabica passait de $ 1,016 à $ $ 1,0425, ayant touché un plus haut en cinq sessions durant la journée. Ceci dit, la hausse est modeste, l’Arabica subissant la pression d’un réal brésilien affaibli.

Le Brésil qui pourrait produire 53,4 millions de sacs (Ms) de café en 2019, selon l’agence statistique étatique IBGE, en chute de 10,8% par rapport à la récolte record de 2018. Ceci dit, rappelons que 2019 est une année basse dans le cycle végétal bisannuel du caféier et que pour une telle année, 53,4 Ms seraient un record. Un cycle végétatif du caféier qui impact surtout l’Arabica, attendue en baisse de 14,9% à 38,2 Ms, et peu ou beaucoup moins le Robusta dont la production, d’ailleurs, augmenterait de 1,5% à 15,2 Ms, selon les prévisions d’IBGE.

D’autres prévisionnistes estiment aussi que 2019 sera une année plantureuse : Rabobank estime la production à 56,8 Ms dont 18 Ms de Robusta. Rappelons que la récolte démarre en mai. Les conditions météorologiques ont été plutôt bonnes malgré un temps sec dans la deuxième moitié de 2018.

Côté Vietnam, n°1 mondial du Robusta, les traders ont révisé à la baisse de 10% leurs prévisions de récolte sur 2018/19, l’estimant à 27 Ms contre les 30 Ms avancés précédemment. La récolte d’une campagne qui semble record est terminée. “Nous ne sommes guère surpris de voir une plus faible production car les prix locaux sont de façon persistante faibles, ce qui décourage nombre d’agriculteurs à utiliser des engrais et à arroser leurs arbres, et tandis que les conditions météorologiques n’apportaient guère de soutien“, a expliqué à Reuters un trader dans la province de Dak Lak. On estime que les exportations en janvier oscilleront entre 150 000 et 180 000 t contre 160 000 t estimées sur décembre.

Les exportations vietnamiennes de café sur l’année calendaire 2018 ont progressé de 19,9% en volume, à 1,88 Mt, mais ses recettes n’ont gagné que 1,1% à $ 3,54 millions. Sur le seul mois de décembre, les exportations ont grimpé de 11,4% par rapport à novembre, à 153 906 t, selon le gouvernement

Notons que cette semaine, le café vietnamien était offert sur le marché international avec une décote de $ 40 par rapport à Londres pour un Grade 2, 5% grains noirs et brisures, contre une décote de $ 40 à $ 50 la semaine dernière.

En Tanzanie, le gouvernement a annoncé l’interdiction d’exporter du café non transformé afin d’obliger à accroître la valeur ajoutée localement (lire nos informations Après le cajou, la Tanzanie interdit l’exportation de café non transformé).

Sur la scène mondiale, l’Organisation internationale du café (OIC) estime la production 2018/19 à 167,47 Ms face à une demande à 165,18 Ms, laissant un excédent attendu en fin de campagne à 2,29 Ms. L’OIC a révisé ses estimations 2017/18, avec une production non pas de 163,51 Ms mais de 164,99 Ms face à une consommation à 161,7 Ms. Ainsi, d’un surplus initialement estimé à 1,58 Ms en 2017/18, soit moindre que celui attendu en 2018/19, l’OIC estime maintenant l’excédent en 2017/18 à 3,28 Ms (lire nos informations La plus forte hausse de consommation de café sera en Afrique).

Côté entreprises, Coca-Cola a bouclé son acquisition de Costa Limited, dans le café, pour $ 4,9 milliards.

CAOUTCHOUC

Rebond du marché du caoutchouc cette semaine même si les cours ont terminé en baisse jeudi sous la prise des bénéficies après quatre séances consécutives de hausse. Principal facteur de soutien du marché, l’optimisme croissant suscité par les négociations commerciales américano-chinoises. La perspective d’un accord a aussi soutenu les marchés du pétrole et des actions. Les cours sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) ont clôturé jeudi à 183,2 yens ($1,7) le kilo contre 177,3 yens. « Je m’attends à ce que le Tocom reste haussier ce mois-ci, atteignant 192-193 yens avant de subir une pression de vente saisonnière le mois prochain », a estimé Hiroyuki Kikukawa, directeur général de la recherche chez Nissan Securities.

La Chine, afin de mieux se protéger contre la fluctuation des cours, lancera le 28 janvier des options pour le caoutchouc, le coton et le maïs, a annoncé vendredi la China Securities Regulatory Commission (cf. nos informations). 

En Indonésie, la production de caoutchouc devrait atteindre 3,77 millions de tonnes (Mt) en 2018, en hausse de près de 4% par rapport à 2017 selon une déclaration du président de l’Association indonésienne de caoutchouc (Gapkindo), Moenarji Soedargo. Les exportations sont tombées à 3,09Mt contre 3,28 Mt en 2017 les stocks ayant diminué l’année dernière et la consommation est estimée à 660 000 tonnes, en hausse par rapport aux 629 800 tonnes en 2017.

COTON

Les prix du coton ont été influencés cette semaine par la reprise des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis dans un contexte où la poursuite du shutdown aux Etats-Unis prive le marché de données sur les ventes américaines à l’exportation et les prévisions sur l’offre et la demande mondiale de coton. Après avoir affiché le premier gain hebdomadaire en quatre semaines vendredi dernier, les cours ont clôturé à 72,85 cents la livre jeudi contre 72,52 cents vendredi dernier.

« En résumé, nous estimons qu’il n’y a pas beaucoup de risque à la baisse pour le moment et que le coton américain continuant de se vendre et que les niveaux des stocks baissent, le marché finira par le refléter en se redressant. Un accord commercial avec la Chine ne ferait qu’accélérer ce processus » estime Plexus Cotton dans son rapport mensuel.

La Chine, afin de mieux se protéger contre la fluctuation des cours, lancera le 28 janvier des options pour le caoutchouc, le coton et le maïs, a annoncé vendredi la China Securities Regulatory Commission (cf. nos informations). 

L’Inde devrait produire 33,5 millions de balles de coton lors de la campagne 2018/2019 commencée le 1er octobre a indiqué lundi le président de la Cotton Association of India (CAI), Atul Ganatra. En 2017/18, la production de coton s’était élevée à 36,5 millions de balles. La baisse de la production entraînera probablement une baisse des exportations de coton en provenance d’Inde, permettant à des concurrents comme les États-Unis, le Brésil et l’Australie d’augmenter le volume de leurs cargaisons vers des acheteurs asiatiques clés tels que la Chine et le Pakistan. Cela pourrait également soutenir les prix mondiaux, qui se sont abaissés de 8% en 2018.

Au Pakistan, la superficie consacrée à la culture du coton n’a cessé de diminuer au cours des sept dernières années réduisant la production à 10,273 millions de balles cette année, en baisse de 7,52% par rapport à celle de 2017/18 (11,108 millions de balles) selon la Pakistan Cotton Ginners Association (PCGA). Elle s’est élevée à 15 millions de balles en 2011/12. Les agriculteurs ont délaissé la culture du coton au profit de celle du sucre.

Côté entreprise, l’américain Patagonia a reversé fin décembre $10 millions de réductions d’impôts à des associations de défense de l’environnement. La marque spécialisée dans les vêtements et accessoires de plein air a jugé « irresponsable » l’allègement fiscal accordé aux entreprises par Donald Trump. Cette somme s’ajoutera au 1 % du chiffre d’affaires que Patagonia reverse chaque année, depuis 1985, à des associations qui oeuvrent à la préservation de la planète et militent sur le terrain.

La Cour suprême de l’Inde a déclaré mardi que Monsanto pouvait revendiquer des brevets sur ses semences de coton génétiquement modifiées. Ainsi la décision en appel annule une décision antérieure de la Haute Cour de Delhi selon laquelle Monsanto – le plus grand producteur de semences au monde, acheté par Bayer AG, en Allemagne- ne pouvait revendiquer aucun brevet pour des graines de coton génétiquement modifiées. Une victoire pour l’entreprise américaine qui devrait encourager les entreprises de biotechnologie à investir davantage dans le pays. La décision a été critiquée par un groupe nationaliste, qui entretient des liens avec le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata (BJP), qui favorise les technologies non génétiquement modifiées et la politique économique «India first», mais l’une des principales associations de paysans indiens l’a saluée. La Cour suprême a également déclaré mardi que la Haute Cour de Delhi examinerait les allégations de Monsanto selon lesquelles la société indienne de semences Nuziveedu Seeds Ltd (NSL) aurait violée la propriété intellectuelle sur les semences de coton Bt. 

HUILE DE PALME

La situation sur le marché de l’huile de palme est mitigée cette semaine avec une alternance de hausse et de baisse après avoir gagné 2,4% la semaine dernière. Les cours ont légèrement fléchi à 2163 ringgits ($528,21) la tonne jeudi contre 2 172 ringgits vendredi dernier. La mauvaise nouvelle est la hausse des stocks d’huile de palme du deuxième producteur et exportateur mondial, la Malaisie. Ils ont atteint en décembre un nouveau record à 3,21 millions de tonnes (Mt), soit un niveau jamais atteint depuis janvier 2000, selon les statistiques Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Ils ont augmenté pour un septième mois consécutif, en hausse de 6,9% par rapport au mois de novembre. Les données du MPOB ont également montré que la production avait chuté de 2% par rapport au mois précédent pour atteindre 1,81 Mt en décembre. Mais les négociants s’attendaient à une baisse plus importante. Ainsi pour l’année 2018, la production s’élèverait à 19,5 Mt, en recul par rapport aux 19,9 Mt de 2017. Au niveau des exportations, elles sont à nouveau positives, mais elles en progressent que de 0,6%, après deux mois de baisse, à 1,38 Mt.

Toutefois, dans les semaines à venir l’image du marché pourrait être plus positive. La production pourrait s’abaisser davantage avec la saison des fêtes et un mois de février plus court. Du côté de la demande, elle pourrait rebondir tant en Chine qu’en Inde grâce à la réduction des droits sur les importations d’huile brute et raffinée d’huile de palme au début du mois mais aussi avec l’approche du nouvel an chinois en février où la consommation d’huile de palme s’accroît. En outre, s’ajoute la volonté tant de la Malaisie que de l’Indonésie d’accroître le biodiesel. En effet, la Malaisie a annoncé son intention de porter la teneur minimale en biodiesel à 10% pour le secteur des transports et à 7% pour le secteur industriel, tandis que l’Indonésie impose un mélange obligatoire de 20% de contenu en biocarburants pour toutes les machines fonctionnant au diesel dans le pays. Ces mesures des deux principaux producteurs mondiaux de palmiers à huile devraient accroître la consommation intérieure et réduire les stocks.

Au Liberia, Equatorial Palm Oil Plc a réalisé sa première vente d’huile de palme brute vers le Nigeria en provenance de son usine nouvellement mise en service à Palm Bay (cf. nos informations).  

 

RIZ

La demande sur les marchés asiatiques est faible et les prix à l’exportation sont plutôt stables mais devraient chuter dans les prochaines semaines avec l’arrivée des nouvelles récoltes.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont grimpé à $382-$387 la tonne contre $376-$383 la semaine dernière. Alors que la demande est faible ces dernières semaines, la hausse est consécutive à l’appréciation des prix locaux.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont aussi progressé pour s’établir à $390-$400 contre $380-$400 la semaine dernière avec l’appréciation du bath vis-à-vis du dollar dans un contexte où la demande est toujours stagnante.

La Thaïlande a exporté 11,13 millions de tonnes de riz pour une valeur de $5,62 milliards en 2018, selon une déclaration du directeur général du département du Commerce extérieur, Adul Chotinisakorn. Toutefois, il estime qu’elles devraient légèrement baisser en 2019. Des campagnes de marketing dans les principaux pays acheteurs d’Asie, notamment Hong Kong, Singapour, la Chine, les Philippines et l’Indonésie, seront lancées cette année a ajouté le directeur.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont restés inchangés par rapport à la semaine dernière, se situant entre $370-$375 la tonne. Les négociants s’attendent à une chute des prix au cours des prochaines semaines en raison de l’offre croissante et de la faiblesse de la demande. Les récoltes devraient culminer après les vacances du Tet (Nouvel An lunaire), qui commencent début février. 

Les exportations de riz vietnamien devraient connaître une année calme en 2019, a déclaré à Reuters le président de l’Association vietnamienne de l’alimentation, Nguyen Ngoc Nam. Un négociant estime que le Vietnam n’a pas encore mis au point de mesures efficaces pour faire face aux mesures prises par la Chine pour renforcer le contrôle des importations de riz en provenance du Vietnam. Ajoutant “Certains exportateurs cherchent à échanger du riz contre des noix de cajou d’Afrique, mais on ne sait pas encore comment cela va se passer.”

Au Bangladesh, la production de riz atteindra un record de 53,6 millions de tonnes en 2018, en raison de la vigueur des prix intérieurs et des rendements exceptionnels dus à des conditions météorologiques favorables, estime l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

 

SUCRE

Le sucre grimpe, repassant cette semaine au dessus de la barre des 12 cents la livre (lb) pour le roux qui a clôturé hier soir à New York à 12,67 cents contre 11,93 cents en fin de semaine dernière. Le sucre a augmenté durant cinq journées consécutives, le portant à un plus haut en cinq semaines, et ce n’est qu’hier qu’il a terminé en baisse par rapport à sa clôture de mercredi soir. Le blanc, quant à lui, est passé de $ 331 la tonne à Londres vendredi à $ 344,10 hier.

Le retournement de tendances hier soir est lié à la baisse des cours du pétrole, ce qui impacte directement le marché de l’éthanol et redistribue les cartes en matière de destination de la canne à sucre chez le n°1 mondial qu’est le Brésil. En outre, la valeur du real, la monnaie brésilienne, a glissé hier soir, ce qui accroît la compétitivité des produits brésiliens et incite les acteurs de la filière à vendre davantage de sucre à l’international, ce qui pèse sur les cours.

Toutefois, la nouvelle que l‘Inde, en définitive, n’exporterait que 2,5 à 3,5 Mt de sucre durant la campagne 2018/19, qui a démarré le 1er octobre dernier, soit bien en-deçà des 5 Mt évoquées initialement par le gouvernement, a soutenu les prix à l’international.

Côté entreprises, le géant singapourien Olam a annoncé cette semaine fermer son desk trade sur le sucre (cf. nos informations). 

 

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