La Chronique Matières premières agricoles au 10 février 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 10 février 2022
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Les marchés financiers sont rattrapés par les craintes inflationnistes après l’annonce que l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a progressé de 0,6% le mois dernier par rapport à décembre et de 7,5% sur un an, le rythme le plus élevé depuis février 1982. Cette accélération plus forte que prévu fait craindre un durcissement plus rapide de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, certains analystes tablant désormais sur un relèvement de 50 points de base des taux d’intérêt aux Etats-Unis le mois prochain, indique Reuters.

En Europe, Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale (BCE), a assuré hier que l’institution ne relèverait son principal taux que “si et quand” l’inflation se stabilisera à son objectif de 2%. Les rendements obligataires, déjà à des plus hauts de plusieurs années, continuent de monter. L’inflation en zone euro a atteint 5,1% en janvier sur un an et la Commission européenne a nettement relevé jeudi sa prévision d’inflation pour cette année à 3,5% contre une précédente estimation à 2,2%. Elle a parallèlement revu à la baisse sa prévision de croissance économique pour la zone euro cette année à 4 % du PIB contre 4,3% en novembre. L’euro a terminé hier à $ 1,1486.

Les cours pétroliers restent orientés à la hausse après l’annonce par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) d’une baisse surprise des stocks de brut américains la semaine dernière. Le baril de Brent a terminé à $ 93 et le brut léger américain WTI à $91,6.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Belle semaine que celle du cacao qui termine sur des pics de deux ans ! A Londres, la tonne de fèves est passée de £ 1 768 en fin de semaine dernière à £ 1 857 hier soir, tandis que sur le marché à terme de New York, elle grimpait de $ 2 724 à $ 2 833. En cours de séance, elle a atteint outre-Atlantique $ 2 838, des niveaux que le cacao n’avait plus enregistré depuis deux ans. En revanche, à Londres, elle était à ses mêmes niveaux il y a quatre mois.

Que fait ainsi grimper la fève ? Un temps sec en Côte d’Ivoire depuis près de trois semaines maintenant alors que certains parient sur une amélioration de la demande mondiale en cacao.

La situation au Ghana fait aussi augmenter les prix. Depuis le début de l’actuelle campagne, le 1er octobre dernier, les arrivages de sacs gradés et scellés ont totalisé 408 000 t au 3 février, en baisse de 42% par rapport à la même période la campagne dernière (lire : Baisse de 44% de la production de cacao au Ghana). La production du pays est attendue à 800 000 t cette campagne, indique le Cocobod.

CAFÉ

C’est l’euphorie ! Le café Arabica n’avait plus enregistré de tels sommets depuis septembre 2011, les $ 2,6045 la livre (lb) ayant été atteints hier en cours de séance à New York. Certes, la fièvre s’est calmée et la tonne est redescendue pour clôturer, en définitive, à $ 2,5525 mais la progression est plus que notable depuis vendredi dernier lorsqu’Arabica cotait $ 2,4185. Que de chemin parcouru… Quant au Robusta coté à Londres, la tonne est passé de $ 2 213 sur l’échéance mai à $ 2 263 hier soir.

En cause notamment, les stocks certifiés d’Arabica du marché ICE qui ont chuté hier à leurs plus faibles niveaux en 20 ans, à 1,03 million de sacs de 60 kg (Ms) ; ils étaient encore à 1,54 Ms fin 2021. Parallèlement, les producteurs brésiliens ont vendu à tour de bras ayant déjà trouvé preneurs pour 88% de leur récolte 2021/22 contre 80% en moyenne à cette période, souligne le consultant spécialisé Safras & Mercado. Ces 86% représentent 48,58 millions de sacs de 60 kg sur une récolte totale attendue à 56,5 Ms. Plus précisément, sur le segment Arabica, 83% a déjà été vendu contre une moyenne de 78% alors que les ventes de Robusta sont encore plus avancées, atteignant 90% contre 84% habituellement. Et le rythme ne ralentit pas… Pour la prochaine campagne 2022/23, 32% aurait déjà été vendu contre 21% à pareille époque l’année dernière. Les ventes d’Arabica ont atteint, quant à elles, 37% de la récolte attendue contre 28% à pareille époque l’année dernière et sur le segment des Robusta, 19% contre 9%.

Actuellement, il y a très peu de transactions au Brésil car les torréfacteurs d’Arabica hésitent à acheter à des niveaux de prix si élevés. Ce sont vraiment des achats de la main à la bouche, selon leurs besoins immédiats. Côté production, les récentes pluies sont de bon augure pour la campagne et il devait encore pleuvoir dans les régions caféières de Minas Gerais et de Mogiana. Sur le segment des Robusta, étant donné, là aussi, la faiblesse des stocks certifiés de l’ICE de Londres, les traders s’apprêtent à livrer des milliers de tonnes de Robusta d’Asie dans ces entrepôts : 18 000 t ont été expédiées du Vietnam et d’Indonésie en janvier à destination essentiellement des entrepôts à Anvers, Amsterdam et Londres. Ce volume représente à lui seul environ un cinquième des volumes actuels en entrepôts. Surtout, il n’y avait plus eu de livraisons de Robusta du Vietnam dans les entrepôts certifiés de l’ICE Londres depuis 2018 et aucune d’Indonésie depuis plus de quatre ans…

« Nous voyons le cours du Robusta en moyenne à $ 1 950 la tonne au second trimestre (contre $ 2 240 actuellement) due aux importantes récoltes au Vietnam et au Brésil et la facilité d’expédier en vrac de quelques routes », a expliqué à Reuters l’analyste Carlos Mera de Rabobank.

Cette semaine, l’activité a repris sur les marchés physiques en Asie après les congés du Tet, le Nouvel an lunaire. Les producteurs dans les Central Highlands ont mieux vendu leur café qu’avant les fêtes, à 39 900-40 600 dongs (1,76-1,79) le kilo contre 38 800-40 200 dongs il y a quinze jours. « Le marché demeure terne. Les prix sont un peu plus élevés qu’avant le Tet mais demeurent en dessous- des attentes de producteurs qui sont plutôt de l’ordre de 43 000 dongs le kilo», a expliqué un trader dans la ceinture caféière. A l’export, la décote pour du Grade 2, 5 % brisures et grains noirs, s’est située dans une fourchette allant de $ 250 à $ 300 contre $ 270-$280 avant les congés.

En Indonésie, 15 684 t de Robusta ont été expédiées de la province de Lampung à Sumatra en janvier, selon les statistiques du bureau commercial local. Cette semaine, le peu de café qui reste a été vendu avec une décote allant de $ 120 à $ 200 sur le contrat mai identique à il y a deux semaines.

S’agissant des Arabica, la Colombie a produit 868 000 t de café lavé en janvier, selon la Fédération nationale, en baisse de 20% par rapport à janvier 2021, essentiellement à cause d’une mauvaise météorologie. Les exportations n’ont, quant à elles, glissé que de 1% à 1,06 Ms.

Côté institutionnel, pour la première fois de son histoire, une femme, Vanusia Nogueira, a été élue hier directrice exécutive de l’Organisation internationale du café (OIC). Elle était directrice de l’Association de cafés de spécialité du Brésil (BSCA) depuis novembre 2007. Elle succède à un autre Brésilien, Jose Dauster Sette, qui avait pris ce poste en 2017 (lire : Une femme, Vanusia Nogueira, à la tête de l’Organisation internationale du café). Elle est membre du Conseil national du café du Brésil (CNC), de la Rainforest Alliance et de Alliance for Coffee Excellence qui organise les concours de qualité nommés “Cup of Excellence”. Elle est également conseillère du Conseil de la Specialty Coffee Association (SCA).

CAOUTCHOUC

Net rebond du marché du caoutchouc cette semaine avec la réouverture du marché de Shanghai lundi après la fin des vacances du Nouvel An Lunaire en Chine. Entraînés par la reprise du marché de Shanghai, les cours sur l’Osaka Exchange ont clôturé hier à 253,8 yens ($2,20) le kilo contre 241,6 yens vendredi dernier. A Shanghai, ils sont passés de 14 470 yuans la tonne lundi à 14 775 yuans ($2 324,47) hier.

Avec l’entrée dans la saison de l’hivernage, qui court des mois de février à avril s’ouvre la période de la faiblesse saisonnière de l’offre de caoutchouc qui devrait soutenir les cours. Conjuguée à une reprise progressive de la demande chinoise après les vacances cela devrait soutenir le marché physique du caoutchouc naturel à court terme.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a augmenté de 36,7% pour atteindre 41 690 tonnes en décembre 2021 selon le Département des statistiques de Malaisie (DoSM). Toutefois sur une base annuelle, la production a  diminué de 16,3 % contre 49 825 tonnes en décembre 2020. Les stocks totaux de caoutchouc naturel ont  augmenté de 5,9%  par rapport au mois de novembre pour atteindre 285 208 tonnes en décembre 2021. Quant aux exportations, elles ont diminué de 24,5% à 45 982 tonnes. La Chine demeure le plus gros importateur de caoutchouc naturel, absorbant 41,5 % des exportations totales en décembre 2021, suivie de la Finlande (10,7 %), du Pakistan (4,2 %), de la Turquie (3,2 %) et de l’Allemagne (2,5 %). Les gants constituent l’essentiel des exportations, évaluées à 2,3 milliards de ringgit en décembre 2021, en baisse de 6,5 % par rapport aux 2,5 milliards de RM du mois précédent. Le prix mensuel moyen du concentré de latex a baissé de 2,6 % d’un mois sur l’autre à  539,45 sen par kilogramme. Une tendance similaire a également été observée pour tous les caoutchoucs standard malaisiens (SMR), qui ont chuté de 1,2% à 2,5%, selon le communiqué du DoSM.

Pour l’ensemble du quatrième trimestre,  la production de caoutchouc a chuté de 13,1% pour s’établir à 115 310 tonnes contre 132 732 tonnes au trimestre précédent. Dans l’ensemble, sur une base annuelle, le département a déclaré que la production de caoutchouc naturel avait chuté de 8,7% pour atteindre 469 669 tonnes en 2021, contre 514 702 tonnes en 2020.

Coté entreprise, le principal fabricant malaisien de gants en caoutchouc, Supermax Corp, accusé d’avoir recours au travail forcé a annoncé avoir déjà versé environ 200 millions de baths ( $6 millions)  aux travailleurs migrants pour couvrir les frais de recrutement et autres coûts. Les États-Unis ont interdit les importations de produits fabriqués par Supermax Corp depuis octobre 2021 sur des accusations d’abus de main-d’œuvre dans ses usines en Malaisie. Le Canada a également résilié un contrat d’approvisionnement en gants avec l’entreprise en janvier 2022 sur la même allégation. En plus des fonds pour couvrir les frais de recrutement que ces travailleurs migrants ont payés, Supermax a déclaré qu’il avait effectué lundi des paiements de bonne volonté uniques de 5 000 ringgits (39 371 bahts) à chacun de tous les travailleurs actuels et que les anciens travailleurs devraient également recevoir le même montant.

COTON

Le marché du coton a légèrement baissé mais demeure à un niveau élevé avec une clôture hier sur l’ICE à 125,66 cents la livre contre 126,74 cents  vendredi dernier.

Dans son rapport de février sur les estimations de l’offre et de la demande agricoles mondiales (WASDE),le département américain de l’Agriculture  (USDA) a pour les Etats-Unis révisé à la baisse ses exportations de coton (-250 000 balles) en raison des problèmes logistiques qui limitent les expéditions. Ainsi, les stocks américains ont été légèrement revue à la hausse (+300 000 balles à 3,5 millions), avec une production et consommation inchangées. Sur le plan mondial, l’USDA a revu à la baisse les stocks mondiaux (-700 000 balles) suite principalement  à une réduction de la production de coton en Inde (-500 000 balles) et en Tanzanie. Mais aussi, dans une moindre mesure et plus étonnamment,  à une révision à la hausse de la consommation mondiale (+200 000 balles). En revanche, il a abaissé les importations chinoises de 250 000 balles.

En Australie, après des années de sécheresse, Cotton Australia prévoit la deuxième récolte la plus importante de l’industrie jamais enregistrée en raison de conditions favorables dans la plupart des régions productrices de coton. Le PDG de Cotton Australia, Adam Kay, estime qu’elle pourrait atteindre, si les conditions se maintiennent, à 5,2 millions de balles. Elle n’était que de 2,8 millions de balles en 2020/21, selon les chiffres de l’USDA.

Au Brésil, la récolte 2021/22 de coton  dont les semis sont sur le point de se terminer s’annonce aussi  sous les meilleurs auspices après le recul de la production  en 2020/21. En effet, les prix soutenus ont incités les cotonculteurs à accroître leur superficie tandis que  les conditions météorologiques  sont favorables.  Selon la Conab, la production du deuxième exportateur mondial de coton, s’élèverait à 2,71 millions de tonnes en 2021/22, en hausse de 15% par rapport à 2020/21, tandis que les superficies ensemencées progresseraient de  12% à 1,5 million d’hectare.

En Inde, l’allemand Bayer ferait son retour pour y cultiver sa prochaine génération de graine de coton OGM.  Bayer via son partenaire local aurait déposé en décembre le dossier de demande d’approbations réglementaires pour introduire le GM Bollgard II Roundup Ready Flex (RRF) dans le pays.

Monsanto, racheté par Bayer en  2018 (Lire : Bayer rachète Monsanto pour $66 milliards), avait introduit  pour la première fois la culture OGM du coton (Bollgard I de Monsanto) en 2002,  qui a rapidement dominé 90% de la superficie en Inde. Puis Bollgard II a été approuvé en 2006 contribuant à transformer l’Inde en premier producteur mondial de coton et deuxième exportateur mondial de la fibre, avec un quadruplement de la production. Mais depuis les rendements ont stagné et un bras de fer s’est engagé entre l’Inde et la firme américaine sur les prix et droits de la propriété industrielle avec le retrait fin 2016  de sa demande d’approbation du RRF.

Le ver rose de la capsule est récemment devenu une menace majeure pour la culture du coton en Inde. L’attaque de ravageurs a également touché les revenus des agriculteurs, avec près de 20 à 30 % des 12 à 13 millions d’hectares de la zone cotonnière du pays infestés par le ver, selon les estimations des organismes industriels et des agriculteurs.

HUILE DE PALME

Après la hausse spectaculaire du marché, les cours de l’huile de palme se sont légèrement contractés cette semaine avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 5 531 ringgits ($1 322,57 cents) la tonne contre 5 621 ringgits vendredi dernier.

L’Indonésie continue de créer de l’inquiétude sur l’approvisionnement  mondial. Mercredi, elle a publié de nouvelles restrictions à l’exportation, déclarant qu’à partir du 15 février, elle exigera des permis d’exportation pour tous les produits à base d’huile de palme. La règle ne s’appliquait auparavant qu’à l’huile de palme brute, à l’oléine, à l’huile de cuisson usagée et aux résidus. Sont ainsi intégrés des produits tels que la magarine  Pour obtenir les permis d’expédition, les entreprises doivent vendre 20 % de leurs exportations prévues d’huile de palme sur le marché intérieur avec un prix plafonné (Lire notre précédente Chronique).

Autre facteur soutenant le marché, la Malaisie et la faiblesse de sa production. Les stocks d’huile de palme ont diminué de 3,85 % en janvier par rapport au mois précédent, à 1,55 million de tonnes (Mt), un creux de six mois, selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). La production a chuté de près de 13,54% à 1,25 Mt et les exportations se sont abaissées de 18,67% à 1,16 Mt.

La Russie a importé 1,099 million de tonne d’huile de palme en 2021, en hausse de 7,2% sur un an. En valeur, elles progressent de 60,2% à près de $1,3 milliard, selon le Service fédéral des douanes ( FCS).

RIZ

Les prix à l’exportation du riz ont baissé cette semaine chez les principaux pays en Asie.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont baissé à $395 la tonne contre $395-$405 il y a deux semaines. Le marché vietnamien a été fermé la semaine dernière pour les vacances du Nouvel An lunaire. Les ventes demeurent lentes après les vacances et il est peu probable qu’elles reprennent avant la fin du premier trimestre, estiment les commerçants.

Le Vietnam a exporté 505 741 tonnes de riz pour une valeur de $246 millions en janvier, selon les données gouvernementales publiées jeudi.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté à un creux de quatre semaines à $368- $374  la tonne contre $370-$376 la semaine dernière. Une baisse consécutive à la dépréciation de la roupie indienne tandis que la demande demeure faible.

En Thaïlande, les prix Thaï 5 % ont légèrement baissé à  $407-$415 la tonne contre $408-$417 la semaine dernière, en raison de la fluctuation du taux de change. Les activités sont la aussi ralenties.

Le Bangladesh pourrait réduire les droits d’importation sur le riz à 10% pour tenter de limiter la volatilité des prix sur le marché, a déclaré le ministre de l’Alimentation, Sadhan Chandra Majumder. « Les prix du riz n’ont cessé d’augmenter même si le pays a produit un volume record de riz, importé une belle quantité de riz et a également 2,0 millions de tonnes de nourriture en stock“, a-t-il déclaré, précisant “Nous surveillons la situation sur le terrain pour en découvrir les raisons”. Actuellement le droit d’importation sur le riz est de près de 62,5%.

Pour la campagne 2021/22, la production mondiale de riz devrait augmenter, principalement avec des récoltes plus importantes au Pakistan, au Bangladesh et dans les Philippines, indique l’USDA. De même, la consommation devrait aussi progresser avec des hausses au Nigeria, au Pakistan et au Sri Lanka, compensant un déclin en Inde.  En outre, les exportations mondiales de riz en 2022 devraient dépasser les 50 millions de tonnes pour la deuxième année consécutive sous l’effet dune demande croissante d’importations, notamment au Nigeria et en Côte d’Ivoire en Afrique et  en Chine et au Népal en Asie. Un supplément de demande principalement satisfaite par L’Inde, qui a plus que doublé sa exportations depuis 2019 (Lire : Le Nigeria et la Côte d’Ivoire à l’origine du niveau record du commerce mondial en riz).

SUCRE

Le prix du sucre roux a gagné quelques points cette semaine, clôturant hier soir sur le marché à terme de New York à 18,30 cents la livre (lb) contre 18,23 cents vendredi dernier. Le sucre blanc n’a pas été en reste, franchissant le seuil des $ 500 la tonne pour terminer hier soir à Londres à $ 510,40 contre $ 498,50 en fin de semaine dernière.

Pourtant les volumes exportés d’Inde augmentent et la perspective d’un excédent, certes faible, sur 2022/23 devraient limiter tout mouvement haussier prolongé. D’ailleurs, selon un sondage Reuters, les prix du sucre roux devraient terminer l’année en baisse de près de 6% sur fond de marché excédentaire.

L’Egypte entend accroître sa production de sucre d’environ 500 000 t par an, ont annoncé les autorités.

En France, le ministère de l’Agriculture a annoncé hier que les superficies plantées en betteraves devraient être stables cette année, voire en légère baisse de l’ordre de 3%.

Côté entreprise et toujours en France, Tereos (Béghin Say) a vu son président de directoire changé cette semaine. Dans un communiqué publié mardi, la première coopérative sucrière de France a annoncé que « Le conseil de surveillance confie la présidence du directoire par intérim à Gwenaël Eliès en remplacement de Philippe de Raynal ». La coopérative recherche un nouveau président afin de mener à bien une nouvelle stratégie d’internationalisation et de diversification rendue nécessaire depuis la fin des quotas européens et avec l’accroissement de sa dette estimée à € 2,55 milliards en juin 2020, pour un chiffre d’affaires de € 4,3 milliards, indique L’Usine Nouvelle.

Mercredi, le groupe annoncé que son endettement était resté stable alors que ses ventes ont progressé de 15% au troisième trimestre de l’exercice décalé 2021/22.

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