Le ministre de l’Agriculture au Ghana demande l’état d’urgence face aux légionnaires bertha

 Le ministre de l’Agriculture au Ghana demande l’état d’urgence face aux légionnaires bertha
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Le ministre de l'Agriculture du Ghana, Owusu Afriyie, vient de demander au Parlement de déclarer l'état d'urgence face à l'invasion de vers gris, appelés encore la chenille légionnaire bertha ou Spodoptera Frugiperda. Cette chenille, particulièrement redoutable, rique d'impacter les cultures en général et plus particulièrement le programme agricole phare du gouvernement ghanéen lancé en avril, Planting for Food and Jobs (lire nos informations).

Déclarer l'état d'urgence permettrait d'allouer des fonds non budgétisés pour une pulvérisation massive d'insecticides pour combattre l'invasion. Car ces chenilles peuvent dévaster des champs entiers de maïs ou autres cultures, est-il souligné.

D'ores et déjà, les légionnaires bertha ont envahi une partie du grenier alimentaire du Ghana que représentent les régions Ashanti, Brong Ahafo et de l'Est. Des pertes de rendement importantes et par conséquent des pertes financières seraient déjà lourdement enregistrées par certains agriculteurs.

Notons que cette chenille venu d'Amérique a déjà infesté plusieurs pays d'Afrique australe. En février, la FAO avait tenu une réunion d’urgence à Harar,e au Zimbabwe, pour tenter d’élaborer une lutte concertée.Treize pays y avaient participé dont six d’entre eux étaient déjà touchés par l’insecte : la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi, le Mozambique, la Namibie et l’Afrique du Sud.

La chenille légionnaire s'attaque particulièrement au maïs mais aussi au sorgho, au mil, au riz sans oublier le coton ou encore la canne à sucre, entre autres, avait souligné il y a quelques semaines notre confrère La Croix.

Selon le Centre international pour l'agriculture et les biosciences (Cabi), la chenille aurait sans doute débarqué en Afrique provenant de plantes arrivées par avion d'Amérique où elle est endémique dans certaines régions. Elle serait apparue l'année dernière au Nigeria et au Togo. Le Liberia avait déjà dû faire face à ce fléau en 2009.

 

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