Les prix des produits agricoles attendus en hausse au Sénégal

 Les prix des produits agricoles attendus en hausse au Sénégal
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Au Sénégal, le mois de mai 2018 a été essentiellement marqué par la clôture de la campagne officielle de commercialisation de l’arachide, qui s’est déroulée du 1er décembre 2017 au 25 mai 2018. Les résultats de la campagne sont mitigés, souligne le Commissariat à la sécurité alimentaire dans son Bulletin mensuel publié aujourd’hui. En effet, même si les volumes prévisionnels ont été collectés, il a été noté des difficultés financières qui ont créé des  dysfonctionnements au détriment des producteurs.   Au total, les quantités collectées s’établissent à 370 268,126 tonnes (t), sur une production totale de 1 400 000 t, et se répartissent comme suit : 285 707,926 tonnes (industries huilières), plus de 220 000 t (exportations), 81 649,51 t (semences certifiées), 29 180,69 t (semences écrémées), pour une valeur totale  d’environ FCFA 66,6 milliards (€ 101,2 millions). Le déroulement de la campagne officielle de commercialisation 2017/18 s’apprécie diversement selon les acteurs (Etat, opérateurs stockeurs, huiliers, producteurs).     Les résultats définitifs de la campagne de commercialisation de l’arachide révèlent l’exportation d’importantes quantités d’arachide dans d’autres pays (Maghreb, Europe), notamment en Chine (95%). 

Sur les marchés ruraux, l’affluence des acteurs (producteurs, commerçants) a été faible du fait de la faiblesse des offres et de l’observation du mois de Ramadan marquée par une chaleur contraignante, est-il souligné dans le Bulletin. Il en résulte un faible rythme des transferts vers les marchés urbains. Les produits les plus offerts ont été les céréales locales sèches (mil, maïs), le riz importé non parfumé et l’arachide décortiquée.   Sur les marchés urbains, étant donné le faible approvisionnement provenant des marchés ruraux alors que la demande des consommateurs a été forte, les stocks de céréales locales sèches (mil, maïs) et de l’arachide ont baissé. Les stocks sont constitués majoritairement de riz importé.

Les stocks de légumes locaux (oignon, pomme de terre) sont abondants sur les marchés, grâce aux bonnes productions et au gel des importations.  

En mai, les prix moyens des céréales locales sèches ont été en baisse par rapport à mai 2017 et aux moyennes quinquennales. Cette tension des marchés céréaliers seraient imputables aux difficultés de la campagne de commercialisation de la principale culture de rente qu’est l’arachide. Le prix moyen de détail du riz local décortiqué est légèrement supérieur à mai 2017 mais stable s’agissant des différentes variétés de riz importé (ordinaire, parfumé).  Les prix des légumineuses sont inférieurs à leurs niveaux de l’année dernière à la même période et aux moyennes quinquennales.

Le marché de bétail est marqué par une offre abondante sur les marchés primaires, notamment en bovins et en ovins, toujours selon le Bulletin. Ce déstockage exceptionnel des éleveurs résulte de la crise agropastorale qui s’accentue dans les régions nord (Louga, Matam, département de Podor), principale zone d’élevage et contraint les éleveurs à vendre certains sujets pour éviter les mortalités ou pour acheter des aliments de bétail pour sauver les sujets encore résistants. 

Les principaux flux commerciaux transfrontaliers qui s’opèrent avec les pays de la sous-région (Mali, Burkina, Guinées, Mauritanie, Gambie) portent sur les produits suivants : arachide, légumes, tubercules, huile de palme, poisson, sel iodé, fruits et du bétail.

Durant ce mois de juin 2018, les prix devraient poursuivre leur tendance de hausse saisonnière avec une nouvelle phase de commercialisation. 

 

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