En Côte d’Ivoire, les spécialistes mondiaux du thon planchent sur les ressources

 En Côte d’Ivoire, les spécialistes mondiaux du thon planchent sur les ressources
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Une soixantaine d’experts mondiaux de la filière thon est réunie à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, depuis lundi et jusqu’à mardi prochain à l’invitation du Comité permanent pour la recherche et les statistiques (SCRS) de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’atlantique (ICCAT, de son sigle anglais). A l’ordre du jour, l’évaluation des stock mondiaux (lire nos informations Un pas majeur fait dans la lutte contre la pêche illégale).

 

Pour la Côte d’Ivoire, le sujet est majeur car de la bonne santé de l’industrie thonière en Côte d’Ivoire dépend le ravitaillement des entreprises du pays (lire nos informations : Côte d’Ivoire et Union européenne renouvellent leur accord de pêche au thon). Or, comme le soulignait en janvier dernier notre confrère de RFI, à l’occasion d’une autre conférence internationale sur cette même filière thon : “De 2014 à 2017, les entreprises agréées, au régime franc de transformation des produits halieutiques, ont commercialisé 86 235 tonnes de produits dont 82 346 tonnes à l’exportation soit 95% des ventes vers l’Union européenne, notamment la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique, ainsi que la Grande-Bretagne. En 2017, l’industrie thonière ivoirienne a généré plus de 97 milliards de francs CFA (près de 150 millions d’euros) et le port d’Abidjan est le premier port thonier d’Afrique.” La filière thon emploie 3 500 personnes dans le pays dont 70% de femmes.

 

Au cours de cette réunion acteullement en cours, les différentes statistiques de pêche devraient être rassemblées par le SCRS qui ensuite évaluera le stock d’albacore en 2019, a souligné Camille Jean-Pierre Manel, secrétaire exécutif de l’ICCAT, dans son courrier d’invitation fin avril à tous les membres de l’ICCAT, et qui précise : “Cela est conforme au plan de recherche stratégique du SCRS et est considéré comme une priorité car : 1) la dernière évaluation a été menée en 2016 ; 2) l’état de surexploitation du stock nécessite un suivi étroit de la population ; 3) le TAC (total admissible de captures) convenu pour 2016 a été dépassé ; et 4) de nouvelles informations du AOTTP (Programme de marquage des thonidés tropicaux dans l’Océan Atlantique, Ndlr.) sont disponibles pour documenter l’évaluation du stock. C’est pourquoi en 2018, le SCRS a élaboré un plan de travail au titre de 2019 qui comprenait une évaluation du stock d’albacore et une réunion de préparation des données visant à recueillir et analyser toutes les informations existantes requises pour l’évaluation du stock.

 

A l’occasion de cette réunion, la Côte d’Ivoire souhaite qu’un consensus soit trouvé pour décider d’une recommandation en matière de gestion des thonidés tropicaux conformément à l’avis scientifique.

 

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