Le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo à la traîne dans le e-commerce

 Le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo à la traîne dans le e-commerce
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Le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo manquent de stratégie en matière de commerce électronique. Tel est l’enseignement tiré  de trois rapports présentés à Ouagadougou, ces deux derniers jours, lors de l’atelier régional sur le commerce électronique organisé par la Cnuced et la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

“C’est une stratégie ‘gagnants-gagnants’, que l’on doit poursuivre car le commerce électronique est aujourd’hui une porte d’accès incontournable aux marchés extérieurs“, a souligné Isabelle Durant, la Secrétaire générale adjointe de la Cnuced, rapporte Reuters.

“Le paiement à la livraison reste le moyen le plus utilisé“, selon l’étude de la Cnuced qui insiste également sur les difficultés d’accès au financement, notamment à cause du coût prohibitif des financements bancaires classiques dans des pays à très faible niveau de bancarisation.

Outre les problèmes de logistique et de facilitation du commerce insuffisants, les entraves que rencontrent les opérateurs du commerce électronique sont aussi liées à la faiblesse de l’infrastructure et des services des technologies de l’information et des communications (TIC). Autre défi, le cadre juridique et réglementaire incomplet et surtout le manque de compétences spécifiques au commerce électronique.

L’enseignement mal adapté

L’enseignement est encore trop orienté vers le commerce traditionnel et ne prend pas suffisamment en compte l’économie numérique“, déplore la Cnuced qui note “l’écart important entre les besoins des entreprises et les connaissances des diplômés du troisième cycle“.

Parmi les trois pays étudiés, le Sénégal est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. “Dakar est devenu un laboratoire de start-ups et de jeunes entreprises qui ont fait des TIC un atout clé de leur épanouissement“, souligne la Cnuced. En outre autres, Jumia a établi une présence forte en s’appuyant sur le marché local et sur la diaspora sénégalaise à l’étranger. D’autres, à plus petite échelle, tentent de se faire une place sur un marché destiné à croître. Cependant, relève l’étude, cette réalité ne peut cacher le fait qu’à l’exception d’un nombre restreint d’opérateurs, le commerce électronique se développe surtout dans l’économie informelle, à travers les petites annonces de particuliers, sur les sites agrégateurs et sur les réseaux sociaux. Il en est de même au Burkina Faso.

 

Au Togo, le potentiel pour le développement du commerce électronique est limité, en raison du faible raccordement à l’Internet, des paiements en ligne limités et des livraisons difficiles hors de la capitale Lomé. Les obstacles les plus importants concernent les paiements électroniques, la logistique et l’encadrement des modes de livraison ainsi que la cybersécurité et la protection du consommateur. Mais la Cnuced note que les start-ups technologiques débordent de solutions innovantes qui permettent de contourner les problèmes existants.

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