Wilmar se veut sans reproche dans l’huile de palme

 Wilmar se veut sans reproche dans l’huile de palme
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Le singapourien Wilmar International a annoncé hier le lancement d’un nouveau plan qu’il qualifie d’ambitieux pour atteindre d’ici 2020 un approvisionnement zéro déforestation, zéro destruction des tourbières et zéro exploitation de la main d’œuvre” (No Deforestation, No Peat, No Exploitation-NDPE) en huile de palme.

Wilmar s’engage à ce que, dans moins de deux ans, l’intégralité de sa chaîne d’approvisionnement et celle de ses fournisseurs soit  100% NDPE. Ce plan est développé en collaboration avec l’ONG The Forest Trust (TFT) qui a pour objectif de transformer les chaînes d’approvisionnement et qui a pour membres, outre Wilmar, Nestlé, Reckitt Benckiser, Golden Agri-Resources, Bunge, Cargill, Colgate, ADM, Johnson & Johnson, Ferrero, Louis Dreyfus, Mars, Asia Pulp and Paper, B&Q et Lindt.

Soulignant les progrès qu’il a déjà accomplis depuis 5 ans, Wilmar, en lançant cette nouvelle stratégie, semble répondre  à la sonnette d’alarme que Greenpeace a lancé le 19 septembre dernier dans son rapport “Final Countdown, appelant le groupe singapourien à “montrer la marche à suivre” car il est le premier négociant mondial d’huile de palme et le premier acteur du secteur à avoir publié une politique “zéro déforestation”

Dans son cri d’alarme, Greenpeace rappelle qu’en 2010, les membres du Consumer Goods Forum (quelque 400 dirigeants de supermarchés, entreprises de biens de consommation et prestataires de services.) s’étaient “engagés à nettoyer leur chaîne d’approvisionnement d’ici à 2020″ et qu’en décembre 2013, “un événement majeur s’est produit : le plus gros négociant mondial d’huile de palme, Wilmar International“, a adopté une politique NDPE.

Depuis fin 2014, toutes les conditions étaient réunies pour que les politiques “zéro déforestation” s’imposent comme la nouvelle norme dans l’industrie de l’huile de palme”, rappelle Greenpeace. D’ailleurs, les négociants dotés d’une politique “zéro déforestation” contrôlent aujourd’hui 74 % de la capacité totale de raffinerie en Indonésie et Malaisie, les deux pays leaders dans les palmiers à huile.

Pourtant, la déforestation causée par la production d’huile de palme ne montre aucun signe de ralentissement”, note Greenpeace. “Bien que les multinationales agroalimentaires et cosmétiques et leurs fournisseurs se soient engagés à faire le ménage dans leur chaîne d’approvisionnement d’ici à 2020, tous continuent de s’approvisionner auprès de producteurs qui détruisent les forêts. En tant que premier négociant mondial d’huile de palme – et en tant que premier acteur du secteur à avoir publié une politique “zéro déforestation” – Wilmar International porte une lourde responsabilité dans la destruction des forêts indonésiennes due à l’exploitation du palmier à huile.”

A lui de montrer le chemin, un défi que le singapourien a encore dit hier vouloir relever.

 

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