La Chronique Matières premières agricoles au 10 octobre 2019

 La Chronique Matières premières agricoles au 10 octobre 2019
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Les marchés retiennent leur souffle alors que les négociations commerciales sino-américaines entament aujourd’hui, à Washington, leur deuxième et dernier jour. Hier, elles se seraient “très, très bien passées”, a twitté le président américain Donald Trump qui a décidé de recevoir aujourd’hui à la Maison blanche le vice-Premier ministre chinois Liu He. C’est la première réunion à haut niveau depuis le mois de juillet alors que ce dossier brule maintenant depuis un an et demi. Rappelons que la Chine est sous la menace d’un relèvement de 30% des droits de douanes américains sur quelque $ 250 milliards de produits à compter de mardi prochain 15 octobre.

Le pétrole a bénéficié de ce vent d’optimisme sur les marchés, terminant en hausse. Le Brent a clôturé à Londres à $ 58,32 et le brut léger américain (WTI) à $ 52,11 le baril à New York.

Côté devises, hier soir à la clôture des marchés européens, le dollar était orienté à la baisse, l’euro remontant au-dessus de $ 1,10, au plus haut depuis le 25 septembre.

 

CACAO

Après une envolée en septembre et début octobre, les cours du cacao ont fortement chuté ces derniers jours, passant d’un plus haut de $ 2 535 la tonne la semaine dernière à $ 2 391 mardi.  Il s’est quelque peu ressaisi pour terminer hier soir à $ 2 460 sur le marché à terme de New York ; il était à  $ 2 475 à la clôture vendredi dernier. A Londres, il est passé de £ 1 898 la tonne en fin de semaine dernière à £ 1 892 hier soir.

Une baisse qui s’explique par les récentes pluies en Côte d’Ivoire, ce qui augure bien de la production ces prochains mois même si cela augmente les risques de maladies comme la pourriture brune et le “black pod”. Mais cette baisse s’expliquerait aussi par un glissement de la demande en cacao sur les marchés, selon des observateurs interrogés par Reuters.

En revanche, côté production, ça commence très fort ! Sur la première semaine de la campagne 2019/20, du 1er au 6 octobre, les exportateurs estiment que les arrivages de fèves aux ports ivoiriens ont totalisé 35 000 t, soit 21% de plus que sur la même semaine l’année dernière.

La Côte d’Ivoire s’est surtout distinguée en annonçant hier, avec le Ghana, vouloir réexaminer les schémas de durabilité des entreprises car les fabricants de chocolat sont lents à verser le différentiel de revenu décent (DRD) de $ 400 la tonne décidée en juillet dernier et qui porte sur les ventes de la campagne 2020/21. Aussi, hier, dans une déclaration conjointe, le comité conjoint d’experts ivoiriens et ghanéens a annoncé vouloir privilégier la mise en place d’un mécanisme de “prix plancher basé sur le différentiel du revenu décent” aux programmes de durabilité et de certification que les industriels et chocolatiers mettent en place face à la pression exercée par les consommateurs occidentaux pour des produits toujours plus respectueux de l’environnement et des conditions sociales. En effet, les experts ont souligné que le DRD touchait tous les producteurs alors que les programmes de durabilité et de certifications “ne touchent qu’une minorité de producteurs“.

Une ferme décision sur la poursuite de tous les programmes de durabilité et de certification dès la campagne 2019-2020 sera communiquée aux parties prenantes par les instances dirigeantes du Conseil café-Cacao et du Ghana Cocoa Board lors de la réunion de partenariat de la Fondation mondiale du cacao à Berlin en Allemagne” qui se tiendra les 23 et 24 octobre prochain, ont décidé les experts à l’issue d’une réunion de deux jours à Abidjan.

Des politiques qui font des émules. Hier, le président de la Cocoa Association of Nigeria, qui est aussi le vice-président de l’Organisation mondiale des producteurs de cacao, Sayina Riman, a annoncé que des négociations informelles avaient lieu avec le Cameroun avec pour objectif de négocier avec les acheteurs une prime pour leur cacao. Cependant, côté Cameroun, on semble ignorer tout de cette initiative : le ministère du Commerce camerounais a déclaré ne pas en avoir connaissance, rapporte encore Reuters, tandis que l’Office national du café et du cacao (ONCC) camerounais soulignait qu’il ne s’agissant que de “rumeurs”.

A noter que Sayina Riman estime à 305 000 t la production cacaoyère 2019/20 du Nigeria, en baisse de 3 à 5% sur la précédente en raison de pluies excessives ; celle de 2018/19 totaliserait 310 000 t, précise-t-il.

Côté entreprises, l’ancien quatrième exportateur ivoirien de fève de cacao SAF-Cacao, en faillite en 2018, serait sur la voie du redressement et de l’assainissement financier depuis la reprise de ses actifs en janvier par la Société agricole du café-cacao (cf. En Côte d’Ivoire l’ex SAF-Cacao sur la voie du redressement).

CAFE

Le Robusta a fortement perdu cette semaine, passant de $ 1 312 la tonne sur le marché à terme de Londres vendredi dernier à $ 1 257 hier soir face aux belles perspectives sur la nouvelle récolte au Vietnam, numéro un mondial de cette variété de café. Quant à l’Arabica, c’est le Brésil qui, là, a pesé sur les cours qui ont encore dégringolé, de $ 0,99 la livre (lb) en fin de semaine dernière à $ 0,935 hier soir à New York.

Le Vietnam qui tourne la page sur une mauvaise campagne 2018/19. Selon les chiffres des douanes publiés hier, le pays a exporté 1,27 million de tonnes (Mt) de café Robusta sur les 9 premiers mois de l’année, en chute de 12,5% par rapport à la même période l’année dernière ; en valeur, la baisse a été plus rude encore, de l’ordre de 21% à $ 2,17 milliards. Sur le mois de septembre, les ventes à l’international ont chuté de 19,1%, à 92 347 t ou encore 1,54 millions de sacs de 60 kg (Ms). Le gouvernement avait initialement estimé que ces exportations atteindraient 100 000 t en septembre.

Et en ce début du mois d’octobre, ce n’est pas l’effervescence au Vietnam. Les stocks sont faibles et tout le monde attend que la nouvelle récolte rentre. Les prix payés aux planteurs dans les Central Highlands ont oscillé entre 32 200 et 32 500 dongs ($ 1,38-1,40) le kilo contre 34 000 dongs la semaine dernière. Et les observateurs s’attendent à ce que ce prix au planteur baisse encore ces prochaines semaines avec l’arrivée de la nouvelle récolte.  Peu de transactions à l’export ont  été conclues face à une faible demande et offre. “Les grains sont presque bons à récolter et les conditions météorologiques continuent d’être favorables”, souligne un trader.  Le peu de café vendu l’a été à prime de $ 160-180 sur Londres pour du Grade 2, 5% grains noirs et brisures, contre +$ 180 à $ 200 la semaine dernière.

En Indonésie, le Grade 4, 80 défauts, a été offert avec une prime de $ 215 à $ 230 sur l’échéance novembre, en hausse par rapport à la prime de $ 215 à $ 230 la semaine dernière.

Le Brésil a exporté 2,9 Ms de café vert en septembre, soit 2,3% de plus qu’il y a un an. Il s’agit du plus important volume sur ce mois de septembre depuis cinq ans, souligne Cecafé. De ce total, l’Arabica a représenté 2,64 Ms, en hausse de 3,7%, alors que les expéditions de Robusta ont chuté de 10% à 263 000 sacs. En revanche, les exportations de café soluble ont progressé de 5% à 323 000 sacs. En 2019, ses exportations de café vert ont atteint 27,37 Ms, en hausse de 30% par rapport à l’année dernière. Rappelons que le Brésil a récolté un volume record de 62 Ms de café en 2018, ce qui a fortement fait grimper les volumes exportés au deuxième semestre l’année dernière et sur les six premeirs mois de 2019. La production a baissé cette année, les caféiers étant dans leur année basse de leur cycle biennal.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a évolué en dent de scie cette semaine qu’il termine en hausse avec une clôture hier à 160 yens ($1,48) le kilo contre 157,1 yens vendredi dernier. Le marché de Shanghai était fermé du 1er au 7 octobre. Une évolution au gré des variations des négociations en cours entre la Chine et les Etats-Unis. La suspension d’un négociant chinois a aussi pesé sur les cours en début de semaine (voir ci-dessous).

En Chine, un des plus grands négociants en caoutchouc, General Trading Chemical Co., Ltd (CGT) de Chongqing a cessé ses activités à la fin du mois dernier, a annoncé mardi un responsable de la société. Dans une lettre datée du 27 septembre, CGTC a également indiqué à ses fournisseurs et à ses clients qu’elle cesserait d’exécuter tous les contrats non terminés à compter de ce jour. Le principal fournisseur des industries pneumatiques en Chine a décidé de suspendre ses activités après avoir rencontré des problèmes de liquidité, ont annoncé des analystes du marché des produits de base. Cette décision pourrait avoir un impact durable sur l’ensemble du secteur, ont déclaré les analystes et les traders.  L’arrêt du négociant chinois pourrait faire pression sur les prix étant donné que CGTC est un acheteur majeur de caoutchouc même si à court terme cela pourrait soutenir les prix du caoutchouc sur le marché chinois, les producteurs de pneumatiques recherchant des fournisseurs alternatifs.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 4,1% pour atteindre 57 599 tonnes en août, contre 60 088 tonnes le mois précédent, selon les chiffres du département malaisien des statistiques. Sur une base annuelle, la production a  également diminué, de 8,4%. Les exportations reculent de 16,9% en août à 55 879 tonnes avec la Chine comme principal destinataire (52,6%), puis l’Allemagne (11%), les Etats-Unis (3,9%), l’Iran (3,7%) et la Finlande (3,2%). Les stocks ont progressé de 0,4% à  182 690 tonnes en août, tandis que la consommation intérieure totale a diminué de 0,3% à 41 673 tonnes. Les prix moyens ont reculé au mois d’août de 7,8%  pour le concentré de latex (439,19 sén kilo – $1,049) tandis que le SMR 20 chutait de 6,6% à 542,48 sén ($1,295).

COTON

Alors que les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont repris cette semaine à Washington, le marché du coton est globalement resté stable passant de 61,67 cents la livre vendredi dernier à 61,42 cents à la clôture hier. Le rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiale en produits agricoles (WASDE) du département américain de l’Agriculture (USDA) publié hier était plutôt neutre pour le marché. La production mondiale 2019/20 a été abaissée de 130 000 balles mais les baisses enregistrées au Brésil, Pakistan, Australie et  États-Unis ont été plus que compensées par  l’augmentation d’un million de balles en Inde. Les stocks de clôture mondiaux en 2019/20 sont maintenant estimés à 83,7 millions de balles, soit quasiment au même niveau que dans  les prévisions de septembre, mais c’est 3 millions de balles de plus qu’en 2018/19.

La première Journée mondiale du coton s’est déroulée le 7 octobre à Genève en Suisse au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en partenariat avec la FAO, l’ITC, la Cnuced et le CCIC. En ouvrant la Journée, le directeur général de l’OMC Roberto Azevêdo a souligné l’importance du coton pour de nombreux pays en développement et a dit espérer que cet événement “rassemblerait les communautés du coton, du commerce et du développement en vue de favoriser un plus grand ajout de valeur et un plus grand captage de la valeur dans les pays en développement”. Journée riche avec des sessions thématiques sur des sujets touchant le coton comme le commerce, la création de valeur ajoutée, la durabilité, la technologie, etc., une exposition et des stands et un défilé de mode de créateurs ouest-africains. Une conférence des partenaires a souligné l’implication des organisations et pays pour soutenir le coton (Lire : Des bailleurs de fonds sensibles au coton africain). Toutefois, les distorsions au marché persistent notamment les subventions dont les pays du C4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) avaient demandé en 2003 leur suppression progressive (Lire : Journée mondiale du coton à l’OMC : le coton africain toujours prisonnier des subventions).

Le Mali compte produire un million de tonnes de coton dans les deux ou trois prochaines années, a affirmé le ministre de l’Agriculture Moulaye Ahmed Boubacar lors de la journée mondiale du coton à Genève.

Le Pakistan devrait importer un montant record de coton à 5 millions de balles cette année en raison d’une baisse de 15% de sa production à 10,2 million de balles suite aux prix élevés des intrants et à des conditions météorologiques peu clémentes, a affirmé mardi la Pakistan Textile Mills Association (Aptma). L’association réclame l’abolition de la taxe sur les importations de 11% pour combler ce déficit.

L’Ouzbékistan cessera toute exportation de coton brut à partir de 2020 a affirmé le ministre des Investissements et du commerce extérieur Sardor Umurzakov dans un entretien avec Nikkwi Asian Review. « A partir de l’année prochaine, nous n’exporterons pas de coton brut car nous avons créé des capacités de traitement et de fabrication de produits à valeur ajoutée », a-t-il déclaré.  Ajoutant : « Nous avons un marché énorme dans les pays voisins, puis dans d’autres pays plus éloignés, dont la Chine et les Etats-Unis ».

HUILE DE PALME

Reprise sur le marché de l’huile de palme cette semaine, les cours ayant enregistré cinq séances consécutives de gain pour clôturer jeudi à 2 201 ringgits ($526,06) la tonne contre 2148 ringgits vendredi dernier. Les cours ont été soutenu par des achats, la faiblesse du ringgit, la solidité des huiles concurrentes, en particulier le soja, sur le Dalian Commodity Exchange en Chine. C’était quelques heures avant la publication des statistiques du Malaysian Palm Oil Board (MPOB), qui ne sont pas très favorables. En effet, les stocks d’huile de palme en Malaisie ont pour la première fois en sept mois augmenté au mois de septembre de plus 9,3% à 2,4 millions de tonnes (Mt). Les exportations ont diminué de 18,8% à 1,4 Mt en partie en raison d’une moindre demande de l’Inde, cette dernière ayant augmenté les taxes sur la Malaisie (voir notre Chronique du 5 septembre). Au niveau de la production, elle a progressé de 1,2% à 1,8 Mt.

Côté entreprises, le producteur de calcaire concassé GCCP Ressources a signé un protocole d’entente non contraignant en vue de  l’acquisition du producteur indonésien d’huile de palme Arjuna Utama Sawit pour un montant de 220,3 millions de dollars singapouriens ($160,2 millions). La société possède 53 000 hectares de plantations de palmiers à huile dans le Kalimantan central, en Indonésie. Le conseil d’administration de GCCP estime que cette opération constitue un potentiel de croissance, compte tenu de la hausse attendue de la demande d’huile de palme issue du programme indonésien de biodiesel. Arjuna Utama est également une jeune société dans la plantation qui ambitionne de développer l’aval  et donc  produits de palme à plus forte valeur ajoutée, a ajouté GCCP.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz vietnamien ont atteint leur plus haut niveau en deux mois cette semaine sous l’impulsion de la demande des acheteurs africains tandis que les prix chez le premier exportateur, l’Inde, sont tombés à leur plus bas niveau depuis quatre mois faute de demande.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont grimpé à $350 la tonne contre $330-$340 la tonne la semaine dernière. La demande africaine en jasmin a considérablement augmenté récemment, indique un négociant. Les données préliminaires ont montré qu’au moins 70 600 tonnes de riz devraient être chargées dans les ports de Ho Chi Minh-Ville du 1er au 20 octobre, la plupart étant destinées à l’Afrique de l’Ouest et à la Malaisie, selon les négociants.

Cependant,  les données douanières publiées jeudi indiquent que les exportations de riz du Vietnam ont diminué de 20,4% en septembre par rapport à août pour s’établir à 479 363 tonnes. Toutefois, les livraisons de janvier à septembre ont augmenté de 3,7% par rapport à l’année précédente pour atteindre 5,06 millions de tonnes.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont dégringolé à leur plus bas niveau de quatre mois à $368 -$372 la tonne, contre $369-$373 la semaine dernière. La demande stagne, notamment en provenance d’Afrique. 

En Thaïlande, la faiblesse de la demande a également pesé sur le marché, les prix du Thaï 5% se sont affaissés à $396-$400 contre $396-$417 la tonne la semaine dernière.

Les cours mondiaux du riz ont reculé de 3,5% en moyenne au mois de septembre indique Patricio Mendez Del Villar dans sa note mensuelle en raison principalement de la forte chute des prix vietnamiens (-12%). Le recul du commerce mondial et les tensions commerciales pèsent sur la demande mondiale et donc les prix internationaux. « Tous les regards se tournent vers la nouvelle offre asiatique qui commence à arriver sur le marché et devrait s’étaler durant le dernier trimestre de l’année et début 2020. Les importateurs restent pour l’instant attentifs à l’évolution des prix et du dollar par rapport aux monnaies asiatiques » observe Patricio Mendez Del Villar.

En Afrique subsaharienne, les prix internes restent stables sur l’ensemble des marchés régionaux, observe Patricio Mendez Del Villar.  A l’exception  du Nigeria, où la fermeture de la frontière avec le Bénin depuis fin août a fait grimper les prix intérieurs du riz de 15%. Le Nigeria, deuxième importateur mondial après la Chine, pourrait voir ses importations grimper de 13% en 2019 pour atteindre 3,4 millions de tonnes. Globalement, les importations de riz en ASS pourrait progresser de 6% en 2019 estime-t-il.

En Chine, une base de recherche de 83,3 hectares pour la reproduction du riz hybride a été inaugurée mercredi dans le comté de Guanyang, dans la région autonome Zhuang du Guangxi, dans le sud de la Chine. Cette base servira à développer le travail de Yuan Longping, le “père du riz hybride” en Chine,  notamment sur la sélection de variétés de riz hybrides à haut rendement adaptables à divers environnements. Leur objectif est de développer des variétés de riz pouvant atteindre un rendement supérieur à 1 200 kg par mu (environ 0,07 hectare), soit 18 tonnes par hectare.

L’Iran a atteint l’autosuffisance en riz selon une déclaration du ministre adjoint du Jihad agricole, chargé de la planification et des affaires économiques, Abdul Mahdi Bakhshandeh. Il a révélé que la production avait cru de 42% au cours de l’année (à compter du 21 mars 2019) et qu’elle atteindrait entre 2,9 et 3 millions de tonnes. Il a précisé que 960 000 tonnes de riz blanc, d’une valeur de $1,1 milliard, avaient été importées au cours du premier semestre de l’année en cours (du 21 mars au 22 septembre).

SUCRE

Le marché du sucre semble s’être consolidé ces derniers jours après l’envolée la semaine dernière. Le roux a glissé durant cette semaine sur le marché à terme de New York, passant de 12,76 cents la livre (lb) vendredi dernier à 12,41 cents hier soir. Le sucre blanc a connu les mêmes méandres, en terminant hier soir à Londres à $ 339,2 la tonne contre $ 345,5 en fin de semaine dernière.

Au Brésil, un temps plus sec a permis aux raffineries dans le centre-sud d’accroître leurs activités de broyages et leur production de sucre durant la deuxième moitié du mois de septembre. Elles ont produit 1,79 Mt sur cette période, en hausse de 39% par rapport à la même période l’année dernière. A noter que la production d’éthanol a également fortement grimpé, de 32% à 2,18 milliards de litres.

Les Etats-Unis ont révisé à la hausse leur ratio stocks/consommation sur 2019/20 à 14,5% contre une prévision de 13,5% le mois dernier et 14% en 2018/19.

Pour sa part, l’Allemagne devrait produire 4,22 Mt de sucre raffiné en 2019/20, a annoncé mardi l’association de l’industrie du sucre WVZ. C’est davantage que les 4,19 Mt de la campagne précédente mais en-deçà des premières estimations pour l’actuelle campagne qui étaient de 4,26 Mt.

 

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