L’initiative africaine de la Grande muraille verte relancée avec $14,2 milliards

 L’initiative africaine de la Grande muraille verte relancée avec $14,2 milliards
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Réponse à la désertification et à la dégradation des terres, l’initiative africaine de la Grande muraille verte sur 8 000 kilomètres allant de Dakar à Djibouti a été relancée avec des promesses de financement de $14 milliards (€11,8 millions) sur cinq ans faites lors de la quatrième édition du One Planet Summit Biodiversite qui s’est déroulé hier à Paris. La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Union européenne, le FIDA, l’AFD sont parmi les contributeurs.

Grand projet de l’Union africaine en 2007 pour verdir et développer le Sahel, le constat quelques années après est sévère. « Quatorze années après le lancement de cette initiative, les rêves se sont quelque peu estompés. Seulement 4 millions d’hectares de terre ont été aménagés sur les 100 millions prévus. Les investissements annoncés sont très en deçà des engagements pris. Ceux qui ont été concrétisés sont malheureusement caractérisés par une certaine cacophonie » a souligné le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat.

Pour éviter le grief des engagements financiers non tenus, sera mis en place un secrétariat de la Grande Muraille verte, rattaché à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification en partenariat avec l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte a affirmé le président Emmanuel Macron pour qui cette initiative permet d’apporter une réponse aux défis posés dans la région sahélo-saharienne. « La France est très engagée sur les sujets de sécurité et stabilité dans la région soudano-sahélienne. Mais cette sécurité n’est pas durable si on ne fournit pas un avenir soutenable aux populations qui vivent sur place. Et nous avons donc clairement un enjeu d’opportunité économique et de création d’emplois dans toute cette région. Nous avons un enjeu d’alimentation des populations qui s’est encore accru avec la pandémie, les déplacements de population et les crises. Nous avons un enjeu de biodiversité et de diversification. Et nous avons un enjeu de réchauffement climatique» a-t-il déclaré.

Le secteur privé mobilisé

En marge sommet a été lancé l’International Agroecological Movement for Africa (Iam Africa), une coalition de plus de 100 acteurs européens et africains privés et publics présents en Afrique et en particulier au Sahel dans l’agriculture et l’élevage. Participent à cette initiative cofondée par le directeur général adjoint du groupe Advens/Geocoton, Karim Ait Talb, le secteur privé, – ADM, Bolloré, la Compagnie Fruitière, la CMDT, Dijon Céréales, Limagrain, Mali She, Moringa, Nioto, Nutriset, Tiviski, Vergnet-Hydro -etc., des ONG et start-up – Agir, e-Tumba, Groupe Initiative, Ntidae, etc.-, des centres de recherche et écoles – Cirad, Agro-Paris-Tech, Istom, etc.- le patronat et les chambres de commerce – CIAN, EBCAM, patronat sénégalais, Chambre Nationale d’Agriculture du Faso, etc. – ainsi que des bureau d’études, de vérification, etc. Un ensemble d’acteurs qui s’engagent à participer au développement de filières agro-pastorales durables et à la réalisation des objectifs 2030 de la Grande muraille verte. Comment seront mis en mouvement ses intentions et avec quels moyens ? Pour l’instant, aucune précision n’a été donnée.

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