Des bananes plantains résistantes au virus de la striure de la banane

 Des bananes plantains résistantes au virus de la striure de la banane
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Une Ă©quipe de scientifiques dirigĂ©e par Leena Tripathi, scientifique principale Ă  l’International Institute of Tropical Agriculture (IITA) basĂ© Ă  Nairobi, au Kenya, a mis au point une variĂ©tĂ© de banane plantain rĂ©sistante Ă  la mosaĂ¯que en tirets (Banana streak virusBSV) ou encore virus de la striure de la banane. Un rĂ©sultat obtenu grĂ¢ce Ă  la technologie d’édition du gĂ©nome CRISPR (Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats).

Le virus de la striure du bananier fonctionne en intĂ©grant son ADN dans le gĂ©nome B du bananier et de la banane plantain. Lorsque les plantes sont stressĂ©es – par exemple par la sĂ©cheresse ou la chaleur – l’ADN viral produit des particules virales fonctionnelles, provoquant des symptĂ´mes de maladie. Ainsi, les Ă©pidĂ©mies majeures causĂ©es par le BSV ne sont pas dues Ă  une transmission naturelle par des insectes vecteurs ou par l’utilisation de matĂ©riel vĂ©gĂ©tal infectĂ©, mais plutĂ´t Ă  l’activation du virus intĂ©grĂ© dans des conditions de stress.

L’Ă©quipe de recherche a utilisĂ© le système CRISPR / Cas9 pour inactiver l’ADN viral du gĂ©nome B de Gonja Manjaya. RĂ©sultat : lorsqu’ils Ă©taient exposĂ©s au stress dĂ» Ă  la sĂ©cheresse, 75% des plants traitĂ©s ne prĂ©sentaient aucun symptĂ´me du virus de la striure du bananier par rapport aux plantes non-modifiĂ©es, ce qui confirmait que l’ADN viral Ă©tait dĂ©sactivĂ©. «Cette stratĂ©gie peut Ăªtre appliquĂ©e pour amĂ©liorer les lignĂ©es de reproduction, qui peuvent ensuite Ăªtre utilisĂ©es pour dĂ©velopper des hybrides de plantain sans risque d’activation du virus fonctionnel. La stratĂ©gie peut Ă©galement permettre la diffusion mondiale des hybrides obtenus avec le gĂ©nome B amĂ©liorĂ© », indique Leena Tripathi. Ajoutant « Contrairement aux produits gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s, les produits modifiĂ©s par des gènes ont leurs gènes simplement modifiĂ©s, et aucun ADN Ă©tranger n’a Ă©tĂ© introduit. Ils ne sont donc pas rĂ©glementĂ©s dans plusieurs pays. Les variĂ©tĂ©s modifiĂ©es par gène peuvent Ăªtre dĂ©veloppĂ©es et diffusĂ©es beaucoup plus rapidement et Ă  moindre coĂ»t par rapport aux variĂ©tĂ©s modifiĂ©es par gĂ©nie gĂ©nĂ©tique ».

 

Les résultats de la recherche sont publiés dans la revue Nature CRISPR/Cas9 editing of endogenous banana streak virus in the B genome of Musa spp. overcomes a major challenge in banana breeding.

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