Premier bilan du projet de Rikolto pour un revenu correct des cacaoculteurs

 Premier bilan du projet de Rikolto pour un revenu correct des cacaoculteurs
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L’ONG néerlandaise Rikolto (anciennement Veco/Vredeseilanden) conjointement avec le groupe Colruyt, Entreprise Coopérative de Saint Paul (ECSP), Puratos, Access Agriculture, Agro Insight, Fairtrade Belgium et sur financement du IDH (Initiative du commerce durable) dans le cadre du “Beyond Chocolate Initiative“, ont démarré en 2020 un projet pilote en Côte d’Ivoire qui devrait s’achever en 2023. Il tend à créer un véritable revenu digne de ce nom pour que les cacaoculteurs puissent en vivre sans avoir besoin de recourir à des pratiques telles que le travail des enfants ou la déforestion. Cent deux cacaoculteurs sont impliqués dans ce projet sur quatre parcelles pilotes à Dargba et Colonel. Dans un rapport paru hier, un premier bilan a été dressé (lire nos informations : Le Parlement européen plaide un Pacte pour un cacao durable de Côte d’Ivoire et du Ghana).

Le premier constat est clair, selon le communiqué de Veco West Africa : pour générer suffisamment de revenus, les cacaoculteurs ont besoin, dans leur situation actuelle, de recourir à la main d’œuvre d’enfants et à la déforestation. Pour être rentable, il faut augmenter les rendements, est-il à nouveau indiqué dans ce rapport comme dans tant d’autres avant lui : au lieu des 500 kg/ha produits actuellement en moyenne, il faut atteindre 800 kg/ha pour que le cacaoculteur puisse en tirer un revenu correct.

Dans le cadre de ce projet, les cacaoculteurs impliqués ont reçu une prime qui s’est ajoutée au prix minimim garanti par le Conseil du café cacao (CCC). Sur la campagne 2020/21, ils ont ainsi pu gagner 30% de plus que le prix minimum bord champ.

A Daregba et Colonel, 68 producteurs ont pu bénéficier de services de management agricole octroyés notamment par des jeunes de la région qui ont été formés. Quatre parcelles de démonstration ont été constituées pour former afin d’atteindre ces 800 kg à l’hectare. Des formations pour créer du compost, créer des centres pour fermenter et sécher.

En outre, des femmes sont formées aux bonnes pratiques en matière de culture du manioc car sur les fermes, les hommes souvent s’occupent du cacao et les femmes du manioc, précise encore Veco West Africa.

Dans les villages où le projet est en cours, des associations villageoises d’emprunts et d’épargne sont constituées et sont reliées à des institutions bancaires pour permettre aux producteurs d’avoir accès à des financements à des conditions plus intéressantes.

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