Victoire de la Côte d’Ivoire dans la bataille du prix du cacao

 Victoire de la Côte d’Ivoire dans la bataille du prix du cacao
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Pour la première fois en trois ans, la Côte d’Ivoire a commencé à vendre des contrats de cacao à l’export sur la campagne 2023/24 avec une prime positive, indiquent aujourd’hui à Reuters des industriels.

Ainsi, vendredi, le Conseil du café cacao (CCC)à a vendu à l’américain Cargill un premier contrat de 25 000 tonnes (t) de fèves sur la campagne suivante, c’est-à-dire non pas celle de 2022/23 qui s’ouvre début octobre mais la suivante, avec une prime pays supérieure à zéro.

Rappelons que deux différentes primes existent à l’exportation de cacao de Côte d’Ivoire comme du Ghana : le différentiel de revenu décent (DRD) de $ 400 la tonne qui s’applique à l’export de chaque tonne de façon invariable depuis son instauration le 1er octobre 2020. Les industriels avaient contourné cette obligation en faisant fortement baisser le différentiel pays (“prime pays”) qui est la surcote ou la décote dont bénéficie le cacao d’une origine précise sur le marché (lire nos informations dont : Le bras de fer Côte d’Ivoire/Ghana vs. les multinationales sur le prix du cacao s’accélère).

Cette baisse du différentiel pays, qui est devenu négative, a été décriée par la Côte d’Ivoire, accusant les acheteurs de paupériser les producteurs. Un appel apparemment entendu puisque Cargill est le premier à accepter de cesser le bras de fer et de recommencer à payer uen surcote par rapport aux prix du terme de Londres, prix de référence.

« Pour nous, il n’est plus question de vendre du cacao à des multinationales et des fabricants de chocolat à des différentiels d’origines négatifs comme par le passé. C’est fini ça », a indiqué à Reuters une source du CCC.

 

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