L’agriculture vivrière, 1er facteur de déforestation en Afrique, selon WWF

 L’agriculture vivrière, 1er facteur de déforestation en Afrique, selon WWF
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C’est écrit en toute lettre : « L’expansion agricole en zone tropicale est la première cause directe de la déforestation » mondiale. Et en Afrique, c’est la petite agriculture vivrière la grande fautive.

Le constat tombe comme un couperet à la lecture du rapport du WWF Déforestation et dégradation forestière, enjeu majeur pour la planète paru en début de semaine. Il fait, en outre, écho à la conférence mondiale One Planet Summit Biodiversite qui s’est tenue lundi à Paris (lire nos informations hier : L’initiative africaine de la Grande muraille verte relancée avec $14,2 milliards), mais avec moins de rondeurs politiques et de bienséance internationale.

Le couperet est d’autant plus glaçant qu’on aurait eu, a priori, l’impression que la nature est traitée avec plus d’égards depuis quelque temps. Mais les chiffres sont là : au plan mondial, 43 millions d’hectares (ha) de forêts, soit la taille du Maroc, ont disparu entre 2004 et 2017 dans les 24 fronts de déforestation identifiés par le WWF et dont huit se trouvent en Afrique.

 

« En Asie du Sud-Est, les cultures de palmier à huile et maintenant d’hévéa gagnent chaque jour un peu plus de terrain au détriment des forêts. » « En Amazonie, 11 088 km2 de forêt brésilienne ont disparu en 2019, soit l’équivalent de 1 552 941 terrains de football. Le Brésil, après avoir réussi à contrôler sa déforestation et à la ralentir jusqu’en 2012, connaît une recrudescence de la conversion de son couvert forestier, notamment en culture de soja, et pour des besoins d’élevage suite à des changements politiques récents. »

En Afrique, « L’agriculture vivrière reste un moteur clé mais l’agriculture commerciale tend à se développer, accompagnée de l’extraction de bois à petite échelle pour produire de l’énergie, bien que cela soit principalement source de dégradation des forêts plutôt que de déforestation », lit-on dans le rapport. Dans le Bassin du Congo, le taux de déforestation est aujourd’hui assez faible. Toutefois,  l’augmentation de la demande en bois de chauffage et l’expansion de l’agriculture vivrière et de l’exploitation du bois  génèrent dans la région une dégradation des forêts de plus en plus préoccupante.

 

 

Le continent semble un peu moins impacté que les autres. Si Madagascar a connu un taux “élevé” de déforestation de 2000 à 2018, semblable à ce que l’on voit en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, le taux de déforestation est qualifié par WWF comme « moyen » en République centrafricaine, RD Congo, Angola, Zambie et Mozambique, voire “faible” au Cameroun, Gabon et Congo. L’Afrique de l’Ouest est peu mentionnée dans le rapport.

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