L’avocat pourrait être “le nouveau pétrole” du Nigeria et de l’Afrique de l’Ouest

 L’avocat pourrait être “le nouveau pétrole” du Nigeria et de l’Afrique de l’Ouest
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Le marché européen des avocats ? Apparemment, des opportunités sont à saisir dans lesquelles semblent s’engouffrer l’Afrique de l’Est, si l’on en croit la récente publication du Centre néerlandais de promotion des importations des pays en développement (CBI).

Actuellement, 75% du marché européen de l’avocat est approvisionné par l’Amérique latine (le Pérou étant leader), un marché qui représente tout de même € 2,15 milliards.

Les avocats africains montent en puissance mais sont loin derrière, menés par l’Afrique du Sud suivie du Kenya et du Maroc. L’Afrique de l’Ouest n’est pas ou peu sur les écrans radar. Pour l’Afrique de l’Est, ce marché représente € 148 millions. A noter qu’en termes de calendrier de production, la saison d’Afrique de l’Est démarre avant le Pérou et termine après.

Ceci dit, des temps de transit très longs, des problèmes dans la chaine d’approvisionnement et le grand nombre de producteurs contractuels, créent des problèmes de qualité sur les avocats est-africains, le produit étant très fragile. A noter que fin 2020, une nouvelle chaine de froid pour les avocats a été développé en Ethiopie par la société belge Durabilis.

L’enjeu est de taille : la production mondiale a triplé en une décennie -le Mexique est le plus important producteur mondial- et les Etats-Unis et l’Europe représentent toujours les plus importants marchés, avec respectivement 40% et 31% du total.

Mais ce qui est intéressant pour l’Afrique de l’Ouest est que la marge d’expansion du marché est bel et bien là : la consommation en Europe est de 1,33 kg/habitant contre 3,8 kg aux Etats-Unis et 2,5 kg au Canada. Les Mexicains en consomment même 6,5 à 7 kg/hab ! Sa consommation par tête a augmenté de 406% entre 1990 et 2017, rien qu’aux Etats-Unis, selon DW.

Ceci dit, des ombres existent dans ce décor idylique. L’avocatier est très gourmand en eau et sa culture de masse contribue à l’extinction de la biodiversité. « Grâce à l’importance accordée aux petits cultivateurs et à des schémas pluviométriques favorables, la production d’avocats devrait moins nuire à l’environnement que sur le continent américain », indique DW. “L’avocat est un don du ciel car les agriculteurs peuvent en faire une alternative à la culture du café”, explique Sammy Carsan, chercheur en agroforesterie au Centre mondial d’agroforesterie à Nairobi, au Kenya.

L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a qualifié l’avocat de “nouveau pétrole du Nigeria” lors d’une rencontre avec des membres de la Avocado Society of Nigeria (ASN) à la fin de l’année dernière, selon le Guardian Nigeria.

 

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