La Chronique Matières Premières Agricoles au 12 octobre 2017

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 12 octobre 2017
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Le dollar est sur une tendance baissière face à un panier de monnaie de référence dont l’euro, en attendant la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis qui pourraient alimenter les spéculations sur l’évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Le dollar a perdu 1% par rapport au pic de 10 semaines enregistré vendredi dernier. Le billet vert est pénalisé par la baisse des rendements obligatoires américains.

CACAO CAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZ  – SUCRE

CACAO

La fève est retombée à $ 2 090 la tonne à la clôture du marché à terme de New York jeudi soir après avoir atteint $ 2 121 durant la séance, son cours le plus élevé depuis le 5 avril sur la première échéance. A ces niveaux, les producteurs se sont portés à la vente, ce qui a fait retomber le prix. Sur l’ensemble de la semaine sous revue, le cacao a glissé puisqu’il avait clôturé à $ 2 098 vendredi dernier. A Londres, la tendance a été la même sur cette dernière journée de notre période sous revue, jeudi, avec une montée en puissance en cours de séance à £ 1 602 pour clôturer en définitive à £ 1 580 la tonne, souligne Reuters. La tonne de fèves était à £ 1 597 vendredi dernier.

La hausse, jeudi, s’expliquerait par les fonds d’investissements qui ont voulu se couvrir à court terme mais aussi par la publication des bons broyages européens sur le troisième trimestre : ils ont grimpé de 3%, atteignant 353 544 t, a annoncé l’Association européenne du cacao basée à Bruxelles. Les broyages de fèves en Europe sont donc au plus haut depuis 2011 (lire nos informations). Une hausse qui, selon les analystes, serait essentiellement due à la baisse des prix du cacao depuis un an, ce qui stimule les achats. On attend maintenant l’annonce la semaine prochaine des broyages nord-américains.

Un peu plus tôt cette semaine, la fermeté du cacao à New York était davantage liée à la fermeté de la livre sterling ce jour là et au trade qui s’est porté sur la place de New York au billet vert plutôt que Londres.

En Côte d’Ivoire, des conflits à propos des terres occupées ont déplacé quelque 3 000 personnes de plantations illégales ces dernières semaines, des personnes fuyant la violence. Une situation qui, selon certains analystes, pourrait impacter la campagne cacaoyère qui vient de démarrer et qui devrait battre son plein d’ici quelques semaines.

En Côte d’Ivoire aussi où de très fortes pluies s’abattent actuellement, ce qui endommage des cabosses, contribue à la propagation des maladies et rend difficile la récolte et l’acheminement du cacao. Cependant, dans la zone de production du centre-ouest, vers Daloa, les pluies s’estompent. Là, il est tombé en début de semaine 33,2 mm d’eau soit 11,2 mm de plus que la moyenne mais tout de même beaucoup moins que les 126 mm du début de la semaine dernière. A Aboisso, il est tombé 81,8 mm, soit 59,6 mm de plus que la moyenne à pareille époque. Dans la région de Man, la situation est plutôt favorable, avec 20,9 mm, soit seulement 3,4 mm de plus que la moyenne.

Toujours en Côte d’Ivoire, sur la première semaine de la campagne 2017/18, soit au 8 octobre, les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 24 000 t de fèves, soit beaucoup moins que les 41 000 t enregistrées sur la même semaine la campagne dernière, selon les exportateurs. De ce total, 17 000 t ont été livrées à Abidjan et 7 000 t à San Pedro.

CAFÉ

Il pleut au Brésil ce qui rassure le marché et a fait baisser les cours à New York à la clôture jeudi, la livre d’Arabica terminant la période sous revue à $ 1,2635 contre $ 1,3090 vendredi dernier. Toutefois, le niveau pluviométrique global reste en dessous de la normale. Quant au Robusta coté à Londres, il a terminé à $ 1 997 la tonne, le marché étant soutenu par l’étroitesse de l’offre vietnamienne pour l’instant. La récolte devrait prendre son allure de croisière à partir du mois prochain. En fin de semaine dernière, le Robusta avait terminé au dessus des $ 2 000 à $ 2 008 la tonne.

Les marchés asiatiques du Robusta demeurent encore atones : l’Indonésie se concentre sur ses contrats en cours tandis qu’au Vietnam, les pluies risquent de retarder la récolte d’une à trois semaines. Ainsi, hier, et suivant en cela la baisse des cours à Londres la journée précédente, le café s’est acheté au planteurs aux alentours des 43 400 à 43 500 dongs ($ 1,91) le kilo, en très légère baisse par rapport aux 43 500 à 43 800 dongs qui leur avaient été proposés la semaine précédente. Les traders ont proposé une décote à l’export de l’ordre de $ 20 à $ 60 par rapport à l’échéance janvier pour des Grade 2 5% brisures et grains noirs, mais peu de contrats ont été conclus.

Sur les marchés indonésiens, le Grade 4, 80 défauts, était coté à prime de $ 20-30 par rapport au contrat de novembre à Londres, contre une surcote de $ 10 à $ 20 la semaine précédente.

Sur la campagne dernière 2016/17, le Vietnam a exporté1,48 Mt de café (Robusta), soit 24,7 millions de sacs de 60 kg (Ms), en baisse de 14,9% par rapport à la campagne précédente, selon les données douanières. Toutefois, les recettes caféières ont bondi de 6,12% à $ 3,3 milliards, reflétant la hausse des cours du Robusta sur les marchés mondiaux à la fin 2016 et au début de cette année. Sur le seul mois de septembre, les exportations ont totalisé 79 500 t, en baisse de 16,3% par rapport au mois d’août et bien en-deçà des attentes du gouvernement qui étaient de l’ordre de 90 000 t.

Au Brésil, les exportations de café au mois de septembre ont été “exceptionnellement faibles”, a déclaré mardi l’association d’exportateurs Cecafé, les planteurs faisant de la rétention, espérant une hausse des prix. La chute a été de 24% par rapport à septembre 2016, à 2,04 Ms contre 2,69 Ms. Cecafé attendait une hausse de 20%

Les exportations au Salvador ont progressé de 6% durant la campagne achevée 2016/17, expédiant 511 724 sacs de 60 kg contre 483 580 sacs la campagne précédente, le pays se relevant petit à petit d’une forte attaque de maladie de la rouille les années précédentes.

CAOUTCHOUC

Si le caoutchouc a terminé vendredi dernier en baisse, il a toutefois pour la première fois depuis un mois enregistré une hausse hebdomadaire de 2,7%. Après une semaine de congé, les Chinois sont de nouveau sur le marché tandis que Tokyo était fermé lundi. Mais, le marché de Shanghai a une nouvelle fois donné le ton et il est baissier. Une baisse accentuée par la fermeté du yen vis-à-vis du dollar. Jeudi, les cours du caoutchouc sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) ont prolongé leur chute dans une cinquième séance consécutive de baisse et affiché la plus faible clôture depuis trois mois à 197,2 yens ($1,76) le kilo contre 207,2 yens à la clôture vendredi dernier.

En Chine, les ventes de véhicules chinois ont augmenté en septembre pour le quatrième mois consécutif soulignant la montée en puissance du plus grand marché automobile du monde après un démarrage plus lent cette année.

Toujours en Chine, la valeur des exportations chinoises de produits en caoutchouc a atteint $4,48 milliards en juillet, en hausse de 3,1% par rapport au même mois de l’année dernière. Au cours des sept premiers mois de 2017, la valeur des exportations de produits de caoutchouc du pays s’est élevée à $ 26,26 milliards, en hausse de 3,6% par rapport à la période correspondante de 2016.

Un accord cadre a été signé entre la Thaïlande et la société étatique russe Rostec. Les premiers lots de caoutchouc devraient être prochainement expédiés, a indiqué Nicolay Volobuev, directeur général adjoint de Rostec.

COTON

Les cours du coton ont enregistré jeudi leur plus forte baisse en trois semaines clôturant à 67,66 cents la livre pour le contrat de décembre, suite à la publication du rapport mensuel sur l’offre et la demande agricole mondiale (WASDE) du département américain de l’Agriculture (USDA) montrant une hausse de la production mondiale de coton. « Le WASDE d’octobre a essentiellement confirmé les chiffres avec lesquels le commerce travaillait déjà. Avec un stock de 5,8 millions de balles aux Etats-Unis, il sera difficile de justifier des futures à plus de 70 cents », a déclaré Barry Bean un acheteur de coton basé à Gideon, dans le Missouri. Par rapport à la clôture de vendredi dernier, les cours sont en recul (68,84 cents la livre).

WASDE a revu à la baisse la production américaine pour 2017/18 suite aux passages des cyclones. Une baisse de 643 000 balles principalement située au Texas et en Géorgie. L’USDA a également diminué ses prévisions d’exportations de 400 000 balles à 14,5 millions de balles en raison de la baisse de la production américaine mais aussi d’une forte concurrence. Cette baisse de la production américaine n’empêche par une révision à la hausse de la production mondiale de coton (plus 100 000 tonnes) grâce à une révision haussière en Argentine, au Brésil et en Grèce.

L’USDA souligne qu’en dehors de la Chine, les stocks mondiaux de coton en 2017/18 devraient augmenter de près de 12 millions de balles, à un niveau record de 53 millions de balles et ce en dépit d’une croissance de l’utilisation mondiale du coton relativement élevée à 3,8%. « La politique d’importation de coton de la Chine reste un important joker. En dépit des rumeurs sur le marché de l’augmentation possible de l’accès aux importations, il n’y a pas eu d’indication officielle de changement dans la politique d’importation. Par conséquent, les importations de 2017/18 sont prévues à un niveau similaire à la saison dernière » observe l’USDA. Mardi, la Commission nationale du développement et de la réforme a indiqué que le contingent d’importation de coton en Chine était fixé à 894 000 tonnes en 2018, soit le même niveau qu’en 2017.

La Chine devrait produire 5,35 millions de tonnes (Mt) de coton en 2017/18, a indiqué jeudi le ministère de l’Agriculture. Côté consommation, le ministère table sur 8,22 Mt.

En Inde, le différend qui opposait le pays à la firme américaine Monsanto sur les redevances des semences OGM semble avoir trouvé partiellement une issue de sortie. En effet, les trois principaux producteurs indiens de semences de coton – Ajeet Seeds, Kaveri Seed Co., Ltd. et Ankur Seeds – ont réglé leurs procédures d’arbitrage avec Monsanto. Ces trois sociétés avaient retardé les paiements à la firme américaine exigeant une réduction des redevances jugées trop élevées. Les termes de l’accord n’ont pas été révélés. Toutefois, subsistent des différends avec d’autres sociétés semencières indiennes telles que Sri Rama Agri Genetics, Amar Biotec, Nuziveedu Seeds Ltd (NSL) ainsi que deux sociétés du groupe NSL, Prabhat Agri Biotech et Pravardhan Seeds.

Rappelons que la société indienne Mahyco Monsanto Biotech, une joint-venture entre Monsanto et la firme locale Mahyco, octroie des licences pour son coton OGM auprès de plus de 45 sociétés locales de semences de coton en contrepartie de redevances et d’un paiement initial.

Le Kenya a annoncé mercredi la création d’un groupe de travail national pour superviser la commercialisation du coton génétiquement modifié au cours des cinq prochaines années. Le secrétaire à l’Agriculture, au bétail et à la pêche, Willy Bett, a déclaré que l’équipe renforcerait la capacité des acteurs concernés impliqués dans le lancement du coton génétiquement modifié. « Le gouvernement est déterminé à exploiter les bénéfices des biotechnologies pour aider à améliorer les moyens de subsistances ruraux, à créer des emplois et à augmenter les investissements directs étrangers dans le sous-secteur du coton », a déclaré Willy Bett dans un communiqué publié à Nairobi. Selon lui, les agriculteurs commenceront à cultiver le coton Bt en 2019, une fois que le groupe de travail aura établi les structures nécessaires.

HUILE DE PALME

A l’exception de mardi, les cours de l’huile de palme étaient orientés à la hausse cette semaine pour clôturer jeudi à 2711 ringgits ($643,98) la tonne. Par rapport à la clôture de vendredi dernier, les cours sont quasi-stables (2730 ringgits la tonne). Les cours sont globalement soutenus par la dynamique du complexe du soja tant sur le Chicago Board of Trade que le Dalian Commodity Exchange et des achats techniques. Demeure l’épée Damoclès d’une hausse anticipée de la production d’huile de palme en octobre.

Les statistiques du Malaysian Palm Oil Board (MPOB), publiées mardi, montraient une hausse des stocks de 4% au mois de septembre 2,02 millions de tonnes (Mt). Toutefois, la production a décliné de 1,7% à 1,78 Mt tandis que les exportations ont progressé de 1,8% à 1,52 Mt.

La Malaisie va à nouveau augmenter sa taxe sur les exportations d’huile de palme brute au mois de novembre pour la porter à 6,5%, contre 6% au mois d’octobre. Pour le mois de novembre, la Malaisie a calculé un prix de référence de l’huile de palme de 2 872,58 ringgits ($681,59) la tonne. Un prix supérieur à 2 250 ringgits la tonne entraîne une taxe.

L’Indonésie a exporté 2,98 Mt d’huile de palme et de palmiste en août, en hausse de 24 % par rapport au mois précédent, selon les données de l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI). Sur une base annuelle, les expéditions ont grimpé de près de 44% par rapport à août 2016.

L’aviation civile envisage d’avoir recours à l’utilisation à grande échelle de carburants alternatifs dans les années à venir. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), agence spécialisée des Nations unies, réunit mercredi à Mexico devait se pencher sur les carburants alternatifs, dans le cadre de sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.

L’OACI envisage de faire passer le volume des « carburants d’aviation durables » à 2% du total des carburants du secteur en 2025 (soit 5 millions de tonnes par an), à 32% en 2040 (128 Mt par an) et à 50% en 2050 (285 Mt par an) d’après un document figurant sur leur site. Une politique que dénonce vivement un collectif d’une centaine d’ONG internationales qui estime que cela ne ferait qu’aggraver la déforestation. « Même si les chiffres proposés par l’OACI sont irréalistes, créer tout nouveau marché pour les biocarburants va aggraver le mal causé par les politiques existantes de promotion des biocarburants pour le transport routier dans l’UE, aux États-Unis et ailleurs », dénonce le collectif dans une lettre adressée à l’organisation.

RIZ

La faiblesse des approvisionnements a fait grimper les prix du riz au Vietnam cette semaine avec des perspectives d’achat des Philippines, tandis que les transactions avec le Bangladesh sont restées le seul point positif de la demande.

Au Vietnam, le Viet 5% s’est établit à $390-$395 la tonne contre $385-$390 la semaine dernière. « L’offre est faible après que la récolte été-automne ait été complétement achevée, ce qui a entraîné une hausse des prix. Certains vendeurs ont retenu les céréales pour tenter de réaliser des bénéfices plus importants », a déclaré un négociant de Ho Chi Minh-Ville. Il estime que les Philippines devraient acheter environ 290 000 tonnes de riz vietnamien, soit le même montant qu’en 2016.

En Thaïlande, le Thaï 5% est tombé à $380-$388 la tonne contre $385-$390 la semaine dernière dans un contexte d’une demande faible à l’exception de celle du Bangladesh. Les prix thaïlandais devraient rester stables, estiment les négociants, alors même que le marché fait le point sur l’impact des récentes inondations dans le pays. « Il est encore trop tôt pour dire s’il y aura des dégâts car la majeure partie du riz a déjà été récoltée », a déclaré Charoen Laothamatas, président de l’Association des exportateurs de riz thaïlandais.

En Inde, le prix du riz étuvé 5% a baissé de $2 la tonne pour se situer entre $ 400 -$403 avec en toile de fonds la perspective d’une hausse de l’offre. .

Le Bangladesh a finalisé des transactions pour importer 250 000 tonnes de riz étuvé de Thaïlande et d’Inde. Il a également l’achat de 100 000 tonnes en provenance du Myanmar faisant abstraction de la crise des réfugiés Rohingya.

Depuis la mi-septembre, l’ensemble des marchés d’exportation du riz s’oriente à la baisse car la concurrence est vive sur les marchés asiatiques. Une tendance qui devrait se poursuivre jusqu’à l’arrivée des récoltes d’Asie au dernier trimestre 2017 estime Patricio Mendez del Villar dans son rapport mensuel du marché mondial du riz. En effet, à l’exception de l’Inde où la production devrait s’abaisser de 1,4%, les récoltes sont en hausse.

En Afrique subsaharienne, « les prix internes du riz restent stables grâce aux bonnes disponibilités de riz importé. Mais, une tendance à la baisse devrait s’amorcer dans les prochaines semaines avec l’arrivée progressive du riz local. La production s’annonce plutôt bonne, en particulier en Afrique de l’Ouest grâce à l’extension des surfaces rizicoles et à une bonne pluviométrie », indique Patricio Mendez del Villar.

SUCRE

Le sucre roux a grimpé durant trois séances consécutives cette semaine mais a terminé jeudi soir en baisse sur des prises de bénéfices, à 14,28 cents la livre à New York. Le sucre blanc, quant à lui, a terminé à $ 375,60 la tonne à Londres.

Au Brésil, la récolte est à 80% achevée. “Les jours perdus et le léger report du sucre à l’éthanol sont moins importants que l’impact des bonnes pluies sur la prochaine récolte”, estime Agrillion Commodity Advisers dans une note de marché. La région centre-sud du pays, la plus importante région de production du pays, a broyé 40,309 millions de tonnes (Mt) de canne durant la deuxième semaine de septembre contre 45,44 Mt durant la première quinzaine , produisant 2,848 millions de tonnes de sucre contre 3,126 Mt deux semaines auparavant.

Aux Etats-Unis, le Département de l’agriculture (USDA) a révisé à la baisse ses prévisions de production de canne à sucre pour sa campagne 2017/18, suite à l’impact des ouragans notamment en Floride. L’USDA a réduit de 90 038 tonnes courtes ses prévisions, à 2,036 Mt courte, soit un manque à gagner de $ 383 millions. En revanche, les prévisions pour la Louisiane ont été revues à la hausse de 64 000 t courtes, à 1,690 Mt. Sur 2017/18, les importations de sucre aux Etats-Unis augmenteraient à 3,83 Mt contre 3,24 Mt la campagne dernière. La demande intérieure est attendue à 12,73 Mt contre 12,09 Mt en 2016/17.

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