Les bio-carburants et tous leurs avantages s’invitent bientôt en Côte d’Ivoire

 Les bio-carburants et tous leurs avantages s’invitent bientôt en Côte d’Ivoire
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Dans l’étude de valorisation des sous-produits agricoles en Côte d’Ivoire, restituée lundi à Abidjan par l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), figure les biocarburants destinés  à ravitailler les véhicules de transport public de la capitale économique du pays, souligne l’Agence ivoirienne de presse (AIP).

Le projet demeure à l’étape de recherche de financements pour créer des usines à Dabou. Deux types de carburants y seront produits : du biodiesel (liquide) fabriqué à partir d’huile végétales (graine d’hévéa) et du biométhane (gazeux) obtenu à partir de résidus agricoles et de l’élevage (bananes, épluchures de manioc, lisier porcin et fiente de volailles).

Lors de la cérémonie, on notera la présence de l’Ambassadrice du Royaume de Suède en Côte d’Ivoire, Maria Leissner.

Cette étude s’inscrit dans le cadre du développement du transport en Côte d’Ivoire, financée par le gouvernement suédois à hauteur de FCFA 400 millions (€ 610 000) via le Swedfund, une société de capital-risque du gouvernement suédois pour les investissements dans les pays à faible revenus. Le biocarburant fabriqué alimentera la Société de transport abidjanais (SOTRA) dans le cadre de son partenariat avec le constructeur automobile suédois SCANIA.

« Disposant d’un vaste potentiel de sous-produits agricoles à proximité d’Abidjan, la mise en œuvre de ce projet contribuera à réduire des gaz à effet de serre de 28% d’ici 2030 et augmentera la part des énergies renouvelables d’ici 2030 », peut-on lire.

Les nombreux avantages des biocarburants

Le potentiel du projet est considérable. Il permettra de dégager des revenus supplémentaires aux producteurs et aux transformateurs de produits agricoles. La production estimée sera de 63 millions de litres de biodiésel à partir des graines d’hévéas et permettra par la même occasion de produire d’autres éléments à valeur ajouté tels que la peinture, le savon, etc. L’impact économique annuel de la valorisation du biodiesel est estimée à FCFA 42 milliards (€ 64 millions) par an, une fois à maturité. Cela contribue à diminuer les importations de diesel de 63 millions de litres par an à terme, de créer  420 nouveaux emplois (20 par usine de biodiésel) et 10 000 emplois saisonniers pour les femmes et la jeunesse -par usine !- afin de ramasser les graines d’hévéa, rapporte Fraternité Matin.

Les avantages ne s’arrêtent pas là. La production d’hévéa fera baisser les importations de tourteaux de soja (remplacées au fur et à mesure par des tourteaux de graines d’hévéa). En outre, la production de biodiesel permettra la création d’engrais artificiel riche en potassium et réduira par la même occasion la déforestation grâce à la création d’un charbon fait de bois coupé par des briquettes de coques de graines d’hévéas.

Quand au biométhane, il rapportera à l’économie ivoirienne FCFA 78 milliards (€ 119 millions) d’ici 2030; il permettra d’augmenter les revenus des exploitants agricoles de FCFA 39 milliards (€ 59 millions) et de créer 2 700 emplois en 2030. L’impact sur l’environnement sera considérable grâce à la réduction de gaz à effet de serres et la production de 420 000 tonnes de compost de bonnes qualités offert aux producteurs qui n’auront plus besoin d’importer des engrais artificiels.

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