Le patronat ivoirien peu entendu en matière de politique agricole

 Le patronat ivoirien peu entendu en matière de politique agricole
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Demain s’ouvre à Abidjan en Côte d’Ivoire la réunion du Groupe consultatif pour financer le Plan national de développement (PND) pour la période 2021-2025, dont le coût est évalué à FCFA 59 000 milliards (environ €90 milliards). L’objectif affiché par les autorités est de mobiliser auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux  FCFA 9 336 milliards. Le secteur privé est très attendu, les investissements privés devant couvrir 74% du plan.

L’agriculture figure en bonne place dans le PND 2021-2025 avec la priorité de la durabilité. Et dans ce secteur, le privé est aussi attendu. Or,  il ne semble pas toujours entendu selon la Confédération  générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

Lors d’une table ronde organisée la semaine dernière par le Centre d’Etude Prospective (CEP), le président de la Commission économie et diversification de la CGECI, Marc Wabi est intervenu sur le thème « les limites des politiques actuelles en matière d’implication du Secteur Privé dans le processus de modernisation et de durabilité agricole en Afrique ».

Si le patronat ivoirien est présent dans nombre de cadres de dialogue entre le gouvernement et le secteur privé dans le domaine de l’agriculture, Marc Wabi observe que les recommandations du secteur privé sont peu prises en compte et que le secteur privé est faiblement associé à la mise en œuvre des politiques agricoles. En outre, le patronat ivoirien, relève un déficit d’opérationnalisation dans la mise en œuvre des politiques agricoles  consécutif à une lenteur d’exécution, une faible mobilisation des ressources financières et une distorsion  du marché « en raison de politiques et réglementations pro-multinationales » indique la CGECI. Résultat, l’implication du secteur privé est moindre.

Toutefois, Marc Wabi  indique que « l’approche développement de chaines de valeurs agricoles initié depuis peu par les autorités nationales pourraient être un moyen de remédier aux limites des politiques actuelles dans la mesure où le développement agricole est pensé à travers une collaboration entre des entreprises interdépendantes (producteurs, transformateurs, spécialistes en commercialisation, etc.). Il en découle une meilleure appropriation des initiatives, un engagement structurel et une recherche constante d’innovation qui devraient contribuer à la modernisation et à la durabilité de notre agriculture ».

 

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