La Chronique Matières Premières Agricoles au 13 septembre 2018

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 13 septembre 2018
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L’invitation, hier, des Etats-Unis à la Chine de reprendre place à la table des négociations commerciales, laisse présager d’un éventuel répit dans de nouvelles taxes douanières. Les marchés ont repris leur souffle et les bourses ont grimpé mais les investisseurs demeurent prudents. Côté marchés émergents, le rebond de la livre turque, suite au relèvement de 24% des taux par la Banque centrale, a aussi apaisé les tensions. En Europe, la Banque centrale a laissé sa politique monétaire inchangée et a laissé entrevoir une accélération de l’inflation de base en fin d’année, ce qui a fait remonter l’euro à $ 1,17 hier à la clôture des marchés. Côté pétrole, le Brent et le WTI ont terminé hier soir en baisse par rapport aux plus hauts en quatre mois atteints mercredi soir. 

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Sur les marchés à terme du cacao, New York termine la semaine en hausse par rapport à la clôture vendredi dernier, contrairement à Londres. En effet, partie de $ 2259 la tonne il y a une semaine, l’échéance décembre new yorkaise clôturait à $ 2 315 hier soir, tandis que Londres était à £ 1 633 la tonne contre £ 1643 il y a une semaine.

Mercredi, la Côte d’Ivoire et le Ghana, soit 40% de l’offre mondiale de cacao, ont annoncé que, conformément à ce qui était prévu, ils annonceraient au même moment le prix garanti au planteur pour la nouvelle campagne afin d’éviter ou de limiter l’effet spéculatif, traditionnel, de ces annonces. En outre, ils harmoniseront leurs opérations et auront tous deux pour objectif de booster les bénéfices des producteurs. D’autre part, ils poursuivront les opérations les coupes de cacaoyer infectés par la maladie du swollen shoot dans leur ceinture cacaoyère respective et ont déclaré travailler ensemble à réduire l’impact du changement climatique sur la culture.

En Côte d’Ivoire, à quelques semaines de l’ouverture de la nouvelle campagne 2018/19, début octobre, les perspectives semblent très bonnes malgré quelques préoccupations suites aux récentes pluies. Quant à la campagne 2017/18 qui s’achève, au 9 septembre, les arrivages aux ports sont estimés par les exportateurs avoir atteint 1,848 Mt depuis le 1er octobre, en baisse de 8% par rapport aux 2,007 Mt à pareille époque la campagne dernière.

La campagne 2017/18 de cacao au Ghana s’est achevée hier en demi-teinte. Selon les industriels, les achats ont totalisé depuis le début de la campagne, le 1er octobre dernier, 870 000 tonnes (t), soit 20 000 t de mieux que les prévisions, mais bien en-deçà des 940 000 t de la campagne 2016/17. La campagne est donc officiellement close mais les acheteurs pourront encore, d’ici mardi, boucler leurs derniers achats auprès des planteurs. Quant au prêt bancaire syndiqué, qui finance chaque année la campagne qui s’ouvre, il sera signé la semaine prochaine à Amsterdam et sera d’un montant de $ 1,3 milliard, un volume identique au prêt de la campagne dernière (lire nos informations ).

Côté entreprises, mardi, Hugh Weber, président de Mondelez Europe, a déclaré vouloir prendre ses dispositions en cas d’un Brexit “hard” le 29 mars 2019 en constituant des stocks. En effet, en cas de non accord entre le Royaume Uni et l’Union européenne, c’est-à-dire que les deux parties ne s’entendraient pas sur une circulation libre des marchandises, le géant du chocolat entend entreposer le maximum de matières premières et de chocolat. Bien évidemment, il ne s’agit que d’un pis aller car les produits sont périssables et donc ne peuvent être entreposés très longtemps. Rappelons que l’américain Mondelez a racheté le confiseur britannique Cadbury en 2010.

CAFÉ

L’Arabica à New York est tombé à près d’un dollar la livre de café, clôturant hier soir à $ 1,0065 cents la livre (lb) contre $ 1,0245 vendredi dernier. Rappelons que cette semaine dernière, le Robusta avait enregistré une très faible remontée, de l’ordre de 0,6%, sa première hausse en 7 semaines. Visiblement, elle était fragile…

Jean qui rit, Jean qui pleure… Après sept semaines consécutives de baisse à vendredi dernier, lorsque le Robusta avait clôturé à $ 1491 la tonne sur le marché à terme de Londres, ce café a terminé hier soir en hausse, à $ 1 500.

Sur les marchés asiatiques du Robusta cette semaine, les prix ont progressé au Vietnam avec la raréfaction des disponibilités. Mais, selon les analystes, ils ne devraient guère grimper plus haut avec l’ouverture prochaine de la nouvelle campagne, la récolte s’annonçant pléthorique. Les producteurs ont mis en vente leurs grains à 33 000-33 500 dongs ($ 1,42- 1,44) le kilo contre 32 500-33 300 dongs la semaine dernière. Les exportateurs, quant à eux, ont offert le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec uen décote de $ 50 sur Londres contre $ 40 à $ 70 la semaine dernière.

A noter que le Vietnam a exporté 153 300 t (2,55 Ms) en août, selon les douanes, soit au-delà des estimations du gouvernement qui étaient de 135 000 t, et en hausse de 15,5% par rapport à juillet. De janvier à fin août, les exportations de Robusta ont progressé de 16,5%, à 1,3 Mt. En revanche, en valeur, les recettes ont glissé de 1,5%, à $ 2,5 milliards.

Quant à l’Indonésie, les stocks sont au plus bas et donc l’offre est très limitée. La prime pour le Grade 4, 80 défauts, provenant de Lampung est, selon un trader, à $ 80 au dessus de la cotation de novembre, contre $ 90 la semaine précédente, mais un autre trader fait état d’une prime stable par rapport à la précédente mais à $ 130-140. Une prime qui devrait demeurer stable jusqu’à la mi-octobre, estime-t-on.

Notons que, sur le marché physique, le Côte d’Ivoire Grade 1 s’est vendu cette semaine avec une surcote de $ 130 FOB la tonne par rapport à Londres.”Les différentiels pour le Robusta d’Afrique sont toujours plus élevés que ceux d’Asie car le café africain est très apprécié en terme de tasse, même s’il a en général beaucoup plus de défauts, et surtout il est de plus en plus rare“, souligne un trader.

Le Brésil a exporté 3,07 millions de sacs de 60 kg en août, son plus important volume mensuel depuis deux ans et 33% de plus qu’en août 2017, selon l’association Cecafé. La récolte est maintenant achevée et elle est de qualité, a-t-elle précisé mercredi. Malgré la faiblesse des cours internationaux, les exportations brésiliennes de café ont fortement grimpé au mois d’août : celles de Robusta ont bondi à 537 000 sacs contre seulement 29 000 en août 2017, celles d’Arabica étant également en hausse à 2,53 Ms contre 2,27 Ms.

En effet, la mort dans l’âme, les producteurs et exportateurs brésiliens se sont résolus à vendre car ils ont besoin de cash pour payer leurs factures et ils doivent également libérer de l’espace de stockage étant donné la récolte abondante de l’actuelle campagne. Le prix moyen d’un sac de café brésilien vendu en août était à $ 138, soit 15,6% inférieur à son niveau d’août 2017. Quant au café soluble fabriqué à base de Robusta, les exportations du Brésil ont grimpé de 8% en août par rapport à août 2017, à 327 000 sacs.

CAOUTCHOUC

L’invitation des Etats-Unis faite à la Chine d’engager un nouveau cycle de négociations commerciales a dopé les cours du caoutchouc à Tokyo dans le sillage de Shanghai mais les fondamentaux demeurent faibles. Après avoir perdu 4,5% la semaine dernière, les cours se sont appréciés clôturant jeudi sur le Tokyo Commodity Exchange à 167,6 yens le kilo, contre 165,9 yens vendredi dernier et à Shanghai à 12 420 yuans la tonne contre 11 975 yuans.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a augmenté de 36,3% à 56 397 tonnes en juillet 2018, contre 41 364 tonnes en juin, a indiqué le Département des statistiques (DoS). Les exportations ont augmenté de 7,8% à 56 490 tonnes, la Chine restant la principale destination, représentant 52,4% des exportations totales en juillet, suivies par l’Allemagne (11,6%), l’Iran (7,6%) et la Finlande (4,3%) et États-Unis (2,5%).La consommation intérieure – dont 75,8% par l’industrie des gants en caoutchouc – progresse aussi de 8,3% à 44 192 tonnes.

Côté entreprise, la société singapourienne Halcyon Agri, leader mondial dans le caoutchouc naturel, va lancer en 2019 une plate-forme numérique pour le caoutchouc pour des échanges directs entre producteurs et consommateurs. Une manière, selon la société, de lutter contre les dysfonctionnements du marché et la baisse des prix. (cf. nos informations).

COTON

L’ouragan Florence a été le fil conducteur du marché du coton cette semaine marqué par une certaine volatilité mais finalement sur la semaine sous revue les cours n’ont guère changé avec une clôture jeudi à 81,51 cents la livre contre 81,99 cents la livre vendredi dernier. De catégorie 5 en début de semaine, l’Ouragan Florence a été déclassé à la catégorie 2 minimisant les dommages sur la culture de coton dans les Etats de Caroline aux Etats-Unis. S’est ajouté mercredi un rapport mensuel du département américain de l’Agriculture (USDA) sur les estimations mondiales de l’offre et la demande agricoles (WASDE) plutôt baissier « Le marché est à la recherche d’une direction dans une période habituellement calme » souligne un négociant.

Le rapport WASDE a créé la surprise avec une estimation de la production américaine de coton révisée à la hausse pour 2018/19 par rapport au mois dernier. L’USDA a également rehaussé ses estimations sur les stocks de clôture américain mais aussi mondiaux. Les prévisions de production ont été aussi augmentées au Brésil et en Chine mais réduites en Australie. Côté consommation mondiale, elle progresse grâce à une plus forte utilisation en Inde.

Le Brésil devrait connaître une production record de coton à 10 millions de balles en 2018/19, en hausse de 8% par rapport à 2017/18 avec des rendements à 1 675 kilos par hectare. La superficie ensemencée devrait augmenter pour la deuxième année consécutive, les producteurs étant encouragés par la hausse des prix et par les rendements record des deux saisons précédentes, estime l’USDA.

En Tanzanie, la production de coton doublera en 2018/19 à 425 000 balles, contre 195 000 balles la campagne précédente. Les superficies plantées ont augmenté – plus 150 000 hectares à 500 000 ha – grâce à de meilleurs prix et à des services de vulgarisation améliorés pour la culture et la commercialisation du coton, indique l’USDA.

Au Nigeria, l’entreprise chinoise Shandong Ruyi International Fashion Industry va investir $2 milliards dans la chaîne de valeur du coton (cf. nos informations).

HUILE DE PALME

La perspective d’une reprise de la demande pourrait apporter un support aux cours de l’huile de palme. Jeudi, les cours ont clôturé en hausse, mettant fin à une série de quatre séances de baisse, pour clôturer à 2 243 ringgits ($541,40) la tonne contre 2 266 ringgits vendredi dernier.

En début de semaine, la publication des chiffres du Malaysian Palm Oil Board (MPOB) a fait chuter le marché, les stocks du deuxième producteur mondial, progressant de 12,4% en août à 2,49 millions de tonnes (Mt), soit son plus haut niveau depuis janvier. La production a progressé de 7,9% à 1,62 Mt tandis que Les exportations ont chuté de 8,1% à 1,1 Mt, soit le plus faible niveau depuis deux ans et demi. La chute des monnaies sur les marchés émergents a pesé sur la demande. Mais, la demande devrait reprendre, notamment en provenance de Chine et d’Inde avec les festivals. En outre, la Malaisie a ramené à zéro sa taxe sur les exportations en septembre contre 4,5% en août. D’ores et déjà, sur les 10 premiers jours de septembre, elles ont progressé pour SGS de 44%, pour ITS de 63% et pour AmSpec Agri Malaysia de 69,5%.

Dans l’Union européenne, les importations d’huile de palme en 2018/19, qui a démarré le 1er juillet, se sont établies à 1Mt au 9 septembre, en baisse de 23% par rapport à l’année dernière. Celles de soja ont totalisé 2,4 Mt, en baisse de 5%.

Côté entreprise, le groupe alimentaire suisse Nestlé a annoncé aujourd’hui qu’il avait mis en place une surveillance 24 heures sur 24  par satellite sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement en huile de palme. Appelé Starling, le service satellite développé avec Airbus et The Forest Trust (TFT), est testé depuis mi-2016 au-dessus de la région de Perak, en Malaisie. Il permet de suivre quasiment en temps réel l’évolution des zones forestières à l’aide de radars à haute résolution et d’imagerie par satellite, indique Nestlé dans un communiqué.

Dekeloil, qui opère en Côte d’Ivoire,  a vu son son chiffre d’affaires chuter de 28% au 30 juin (cf. nos informations).  

Un nouveau groupement de producteurs d’huile de palme, de transformateurs, de consommateurs, d’ONG et de responsables technologiques a été créé vendredi dernier pour lancer au plan mondial l’Alliance Sustain : Sustainability Assurance & Innovation Alliance (cf. nos informations.

RIZ

Evolution contrastée des prix à l’exportation en Asie, en baisse en Inde, légèrement en hausse au Vietnam et inchangée en Thaïlande. Lors du Forum économique mondial, qui s’est tenu du 11 au 13 septembre à Hanoi, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a encouragé la région du Mékong à créer une association de pays exportateurs de riz.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté de $5 à$ 371-$375 la tonne cette semaine atteignant leur plus bas nivaux depuis 17 mois. Faiblesse de la demande et baisse de la roupie expliquent cette chute, les acheteurs retardant leurs achats en tablant sur de nouvelles baisses de prix.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont progressé $400-$405 la tonne contre $397-$403 la semaine dernière, suite à une offre limitée et à une demande croissante. « Les Philippines sont sur le point d’annoncer un plan d’achat de 133 000 tonnes supplémentaires, alors que les approvisionnements sont en baisse », a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh-Ville.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont peu varié se situant à $390- $393 la tonne contre $385-$393 la semaine dernière avec en toile de fonds une faible activité en dépit de la relative faiblesse des prix. Toutefois, estime un négociant basé à Bangkok, les prix ne devraient pas baisser et devraient même se raffermir avec une hausse anticipée de la demande en provenance de l’Indonésie et des Philippines avec les catastrophes naturelles qui se sont déroulées récemment dans ces pays.

La Thaïlande a exporté 7,65 millions de tonnes de riz depuis le début de l’année jusqu’au 7 septembre, selon les données du ministère du Commerce.

Sur le marché international, Patricio Mendez del Villar souligne dans son dernier rapport mensuel sur le riz que les cours ont connu des baisses plus modérées en août par rapport au mois précédent pouvant laisser à penser qu’ils avaient touché le fond et pourraient donc rebondir d’ici à la fin de l’année avant l’arrivée de la nouvelle récolte en Asie.

En Afrique sub-saharienne, Patricio Mendez del Villar observe que les prix internes sont stables mais les stocks tendent à diminuer, ouvrant la porte à une hausse des importations dans les semaines à venir. « Toutefois, les prévisions indiquent que les importations en 2018 pourraient fléchir de 6%, grâce à de meilleures disponibilités locales, ce qui contraste par rapport au bond des achats externes de 20% en 2017 » indique-t-il.

La Côte d’Ivoire a engistré une hause de 12% des ses rendements du riz en 2017/18 (cf. nos informations). 

La riziculture ouest-africaine, émettrice de N20, serait très nefaste au climat (cf.nos informations). 

SUCRE

Le sucre poursuit sa hausse ! Hier, le roux à New York a clôturé à 11,68 cents la livre (lb), parti de 11,01 cents vendredi dernier, cette semaine dernière qui avait déjà enregistré une hausse hebdomadaire de 3,9%. Cette semaine pourrait donc être la quatrième semaine consécutive de progression avec un joli pic mercredi, à 11,71 cents, son plus haut depuis le 5 juillet.

Quant au sucre blanc, parti de $ 331,90 vendredi dernier, déjà en hausse de 2,6% cette semaine là, il a encore grimpé, clôturant hier soir à Londres à $ 350,60 la tonne.

La hausse aurait pu être plus importante, soulignent les analystes, si les producteurs ne s’étaient pas ruer à vendre leur marchandises et les traders à prendre leurs bénéficies face à ces prix, toujours très bas, mais plus alléchants que les semaines précédentes. On peut d’ailleurs estimer que ce trend pourrait se renforcer car la sécheresse en Europe cet été a conduit à réviser à la baisse les perspectives de production, tandis que le Brésil continue à préférer la production d’éthanol à celle de sucre à partir de sa canne.

A plus long terme, sur 2019/20, le courtier Marex Spectron estime que le marché mondial pourrait redevenir déficitaire, les producteurs se tournant vers d’autres cultures suite à la dégringolade des cours ces deux dernières années. On s’attend, en 2019, à des productions en baisse notamment dans l’UE, au Royaume Uni, en Russie. En Allemagne, par exemple, la production de sucre en 2018/19 baisserait à 4,46 Mt contre 4,9 Mt en 2017/18, prévoit l’association sucrière WVZ en publiant ses premières prévisions pour la prochaine campagne.

Le Brésil dont l’importante région sucrière du centre-sud a accélérer les broyages de cane durant la deuxième moitié du mois d’août car les raffineurs se sont inquiétés des répercussions de la sécheresse : les rendements de la canne sucre ont baissé de 9,85%, passant de 77 t/ha à 70 t/ha. Selon Unica, le syndicat des raffineurs, 43,3 Mt de cane ont été broyées sur les 15 derniers jours du mois contre 33,56 Mt début août. A noter que la production de sucre s’est accélérée, à 2,35 Mt entre le 15 et 30 septembre contre 1,71 Mt début août, mais reste en-deçà des 2,54 Mt atteintes durant la dernière quinzaine d’août 2017. Ceci dit, la production d’éthanol a atteint 2,45 milliards de litres fin août contre 1,97 en début de mois et 1,78 milliards sur la dernière quinzaine en 2017.

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