Face à l’immigration clandestine, l’UE met plus de € 20 millions dans l’agriculture au Sahel

 Face à l’immigration clandestine, l’UE met plus de € 20 millions dans l’agriculture au Sahel
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L'Union européenne (UE) donne un coup d'accélérateur dans sa lutte contre les migrations irrégulières et entend traiter le mal à la racine, notamment en aidant des filières agricoles.

Ainsi, hier, la Commission européenne a annoncé 10 actions dans la région du Sahel, dans le cadre du "Fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique".

 Ce Fonds avait été lancé les 11 et 12 novembre dernier lors du Sommet de la Valette sur la migration lorsque l'UE et les pays africains se sont engagés à mettre en œuvre un Plan d'action avant la fin 2016. Le Fonds fiduciaire a été créé en un temps record, tient à souligner la Commission.

Parmi ces 10 mesures se trouvent des dispositions touchant directement au secteur agricole afin de créer des emplois et des "opportunités économiques" pour les populations "les plus vulnérables".

Au Mali, € 13,5 millions seront consacrés à la filière de l’anacarde, "afin d’atténuer les causes de l’émigration". Ce projet vise à augmenter les opportunités économiques et d’emploi des populations des régions de Kayes, Sikasso et Koulikoro, par le biais de l’amélioration de la production, la transformation et la commercialisation de l’anacarde, afin d’atténuer les causes de l’émigration. Il bénéficiera directement et indirectement à près de 80 000 personnes, souligne le communiqué.

Dans la plupart des pays, les actions portent sur l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations. Au Sénégal, € 1,1 million ira à renforcer " l'accès, la disponibilité et la diversité des aliments en milieu rural dans la région de Matam tout en développant les connaissances et les bonnes pratiques nutritionnelles des populations et des acteurs de la zone."

En Casamance, € 4,5 millions seront consacrés à normaliser les conditions de vie des populations directement affectées par le conflit dans cette région. "Ce projet vise à assurer la couverture des besoins de base des plus vulnérables à travers des activités génératrices de revenus, comme par exemple la diversification et l'amélioration de la production agricole", précise encore la Commission.

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