Cristal Union à l’heure des mutations sur la scène du sucre
Le deuxième producteur français de sucre Cristal Union (marque Daddy) a annoncé mercredi un bénéfice net de € 49 millions. Ceci est à rapprocher des € 133 millions sur l’exercice précédent mais qui portait sur 16 mois. Par ailleurs, son chiffre d’affaires s’est élevé à € 2 milliards contre € 2,5 milliards toujours sur les 16 mois précédents.
Une augmentation des surfaces agricoles de plus de 20% a été enregistrée avec des rendements proches des records à 15 tonnes de sucre/hectare en moyenne, “ce qui constitue la meilleure performance française“, souligne le groupe. “La durée des compagnes s’est allongée de près de 30 jours, pour une durée moyenne groupe de 125 jours, ce qui a notamment permis une meilleure absorption des coûts fixes. Les usines de Cristal Union ont également battu des records de production, avec une cadence moyenne de 135 000 t de betteraves transformées quotidiennement, soit une production totale de 17 millions de tonnes” (Mt).
Ceci aurait permis au groupe de compenser la chute de 25 % des cours mondiaux en 2017. “Nous n’avions pas anticipé une baisse aussi marquée du marché mondial”, a avoué le directeur général du groupe, Alain Commissaire.
En outre, la concurrence s’attise fortement. “L’Inde n’est plus un acteur à 23 millions de tonnes, mais à 27, 28 millions de tonnes et on ne peut pas exclure les 32 millions de tonnes“, comme lors de la dernière campagne, a-t-il estimé, ajoutant qu’en Thaïlande, il y a “des acteurs en plein développement”.
Pour le groupe coopératif, l’heure est aux changements et rapprochements. Mercredi, il a été annoncée la suppression des prix garantis aux producteurs dès cette année. Mais, “On va bien, il y a des opportunités à saisir“, a -t-il précisé. La veille, son concurrent Tereos avait annoncé une ouverture de son capital dans les années à venir.
Rappelons qu’il y a un an, le groupe annonçait que son avenir reposait en grande partie sur son développement en Afrique (lire nos informations).
