Le prix garanti du cacao serait de € 1,43 au Ghana contre € 1,14 en Côte d’Ivoire la prochaine campagne

 Le prix garanti du cacao serait de € 1,43 au Ghana contre € 1,14 en Côte d’Ivoire la prochaine campagne
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A l’approche de la prochaine campagne cacaoyère, début octobre, les deux pays ouest-africains frontaliers et tout de même rivaux, malgré les initiatives actuelles de rapprochement,  ont fait part cette semaine de leur intention en matière de prix garanti au planteur de cacao.

Mercredi, des responsables du Conseil café-cacao (CCC) de Côte d’Ivoire ont indiqué être proche d’un accord avec les acteurs de la filière, qui porterait le prix bord champ à FCFA 750 (€ 1,14) le kilo au démarrage de la campagne principale 2017/18 qui court jusqu’à mars prochain. Rappelons que, face à la dégringolade des cours depuis l’année dernière, le numéro un mondial de la fève avait fait passer de FCFA 1 100 (€ 1,76) le kilo, prix au 1er octobre dernier pour la campagne principale, à FCFA 700 (€ 1,06) pour la campagne secondaire 2016/17. Cette hausse du prix garanti serait compensée par le maintien à 16% de  la taxe à l’exportation ; elle avait été abaissée de 22% à 16% en avril afin d’atténuer l’impact de la chute des cours sur les exportateurs.

Quant au Ghana, le Cocobod a annoncé hier qu’il maintiendrait son prix garanti au même niveau que la campagne 2016/17, à 7,6 cedis le kilo (€ 1,43). Rappelons que le n°2 mondial ne l’avait pas abaissé lors de la campagne intermédiaire 2016/17. Cet écart conduit, bien évidemment, à de la fraude transfrontalière, estimée par les industriels atteindre 100 000 à 120 000 t lors de la campagne qui s’achève, d’autres avançant la chiffre de 80 000 à 90 000 t.

Notons que le Ghana signera le 20 septembre prochain à Paris le prêt syndiqué de $ 1,3 milliard pour financer la prochaine campagne. Cette somme permet au Cocobod non seulement d’acheter les fèves aux producteurs au prix garanti, mais aussi d’entretenir les routes, de distribuer les engrais et les pesticides sans oublier la couverture de ses propres dépenses administratives.

Rappelons que la Côte d’Ivoire comme le Ghana  vendent par anticipation une large part de leurs récoltes, permettant de déterminer le prix garanti.

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