L’Afrique, le continent le plus touché par les risques climatiques en 2015

 L’Afrique, le continent  le plus touché par les risques climatiques en 2015
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L’Afrique a été le continent le plus frappé par des événements météorologiques extrêmes en 2015, selon l’édition 2017 de l’Indice des risques climatiques (IRC)[1] publié par Germanwatch et présenté lors de la COP 22 à Marrakech.

En 2015, parmi  les 10 pays les plus fortement affectés, quatre sont Africains : le Mozambique (premier pays touché), le Malawi (3ème), le Ghana (8ème) et Madagascar (8ème).

« Au Mozambique et au Malawi, de fortes chutes de pluie, causées par une mousson plus intense entre décembre 2014 et fin janvier 2015, ont provoqué des inondations dévastatrices, ce qui explique la position de tête de liste de ces deux pays situés dans le Sud-est de l’Afrique dans le classement de l’IRC de cette année» indique le rapport. 

Au niveau mondial, presque 11 000 évènements météorologiques extrêmes  se sont produits entre 1996 et 2015, qui ont provoqué plus de  528 000 décès et ont causé des pertes de plus de $3 000 milliards. "Les résultats de l'Indice mondial du risque climatique nous rappellent l'importance d'appuyer la politique de résilience et d'atténuer les effets négatifs des phénomènes climatiques sur les populations et les pays", indique Sönke Kref, l'un des auteurs de l'Indice.

L’Afrique de l’Ouest relativement préservée

Si neuf des dix pays les plus touchés sur la période 1996–2015 sont des pays en voie de développement,  à l’exception de la Thaïlande, ils se situent majoritairement en Asie et dans une moindre mesure en Amérique latine.

A l’exception du Niger, pays le plus touché en Afrique de l’Ouest, les autres pays se situent au dessus du rang 100.

Indice des risques climatiques sur la période 1996-2015 en Afrique de l'Ouest

Source :  Germanwatch , CIR 2017

Un début de solution à Marrakech

A l’occasion du Global Climate Finance Action, plusieurs annonces ont été faites, à commencer par le lancement du fonds MICA (Marrakech Investment Committee for Adaptation), doté de 500 millions de dollars en partenariat avec GARF Private Investors, BeyA Capital, Philanthropic Institutions et le Fonds pour l’environnement mondial. Il s’agit du premier mécanisme à traiter le financement de l’adaptation dans le cadre de partenariats avec des investisseurs privés. En matière de financement de l’atténuation, le Fonds de transfert des technologies propres (CTTF) a été lancé en partenariat avec les banques de développement, des investisseurs privés et Nataij Capital. Ce dernier permet d’investir dans des licences technologiques pour débloquer l’accès aux technologies des pays les plus vulnérables.

Enfin, une initiative issue de la communauté des Young Global Leaders du Forum économique mondial, vert pour le climat a été lancée pour aider les pays africains et les plus vulnérables à identifier, concevoir et élaborer des projets climatiques à impacts.

 


[1] L’Indice des risques climatiques prend en compte les indicateurs suivants : le nombre de décès ;  le nombre de décès pour 100 000 habitants ; la somme des pertes en US$ en pouvoir d’achat et les pertes par unité du Produit intérieur brut (PIB). 

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