Christian Cilas, nouveau directeur Afrique de l’Ouest du Cirad, mise sur le Togo et le Robusta

 Christian Cilas, nouveau directeur Afrique de l’Ouest du Cirad, mise sur le Togo et le Robusta
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Le 6 janvier, Christian Cilas, chercheur au Cirad, a pris ses fonctions de directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest côtière, basé à Abidjan ; il remplace Patrice Grimaud. Christian Cilas dirigeait jusque là l’unité de recherche sur les  maladies et les ravageurs des cultures pérennes tropicales, donc essentiellement café, cacao mais aussi hévéa, palmier et cocotier au Cirad à Montpellier. Présent au Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2019) qui s’est tenu fin novembre à Abidjan, Christian Cilas a confié à CommodAfrica ses deux objectifs phares dans le cadre de ses nouvelles fonctions : redévelopper la coopération avec le Togo et relancer la culture du Robusta.

Rappelons qu’après 13 ans d’absence, le Cirad a réinstallé le 1er juilet 2016 sa direction régionale pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest à Abidjan, cette zone couvrant la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Nigeria, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Liberia et la Sierra Leone (lire nos informations en 2016 : Le retour du Cirad en Côte d’Ivoire change la donne).

 

Comment envisagez-vous vos nouvelles fonctions de directeur régional du Cirad pour l’Afrique de l’Ouest ?

A partir de janvier, je serai directeur régional du Cirad pour l’Afrique de l’Ouest côtière, donc basé en Côte d’Ivoire et couvrant les pays allant de la Guinée Bissau au Nigeria.

Il est certain que le pays où le Cirad est le plus implanté c’est la Côte d’Ivoire avec une douzaine de chercheurs. Ensuite, il y a le Bénin, bien sur. Mais on aimerait redynamiser certaines régions comme la Guinée Conakry et surtout le Togo qui appartient à l’historique du Cirad. Le Cirad a beaucoup travaillé avec le Togo dans les années 70, 80 et 90 et on devrait reprendre une coopération j’espère le plus tôt possible. Car il y a une demande, un potentiel, à la fois sur le café, le cacao mais également sur le coton et d’autres cultures ;  il y a beaucoup de choses à faire. On essaiera de prendre contact avec  l’ITRA, l’Institut togolais de recherche agronomique, pour essayer de redévelopper des actions de recherche avec ce pays qui nous semble important.

Y a-t-il des thématiques nouvelles que vous souhaitez développer en particulier durant votre mandat ?

Au niveau du Togo, il faudra voir du côté de l’impact du changement climatique. En Côte d’Ivoire, on travaille dessus, notamment pour le cacao. On essaie de trouver des systèmes de culture adaptés et des variétés qui résistent le mieux à la sécheresse. Donc j’imagine qu’au Togo, ces sujets seront également importants à aborder.

Il y aura surtout à refaire un bilan des projets d’amélioration génétique du café et du cacao pour voir où on en est et essayer de les adapter aux problématiques actuelles.

Et sur le café Robusta ?

Sur le café Robusta, c’est une culture qui est un peu en perte de vitesse en Afrique alors que dans bien d’autres pays, comme au Vietnam ou au Brésil, la culture du Robusta se fait bien et elle est rentable. On va essayer d’identifier les facteurs un peu bloquants pour cette région de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest et tenter de relancer la culture du Robusta pour la rendre à nouveaux attractive et compétitive sur le marché.

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