Le déficit du Cocobod atteint $2 milliards au Ghana
Le Cocobod au Ghana est en déficit de $2 milliards, selon une déclaration de son directeur général, Joseph Boahen Aidoo, faite en marge de la Journée nationale du chocolat qui avait pour thème « Manger du Ghana, manger du chocolat ».
Un déficit, moins élevé que celui annoncé en novembre dernier (cf. nos informations), consécutif à la baisse des prix sur le marché mondial du cacao mais aussi en raison du maintien du prix minimum garanti au producteurs à 7 600 cédis ghanéens ($ 1700) la tonne pour cette campagne. « Aujourd’hui, le prix du cacao sur le marché international est de $1 800 la tonne. Le transport du cacao de l’arrière-pays jusqu’au port coûte entre $500 et $600 en frais de fonctionnement. Quand on ajoute à cela le prix payé aux agriculteurs, $ 1800, on arrive à environ $2 400 et nous perdons de l’argent », a indiqué Joseph Boahen Aidoo. Ajoutant « Maintenant, le Cocobod a un déficit budgétaire de $2 milliards. Nous devons emprunter pour compenser. Nous avons écrit au gouvernement pour savoir s’il peut le prendre en charge car que le cacao est une culture très importante pour l’économie ghanéenne ». Le directeur du Cocobod a aussi indiqué que le pays ne comptait pas réduire sa production de cacao mais cherchait à accroître la productivité, à promouvoir la transformation et la consommation locale.
La journée nationale du chocolat, qui se déroule le jour de la Saint Valentin, a été instituée par l’Office du tourisme du Ghana (GTA), en collaboration avec la Cocoa Processing Company, le Cocobod et l’Association des Chefs du Ghana pour sensibiliser les Ghanéens à consommer des produits à base de cacao. A cette occasion, la ministre du Tourisme, des arts et de la culture, Catherine Afeku, a annoncé que la construction du Tetteh Quarshie Cocoa Museum à Mampong avait démarrée, une façon de soutenir la consommation locale.
