Carrefour lance le blockchain dans ses rayons alimentaires en France
Le géant français de la distribution Carrefour, qui s’est implanté pour la première fois en Afrique en 2015, à Abidjan, vient de lancer en France, début mars, sa première blockchain alimentaire pour le poulet d’Auvergne Filière Qualité Carrefour. Le distributeur en vend plus d’un million par an, souligne la revue spécialisée Process alimentaire.
La blockchain, rappelons-le, est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, fonctionnant sans organe central de contrôle. “Dabord développée pour la cryptomonnaie et le Bitcoin, la blockchain trouve aussi son application dans l’agroalimentaire pour garantir la traçabilité des produits. Et un sujet dont Carrefour s’est vite saisi”, précise notre confrère.
S’agissant du poulet d’Auvergne, le consommateur peut flasher le code sur le produit avec son smartphone, ce qui lui permettra de retracer le parcours du produit, avec le lieu et le mode d’élevage, le nom de l’éleveur, l’alimentation reçue, les traitements administrés ou encore les labels et lieu d’abattage.
“Pour les éleveurs, elle valorise leur production et leur savoir-faire“, explique Laurent Vallée, secrétaire général et responsable de la qualité et de la sécurité alimentaire pour le groupe Carrefour.
Carrefour entend développer ce process sur huit autres filières animales et végétales comme les œufs, le fromage, le lait, l’orange, la tomate, le saumon et le steak haché d’ici fin 2018.
Et notre confrère de rappeler que “fin août 2017, IBM a annoncé le lancement d’un projet utilisant la blockchain incluant Nestlé, Unilever et l’enseigne de grande distribution Walmart. Plus récemment, le CEA et la start-up Connecting Food ont signé un partenariat de trois ans pour développer de nouveaux outils basés sur la technologie blockchain, dans le but d’améliorer le suivi et les contrôles des produits alimentaires.”
Le groupe Carrefour, contacté par CommodAfrica, a précisé que les poulets d’Auvergne n’étant pas commercialisés dans les supermarchés à Abidjan, cette application ne serait pas utilisée en Côte d’Ivoire.
