L’Afrique signera sa Zone de libre échange continentale la semaine prochaine

 L’Afrique signera sa Zone de libre échange continentale la semaine prochaine
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Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tiendront, le 21 mars à Kigali au Rwanda, une réunion extraordinaire en vue du lancement officiel de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). Cette décision intervient à l’issue de la réunion des ministres du Commerce de l’UA qui s’est tenue, les 8 et 9 mars à Kigali.

Lancée en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’UA, la ZLEC veut raccorder la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens, précise le communiqué.

Inscrite dans l’”Agenda 2063″ de l’Union africaine, la ZLEC veut supprimer les barrières douanières entre les Etats africains. Toutefois, le projet laissera libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.

L’objectif ultime est de doubler le commerce intra-africain, ce qui devrait générer un bénéfice  annuel d’environ $ 35 milliards d’ici à 2021.

La ZLEC s’étendra sur un marché africain de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de $ 2 500 milliards dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’UA

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1 Comment

  • Si la ZLEC serait crédible à
    Si la ZLEC serait crédible à l’horizon 2063, elle est très prématurée à court terme et ne ferait que marginaliser davantage les Etats les moins compétitifs, réduire considérablement les recettes douanières de tous les Etats et servir seulement les profits des multinationales qui réalisent l’essentiel des investissements directs étrangers, concentrés dans quelques pays et dans le secteur extractif. Elle servirait aussi les intérêts de l’UE puisque la CNUCED approuve l’objectif de la ZLEC “d’atteindre un niveau de libéralisation plus large et plus profond que celui existant dans les APE [Accord de partenariat économique] UE-ACP”. La part de l’industrie manufacturière dans le PIB est passée de 13% en 1990 à 5% en 2008 en Afrique de l’Ouest. La seule démarche raisonnable et efficace est de renforcer pendant au moins une génération l’intégration économique, sociale et politique au sein des Communautés économiques régionales comme la CEDEAO afin que les échanges commerciaux internes deviennent majoritaires alors qu’ils ne dépassent pas 15% de leurs échanges totaux contre les deux tiers dans l’UE. Pour en savoir plus, lire “La folie de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), SOL, 4 septembre 2017 (https://www.sol-asso.fr/wp-content/uploads/2017/10/La-folie-de-la-zone-de-libre-%C3%A9change-continentale-africaine-ZLEC-4-septembre-2017.pdf).

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