L’éleveur burkinabè de volailles Moablaou demande à l’Etat de voler à son secours

 L’éleveur burkinabè de volailles Moablaou demande à l’Etat de voler à son secours
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Au Burkina Faso, le complexe avicole de Moablaou subit lourdement l’apparition en décembre 2021de l’épidémie de grippe aviaire : en trois semaines, près de 200 000 poules pondeuses et poulettes ont été perdues et aujourd’hui, l’avenir du groupe est incertain, indique lefaso.net. Notre confrère rappelle que cette entreprise, créée il y a 35 ans à Ouagadougou, produit près de 50% des œufs consommés au Burkina avec ses quatre grossistes et 1 200 distributeurs à travers le pays.

 

La grippe aviaire, reconnue en Conseil des ministres le 13 janvier, a décimé brutalement tout le cheptel qui comptait alors un peu moins de 200 000 poules pondeuses, causant des pertes de plus de 800 millions de francs CFA en pondeuses et plus de 3 milliards de production, précise son patron Abou Simbel Ouattara à notre confrère. Sur les 83 salariés, 60 ont été licenciés et 10 ont été mis en chômage technique. Il ne reste plus que 13 personnes pour assurer le service minimum, notamment la maintenance.

 

L’entreprise a un poids économique majeur sur l’amont de la filière puisqu’elle achète chaque année environ 6 000 tonnes (t) de maïs jaune local, 2 000 t de tourteau de soja, 1 000 t de tourteau de coton à la SN-Citec et 700 t de coquilles d’huitres locales, selon lefaso.net. En outre, elle produisait chaque jour 16 à 20 tonnes d’engrais organique à partir des fientes brutes de son cheptel.

 

Abou Simbel Ouattara attend l’aide de l’Etat pour sauver son entreprise et rassurer les banques. Le précédent gouvernement avait ouvert le dossier fin décembre, selon le chef d’entreprise, mais a été renversé le 24 janvier et le gouvernement actuel ne s’était pas encore manifesté au 9 mai.

 

L’aviculture représentait en 2021 plus de 46 millions de têtes de volaille ou encore 6% du PIB agricole. Fin février 10 régions étaient touchées par l’épidémie.

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