Greenpeace dénonce le pillage des ressources maritimes de l’Afrique de l’Ouest pendant le confinement

 Greenpeace dénonce le pillage des ressources maritimes de l’Afrique de l’Ouest pendant le confinement
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La situation demeure tendu entre le gouvernement du Sénégal et Greenpeace Afrique depuis vendredi dernier et la publication par Greenpeace du rapport ” Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est confinée par la Covid-19, ses eaux restent ouvertes au pillage”, dans lequel l’ONG accuse les gouvernement du Sénégal, de la Gambie, et de la Mauritanie d’avoir autorisé l’intensification du « pillage systématique » des ressources maritimes de l’Afrique de l’Ouest, lors du confinement imposé par la crise sanitaire, par des navires et des entreprise de pêches multinationales.

En parallèle de cette exploitation intensive, l’organisation pointe du doigt l’augmentation exponentielle du nombre d’usines de farine et d’huile de poisson, l’attribution de licence réalisée de manière opaque, des lois et règlement taillés sur mesures pour permettre la poursuite de l’exploitation. En outre, l’ONG constate une dégradation des stocks causée par la pollution, la surpêche, les méthodes de pêches destructives et le changement climatique.

Greenpeace s’interroge : « La question est donc de savoir si les multinationales, les grandes entreprises et les gouvernements ont le droit de priver des millions de personnes des ressources dont elles dépendent pour leur survie ? » et poursuit : « Il est difficile de comprendre qu’un pays pauvre endetté trouve le moyen de permettre l’accaparement de ses ressources par une minorité du même pays et/ou des étrangers pour soit nourrir les animaux des autres pays, soit des citoyens de pays en Europe et en Asie ». L’ONG affirme qu’aucune leçon ne semble être tirée de la pandémie et laisse place à une course aux profits.

En conséquence, par le biais d’une pétition Greenpeace demande l’arrêt immédiat des usines de farine de poisson, la publication de la liste des bateaux pêchant au Sénégal et la reconnaissance de la profession femmes transformatrices de poissons

La réponse du gouvernement sénégalais

Le ministère des Pêches et de l’économie maritime du Sénégal répond aux accusations de Greenpeace Afrique par le biais d’un communiqué publié lundi dernier dans lequel il rejette « les allégations totalement infondées contenues dans ledit rapport » qu’il juge « surprenantes ».

A cette réponse, le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, Ibrahima Cisse, affirme que Greenpeace Afrique a officiellement saisi le ministère des Pêches et de l’économie maritime par deux fois depuis le début de l’année 2020 au sujet de la présence de navires étrangers, sans que le ministère ne réponde aux sollicitations, rapporte Financial Afrik.

Greenpeace souhaite plus de transparence, que le gouvernement rende publique la liste des navires autorisés à pêcher dans la zone économique exclusive (ZEE) sénégalaise et la date de délivrance des licences, l’élimination dans la pratique de toute production de farine de poisson à partir de poisson frais, et la reconnaissance professionnelle des femmes transformatrices de poissons et leur accompagnement pour qu’elles jouissent de leurs droits.

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