La BOAD fête ses 45 ans en mettant l’énergie solaire à l’honneur

 La BOAD fête ses 45 ans en mettant l’énergie solaire à l’honneur
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Pour fêter ces 45 ans d’existence, la Banque ouest africaine de développement (BOAD) a organisé mercredi et jeudi à Lomé une conférence sur les  énergies renouvelables et particulièrement  l’énergie solaire. Une énergie qui permettrait sans aucun doute à l’agriculture et au monde rural en général de faire le fameux leapfrog connu déjà dans la téléphonie.

 

Car l’électricité solaire est aujourd’hui devenue compétitive face aux autres sources d’énergies, déclare le consultant canadien en énergie CPCS qui a réalisé une étude avec le 2iE pour le compte de la BOAD. Entre 2010 et 2017, le prix des modules solaires photovoltaïques a diminué de 83%, ce qui a sans doute contribué à ce que la capacité installée à travers le monde augmente de 6 GW à 390 GW entre 2006 et 2017. Sur le continent africain, de récents appels d’offre font état de prix de l’ordre de 5 à 8 centimes de dollars par kWh, précise CPCS.

Or, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande d’électricité en Afrique subsaharienne devrait doubler entre 2014 et 2030. Plus précisémment, d’après les orientations fixées par les Etats de l’UEMOA depuis 2009, le taux d’électrification devrait passer de 30% en 2008 à 80% en 2020 puis à 100% en 2030 avec à la clé la réduction sensiblement le prix moyen d’électricité dans l’espace communautaire. Les énergies renouvelables durables dont le solaire devraient aussi passer de 36% en 2008 à 82% en 2030.

Quid de l’offre ? “La capacité installée de solaire photovoltaïque en Afrique était de 3.6 GW en 2017, comparé à 0.089 GW (89 mégawatts, MW) en 2008“, précise le spécialiste. “En 2017, la zone UEMOA avait une capacité installée en énergie solaire photovoltaïque de 166 MW, comparé à 7 MW en 2008. Parmi les pays les plus actifs de la zone UEMOA sont le Sénégal, qui avait une capacité installée de 102 MW en 2017, et le Burkina Faso, qui avait une capacité installée de 44 MW en 2017.”

Plusieurs autres projets sont en cours dans d’autres pays, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Niger“, a précisé mercredi le président de la BOAD, Christian Adovelande à l’ouverture du Forum.

Le développement du solaire est très étroitement lié au modèle de production indépendante d’électricité (IPP), c’est-à-dire des entités qui produisent et vendent de l’électricité sur le réseau électrique national, mais sont développés, construites, exploités, et maintenus par le secteur privé. Le premier IPP en Afrique subsaharienne a été lancé en Côte d’Ivoire en 1994 (la centrale thermique de Vridi), suivi d’autres au Kenya, en Mauritanie, au Sénégal, en Tanzanie, au Ghana.  

Cependant, dans l’UEMOA, plusieurs centrales solaires publiques existent, comme à Bissau en Guinée-Bissau, à Zagtouli au Burkina Faso et à Diass, en cours de construction, au Sénégal, rappellent les spécialistes.

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1 Comment

  • Les difficultés du décollage
    Les difficultés du décollage industriel de nos pays s’explique par le manque d’électrification de ceux-ci. Quand on sait que l’industrialisation est une des clés sinon la clé pour la réduction de la pauvreté on ne peut que saluer cette initiative de la BOAD.

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