Les pays en développement ont profité de la hausse du commerce mondial
A juin dernier, malgré la pandémie de coronavirus, le commerce mondial des produits alimentaires a augmenté et les pays en développement ont même réussi à accroître leurs recettes d’exportation, souligne la FAO dans son dernier rapport semestriel sur les Perspectives alimentaires mondiales paru jeudi.
“La facture mondiale des importations alimentaires pour l’ensemble de l’année 2020 pourrait même dépasser celle de 2019“, affirme Josef Schmidhuber, qui a coécrit le chapitre avec Bing Qiao. Et, caractéristique intéressante, le “délaissement notable des denrées alimentaires à valeur élevée au profit des aliments de base“.
Ainsi, sur les six premiers mois de l’année, les recettes d’exportation des pays en développement ont augmenté de 4,6% par rapport à la période de janvier à juin 2019, tandis que celles des pays développés ont diminué. “Ceci s’explique en partie par le fait que les baisses les plus importantes sont observées pour les boissons, la viande et le poisson, dont la demande est plus réactive à la baisse des revenus des ménages provoquée par la contraction de l’économie mondiale“, explique la FAO.
En effet, les importations mondiales de boissons ont baissé de plus de 12% et celles des produits de la pêche de plus 10%. En revanche, en valeur, le commerce des huiles animales et végétales ainsi que des graines oléagineuses a progressé de presque 10%.
La FAO ne précise pas la place de l’Afrique dans le cadre de ces constats. Elle relève que la Chine maintient son rôle de plus important importateur mondial de produits agricoles durant cette première vague de la Covid-19. D’ailleurs, la FAO précise que cette envolée des achats chinois n’a pas été causée par la pandémie mais à eu lieu malgré la pandémie. Il est noté aussi que ceci a bénéficié à l’Amérique latine dont le rôle de fournisseur de la Chine a cru en parallèle avec le déclin de celui des Etats-Unis suite à la guerre commerciale entre les deux géants.
