L’Inera au Burkina Faso créé de nouvelles variétés de riz à haut rendement

 L’Inera au Burkina Faso créé de nouvelles variétés de riz à haut rendement
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L’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA) est à l’origine de la création de 4 nouvelles variétés de riz nommées KBR2, KBR4, KBR6 et KBR8. Le nom de ces dernières KBR trouve son origine dans l’appelation KamBoinseRiz, en référence au nom de la ville dans laquelle le riz a été développé : Kamboisé. Ces nouvelles variétés présentent les caractéristiques d’être produites plus rapidement, d’obtenir des rendements plus importants et caressent l’espoir d’assurer l’autosuffisance en riz du Burkina Faso, souligne SciDev.Net.

« Elle ont déjà été proposées pour inscription dans le catalogue variétal national, elles ont toutes des potentiels de rendements entre 8 et 10 tonnes à l’hectare. Fruit de travaux qui ont duré environ huit années, elles sont respectivement baptisées KBR2 ou Massamalo, KBR4 ou Nongsaamè, KBR6 ou Bitonkini et KBR8 ou Mouifiida. », peut-on lire.

L’obtention de ces variétés a donc nécessité huit années de recherches et de sélections de variétés. Ces dernières présentent l’avantage de ne pas avoir besoin de beaucoup d’eau, elles sont résistantes aux changements climatiques et se traduisent comme un remède aux maladies du riz telles que la panachure jaune également appelée « le sida du riz » et la pyriculariose du riz qui provoquent généralement des pertes de récoltes. En effet, les maladies peuvent supprimer 25 à 100 % de la récolte d’un agriculteur tant la contamination des parcelles peut être rapide.

Ces nouvelles variétés de riz provoquent déjà un intérêt chez les agriculteurs qui ont été sensibilisés par l’ONG Santé et promotion humaine (SAPHE) notamment qui s’est essayée à la culture de ces nouvelles variétés sur 14 hectares (ha). De même, de nouvelles pratiques agricoles ont été enseignées en même temps que l’utilisation de ces variétés se vulgarise. Ces nouvelles techniques consistent à placer l’urée plus profondément qu’à l’accoutumé. Une modification qui permet de réduire la quantité d’engrais généralement utilisée et réduit par la même occasion les attaques de chenilles notamment.

Ces nouvelles variétés rassurent les ambitions gouvernementales qui souhaitent rendre le pays autosuffisant en riz. En effet, 600 000 tonnes (t) de riz sont consommées chaque année au Burkina Faso dont 400 000 t sont issues des importations (Des chiffres plus importants sont rapportés par l’USDA – Lire : L’Afrique de l’Ouest ne parvient pas à réduire sa dépendance envers le riz importé). Les nouvelles variétés permettent de promouvoir le riz local et de concurrencer le riz importé. Le gouvernement ambitionne de produire 1 million de tonnes de riz par an dans le pays, un objectif qui nécessite l’aménagement de 50 000 ha au Burkina Faso.

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