L’agriculture biologique dopée par la pandémie de la Covid-19 ?

 L’agriculture biologique dopée par la pandémie de la Covid-19 ?
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Le marché mondial des aliments biologiques n’a jamais autant progressé qu’en 2020 en pleine pandémie de la Covid-19.  Les ventes mondiales ont  progressé de plus de 13% à €121 milliards. De nombreux marchés affichent des taux de croissance supérieurs, comme l’Allemagne, deuxième marché mondial après les Etats-Unis,  qui a progressé de 22% pour atteindre €15 milliards. 

« Les effets de la pandémie sont visibles dans données sur les ventes au détail. Alors que les gens restaient à la maison et commençaient à cuisiner plus souvent et à rester en bonne santé, l’environnement et le changement climatique sont devenus de gros problèmes, les ventes au détail de produits biologiques ont augmenté rapidement. Cependant, dans le même temps, dans la restauration, les ventes ont diminué dans de nombreux pays », déclare Helga Willer, responsable au FiBL de la 23ème édition du  The World of Organic Agriculture, Statistics & Emerging Trends 2021, également produit par IFOAM.

Les superficies en bio ont aussi progressé, mais moins rapidement que les ventes. Elles augmentent de 4,1%, soit 3 millions d’hectares supplémentaires par rapport à 2019, pour atteindre 74,9 millions d’hectares. L’Australie détient la plus grande superficie agricole biologique (35,7 millions ha), suivie par l’Argentine (4,5 millions ha) et l’Uruguay (2,7 millions ha). La moitié des terres agricoles biologiques mondiales se trouve en Océanie (35,9 millions ha). L’Europe avait la deuxième plus grande superficie (17,1 millions ha), suivie par l’Amérique latine (9,9 millions ha).

En 2020, la superficie organique progresse sur tous les continents mais globalement 1,6% des terres agricoles dans le monde sont biologiques, soit le même pourcentage qu’en 2019.

En Afrique aussi, le bio gagne aussi du terrain

En 2020, les terres en culture biologique ont progressé de 7,7% pour atteindre plus de 2 millions d’hectares avec 834 000 producteurs. La Tunisie demeure le pays avec la plus grande superficie (plus de 290 000 hectares) tandis que Sao Tomé et Principe détient le pourcentage le plus élevé de terres consacré à l’agriculture biologique (20,7%).

Les cultures permanentes biologiques les plus importantes sonr les fruits à coque (principalement les noix de cajou), qui ont été cultivés sur une superficie de plus de 291 000 ha  (Kenya et Côte d’Ivoire),  suivis des olives (Tunisie), du café (Ethiopie) et du cacao (RD Congo, Sierra Leone) – chacun avec une superficie supérieure à 200 000 ha.  A noter que depuis 2010, secteur des noix bio s’est accru d’un facteur de presque quatorze. Quant aux cultures arables biologiques les plus importantes sont le coton (Tanzanie, Ouganda), le soja  (Togo) et le sésame.

 

 

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