Octroyer des financements aux agriculteurs au Burkina Faso ne suffit pas

 Octroyer des financements aux agriculteurs au Burkina Faso ne suffit pas
Partager vers

Seuls 3,5% des crédits octroyés par les banques au Burkina Faso sont destinés au secteur agricole et ne touchent que 15% des producteurs, a-t-il été souligné lors d’une rencontre sur le financement agricole qui s’est ouverte hier et dure encore aujourd’hui, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, Moussa Maïga. Pourtant, le monde rural représente plus de 80% de la population et la part du secteur primaire dans le PIB est de 30%, rapporte lefaso.net.

Cette rencontre fait suite à un atelier d’échanges entre les entrepreneurs agricoles et les institutions financières, initiée par le Programme de développement de l’agriculture (PDA), un programme de la coopération allemande, la GIZ, démarré en 2014. Il s’agit maintenant, souligne notre confrère, de dresser le bilan de la collaboration entre les chaines de valeurs du riz, du sésame, du manioc d’une part, et les institutions financières d’autre part, avec pour objectif d’améliorer l’accès au financement du secteur agricole.

Durant la rencontre, il a été rappelé les progrès accomplis, avec la mise en place de la Banque agricole du Burkina Faso (BAB), le Fonds de développement agricole, ainsi que la création d’une direction générale de la Promotion de l’économie rurale au sein du ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques.

 

 

Ceci dit, si l’accès aux financements est essentiel, selon  Moussa Maïga, ils n’auront un impact certain que si les entrepreneurs peuvent renforcer leurs connaissances techniques, leurs capacités d’organisation et de gestion. “En matière de relation avec les banques, les opérateurs économiques agricoles ont des difficultés à s’adapter à leurs produits puisque ce sont des échéances courtes (…). Sur une échéance de crédit de deux mois, trois mois, chez nous il faut attendre six mois, voire huit pour que le produit soit disponible, qu’on le mette sur le marché, recueillir d’abord les fonds avant de pouvoir payer”, a expliqué le président de l’Union nationale des transformateurs de riz du Burkina, selon lefaso.net.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *