Des engrais à la carte et sur mesure pour le Togo et la sous-région

Partager vers

Le groupe français Mambo a inauguré une nouvelle usine de mélange d’engrais au Togo, dix ans après celle du Burkina Faso. Et ne compte pas s’arrêter là,  une usine en  Côte d’Ivoire est dans les starting-blocks. À terme, le groupe vise une part de marché de 25% dans les engrais en Afrique de l’Ouest.

 

L’usine de mélanges d’engrais composés de la Compagnie des intrants agricoles du Togo (CIAT)  a été inaugurée la semaine dernière dans la zone portuaire de Lomé au Togo. En activité depuis le début de l’année, l’usine a nécessité un investissement de FCFA 2 milliards de Mambo. D’une capacité globale de production de  400 000 tonnes par an, elle ne fonctionne qu’en période pluviale avec une capacité d’environ 2 500 tonnes par jour. L’usine comprend également une capacité de stockage importante de 60 000 tonnes où sont stockées  en permanence entre 10 à 15 000 tonnes de matières premières (urée, potasse, phosphate, etc.).

Avec une telle capacité, l’usine vise à alimenter le marché togolais mais aussi celui régional, en particulier le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.  Le Burkina Faso où Mambo est présent de puis une dizaine d’années dans la fabrication d’engrais via sa filiale CIPAM, où la société cotonnière Sofitex est actionnaire, et qui dispose d’une capacité de production de 150 000 tonnes.

Ne pas déshabiller Paul pour habiller Jacques

Tant pour le Burkina Faso que pour le Togo, la stratégie de développement de l’activité engrais du groupe Mambo – présent également dans le négoce du coton depuis plus de 20 ans – est de fournir à la carte et sur mesure des engrais en fonction des besoins des clients et des cultures souligne Armand Ezerzer, président du groupe. Une formulation spécifique qui s’adapte aux différents pays et régions en fonction des sols et des cultures. « Ma stratégie ce n’est pas les appels d’offres. Je mise sur le contact direct avec le paysan et le développement de nouvelles formulations d’engrais spécifiques pour les oignons, l’igname, le riz, les tomates, etc. Dans 7 à 10 ans, la part de la distribution sera largement supérieure à celle des appels d’offres » souligne-t-il. Développer la distribution, cela conduit à accompagner le producteur avec des équipes d’agronomes, de participer à des foires et forums, de sensibiliser, de développer la logistique.

Toutefois, le groupe répond aux appels d’offres tout en misant sur la distribution. «On ne déshabille pas l’un pour habiller l’autre. On se sert des gros volumes importés pour les appels d’offres pour avoir en permanence un stock qui tourne  pour approvisionner les petites structures et les paysans » précise Armand Ezerzer.

Aux deux usines existantes devrait s’en ajouter une autre très prochainement à Abidjan en Côte d’Ivoire. La construction devrait démarrer le mois prochain sur un site beaucoup plus important que CIAT afin de répondre aux besoins exclusivement du marché ivoirien, besoins qui ne cessent de croître.  Et ce n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire. Le marché des engrais dans la sous-région explose et pourtant on compte sur les doigts de la main les unités de mélange d’engrais, les importations approvisionnant le marché. 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *