Lourdes incertitudes sur le cacao dont le prix a chuté de 11% en un an

 Lourdes incertitudes sur le cacao dont le prix a chuté de 11% en un an
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Les incertitudes planent sur le marché du cacao, indique en filigrane le dernier rapport mensuel de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).

Dans les pays producteurs, l’offre est actuellement en baisse, comme on a pu le noter semaine après semaine depuis le 1er octobre dans notre chronique matières premières.  Entre le 1er octobre et le 6 novembre, c’est une chute de 23% des volumes à 348 000 tonnes (t) qui a été enregistrée en Côte d’Ivoire, notamment en raison des inondations qui rendent très difficiles le transport des fèves. Si les pluies torrentielles persistent, les rendements pourraient être impactées car le sol se videra de ses nutriments. La montée en flèche du coût des intrants, notamment des engrais, ne va pas arranger la situation. Surtout, on craint l’apparition de la maladie de la pourriture brune liée à un excès d’humidité.

Le Ghana, quant à lui, n’a pas réactualisé récemment ses chiffres sur la campagne 2022/23 et pourtant la situation de ce pays est surveillée comme le lait sur le feu car on s’attend à une chute de production par rapport à la campagne dernière notamment à cause de l’impact de la maladie du swollen shoot mais aussi des activités minières illégales sur les plantations cacaoyères et l’utilisation réduite -au Ghana aussi- des engrais étant donné leur coût élevé.

Face à cela, la demande, elle aussi, est incertaine, variant très fortement d’une région à l’autre. Sur la campagne 2021/22, si les broyages en Europe ont progressé de 2,68%, passant de 41 434 631 t à 1 473 084 t, et de 4,79% en Asie, passant de 863 239 t à 904 597 t, en revanche, ceux en Amérique du Nord ont chuté de 3,44%, se contractant de 483 078 t à 466 451 t. Et les perspectives sur 2022/23 sont encore plus floues :  si l’Asie affiche une santé insolente avec une progression de 9,53%, l’activité de broyages en Europe et en Amérique du Nord ont baissé, respectivement de 1,53% et de 3,37%.

« Les dernières données sur les broyages mixtes suggèrent que la demande de cacao au début de la campagne 2022/23 reste incertaine en raison du discours macroéconomique mondial actuel sur l’inflation élevée, les taux d’intérêt, la croissance lente et les inquiétudes sur les hausses des prix de l’énergie », indique l’ICCO.

Que disent les prix ? Sur le premier mois de la campagne 2022/23, c’est-à-dire le mois d’octobre, si les cours à Londres ont grimpé de 2% tandis que New York restait stable, ils sont tous deux inférieurs de 11% à leurs niveaux d’octobre 2021.

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