La déforestation accroît les tempêtes en Afrique de l’Ouest

 La déforestation accroît les tempêtes en Afrique de l’Ouest
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En Afrique de l’Ouest, il reste peu de forêts intactes. La déforestation, à l’œuvre depuis le début du XXème siècle, entraîne un réchauffement climatique mais aussi, des tempêtes plus fréquentes augmentant fortement le risque d’inondations dans les villes côtières,  révèle l’étude “Late-stage” deforestation enhances storm trends in coastal West Africa“.

Depuis le début du siècle, les conflits, la production de cacao et l’augmentation de la population, concentrée sur les villes côtières, ont entraîné des pertes rapides du couvert arboré, indique l’étude. Afin de calculer les tendances de la fréquence des tempêtes, les auteurs de l’étude ont  analysé sur trente ans les images satellites de nuages et sont parvenus au résultat que la déforestation augmente la probabilité des tempêtes en Afrique de l’Ouest. Des tempêtes qui sévissent plus sur la côte, où dominent les brises de mer sensibles à la température, et où les populations qui s’urbanisent rapidement sont vulnérables au risque d’inondation.

Une situation différente que celle observée en Amazonie où la fréquence des tempêtes peut augmenter sur de petites zones déboisées, mais est réduite dans des régions plus sèches, plus étendues et déboisées, indique les auteurs. Ainsi la proximité de l’océan en Afrique de l’Ouest explique probablement pourquoi la déforestation en cours continue d’augmenter les tempêtes.

« Près de la côte, où la convection de la brise de mer domine le cycle diurne, la fréquence des tempêtes a doublé dans les zones déboisées, en raison du contraste thermique terre-mer accru. Ces zones comprennent des villes à croissance rapide telles que Freetown et Monrovia, où la fréquence accrue des tempêtes coïncide avec une forte vulnérabilité aux crues soudaines » souligne l’étude.

« Cela suggère que les tendances que nous avons observées au cours des 30 dernières années sont une manifestation des interactions déforestation-brise de mer qui se sont poursuivies tout au long du 20e siècle le long du littoral du sud de l’Afrique de l’Ouest.  On assiste ainsi à l’impact sur les fortes pluies des phases tardives de déforestation en Afrique de l’Ouest, contrairement à la situation actuelle en Amazonie » conclue l’étude.

 

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