La Chronique matières premières agricoles au 17 décembre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 17 décembre 2020
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Les marchés financiers semblent vouloir terminer l’année en fanfare. En Europe, il ont clôturé hier soir en hausse pour la quatrième séance d’affilée notamment face à la perspective du déploiement en Europe à partir du 27 décembre du premier vaccin autorisé contre le coronavirus. De son côté, Wall Street a inscrit de nouveaux records grâce à l’espoir d’un accord au Congrès américain sur un plan de relance massif de $ 900 milliards.

Cette perspective d’un plan de relance, synonyme de creusement du déficit budgétaire, a contribué à la baisse du dollar, tombé à son plus bas niveau depuis plus de deux ans et demi face aux autres grandes devises internationales. L’euro a terminé hier soir à $ 1,2262.

C’est aussi la perspective de mesures de relance aux Etats-Unis mais aussi la baisse des stocks de brut américains ont permis au marché d’atteindre leur plus haut niveau depuis neuf mois. Le Brent a clôturé à $ 51,40 et le brut léger américain (WTI) à $ 48,23.

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ SUCRE

CACAO

Et ça continue ! Le cacao a encore perdu cette semaine sur les marchés à terme. New York a clôturé hier soir à $ 2 541 la tonne alors qu’il était à $ 2 622 vendredi dernier et Londres est passé de £ 1780 à £ 1 693 sur la même période. On peut imaginer que la baisse aurait pu être encore plus importante si la fève n’avait pas été soutenue par la faiblesse du dollar qui, généralement, incite à l’achat à New York.

Pourquoi cette baisse ? Tout simplement parce que les perspectives de récolte en Afrique de l’Ouest s’améliorent car les conditions météorologiques sont bonnes, alors que la demande mondiale pourrait encore baisser en raison de la pandémie qui ne semble pas fléchir.

En début de semaine, la Côte d’Ivoire a fait savoir par lettre à l’américain Hershey que le schéma de durabilité était remis en vigueur. D’autre part, toujours chez le n°1 mondial de la fève, Ivory Cocoa Products (ICP) a annoncé augmenter de 60% sa capacité de broyage à son unité de San Pedro, et la porter à 80 000 t d’ici septembre 2021, a annoncé mercredi son directeur exécutif Ismaël Al Khalil. D’autre part, elle va accroître de 50% sa capacité de stockage et la porter à 15 000 t. Au total, le groupe a investi € 12 millions cette année. Rappelons que toute sa production est vendue à Theobroma, une unité du suisse Ecom Agrotrade qui approvisionne Nestlé, Starbucks, Procter & Gamble, Kraft et Lindt.

Les arrivages de cacao aux ports ivoiriens de San Pedro et Abidjan ont totalisé 909 000 t entre le 1er octobre et le 13 décembre, selon les exportateurs, soit une baisse de 0,4% par rapport à la même période l’année dernière.

CAFE

Le café Arabica a encore grimpé, touchant un plus haut en trois mois durant la période sous revue. Partie de $ 1,216, vendredi dernier, la livre a terminé hier soir à New York à $ 1,2650. Quant au Robusta, la tonne à Londres est passée de $ 1 357 à $ 1 387.

Visiblement, le marché a davantage pris en compte la chute persistante des stocks certifiés de café vert à New York qui sont tombés en début de semaine à leur plus faible niveau en cinq ans, que la révision à la hausse par les autorités brésiliennes du volume de récolte 2020.  Les stocks certifiés ont baissé de 328 022 sacs, à 5,8 millions de sacs de 60 kg (Ms). Rappelons que, après avoir atteint un pic en juin à plus de 7 Ms suite à la fermeture des cafés et restaurants en raison du coronavirus, les stocks n’ont cessé de dégonfler depuis lors. Certes, ils n’ont pas encore atteint leur plus bas historique de 4 Ms atteint en 2011.

Quant au Brésil, le gouvernement a annoncé hier que la récolte 2020 atteindrait le record de tous les temps, à 63,08 Ms. La production d’Arabica serait de 48,8 Ms contre les 47,3 Ms estimés précédemment et celle de Robusta de 14,3 Ms, en hausse de 100 000 sacs. Ceci, d’ailleurs, rapproche les estimations gouvernementales de celles des autres acteurs de marché. La précédente estimation, de 61,6 Ms, datait de septembre. Non seulement les volumes sont en hausse de 28% par rapport à 2019 sur une superficie caféière elle aussi en hausse de 3,9% à 1,88 million d’hectares, mais la qualité est très bonne aussi, souligne l’agence gouvernementale Conab. Ce dernier facteur permet au café brésilien d’atteindre des marchés de plus haute qualité, notamment les stocks certifiés du marché terme d’ICE. A noter que cette croissance sur tous les segments intervient alors que d’autres pays producteurs estiment que leur marge bénéficiaire ne cesse de diminuer, ce qui conduit certains producteurs à délaisser le café pour d’autres produits, voire d’autres activités.

Au Vietnam, le commerce du café demeure plutôt atone bien que l’approvisionnement en grains soit stable car les bonnes conditions météorologiques facilitent la cueillette et le séchage. Toutefois, les volumes demeurent faibles et le négoce estime que le gros de la récolte arrivera sur le marché en janvier. Les fermiers dans les Central Highlands ont vendu leur café cette semaine à 33 000 – 33 400 dongs ($ 1,43-1,45), en hausse par rapport aux 31 500 à 32 000 dongs la semaine dernière. Les traders à Hanoi ont offert à l’export le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une prime de $ 95 à 110 la tonne sur le contrat mars contre $ 110-120 la semaine dernière.

Lundi, la banque néerlandaise spécialisée dans les prêts à l’agriculture, Rabobank, a estimé que la récolte brésilienne 2021/22 baisserait de 15% à 57,4 Ms. La récolte vietnamienne, quant à elle, augmenterait de 5%, à 30,3 Ms. De ce fait, la situation mondiale serait déficitaire, avec une production en baisse de 4,5% à 166,6 Ms face à une demande qui augmenterait de 1,8% à 167,6 Mt. Mais la banque estime que le marché ne réagira pas fortement à cette situation déficitaire car les stocks seront suffisants pour répondre à la demande. Quant à 2020/21, la production excéderait la demande de 10 Ms, ce qui laissera largement assez de stocks pour faire face à la baisse de production sur 2021/22. La demande mondiale est estimée par Rabobank baisser de 2% en 2020 en raison de la pandémie.

A noter que, de son côté, le courtier ED&F Man estime que la récolte brésilienne atteindra 52,5 Ms, soit une chute de 23% par rapport à la moyenne des estimations faites par le marché qui est de 68 Ms.

CAOUTCHOUC

Si les cours du caoutchouc ont enregistré leur première perte hebdomadaire vendredi dernier, ils ont fortement rebondi avec une clôture hier à 243,2 yens ($32,4) sur l’Osaka Exchange (OSE) contre 229,9 yens vendredi. Sur le marché de Shanghai, ils sont quasi-stables à 14 550 yuans ($2227) la tonne contre 14 495 yuans. Une reprise impulsée par les progrès pour un accord sur un plan de relance américain et le maintien par la Federal Reserve de taux d’intérêt bas, mais aussi les solides performances de l’économie chinoise, en particulier dans l’industrie automobile (voir ci-dessous) et le déploiement des vaccins Covid-19 et ce en dépit des taux alarmants d’infection et de mortalité en Europe et aux Etats-Unis.

Selon l’Association of Naturel Rubber Producing Countries (ANPRC), la production mondiale de caoutchouc naturel a chuté de 8,5% à 10,098 millions de tonnes (Mt) sur la période de janvier à octobre.  Sur l’ensemble de 2020, l’ANPRC estime que la production devrait chuter de 9% à 12,597 Mt. Mais, elle devrait rebondir en 2021 pour atteindre 13,678 Mt, soit une progression de 8,6%, mais sera inférieure aux niveaux de 2018 et 2019. Du côté de la consommation mondiale, elle a chuté de 8,6% de janvier à octobre à 10,946 Mt. Avec une reprise anticipée en novembre et décembre, elle est attendue à 12,811 Mt, soit une baisse de 6,9% par rapport à 2019. Elle devrait aussi se redresser en 2021 projetée à 13,436 Mt, en hausse de 4,9% mais comme la production, elle demeurera inférieure aux niveaux de 2018 et 2019.

L’ANRPC souligne que le marché du caoutchouc naturel a fait preuve d’un dynamisme extrême en octobre et novembre 2020. Les prix, tant sur les marchés à terme que sur les marchés physiques, ont fortement augmenté en octobre, puis subi une correction au cours des premiers jours de novembre et enfin connu une phase de reprise jusqu’à la fin novembre. Les prix ont été influencés par les perturbations dans l’approvisionnement mais aussi par des considérations géopolitiques en particulier la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19 ainsi que le succès des vaccins mais aussi l’élection présidentielle aux Etats-Unis, la dépréciation du dollar et l’évolution du pétrole.

En Chine, les ventes de véhicules devraient atteindre 25,3 millions d’unités cette année, selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), soit un niveau proche de l’année dernière (25,77 millions).  Pour 2021, la CAAM anticipe la vente de  26,3 millions de véhicules. Les ventes d’automobiles en Chine ont augmenté de 12,6% en novembre par rapport au même mois un an plus tôt à 2,77 millions de véhicules, la huitième hausse mensuelle consécutive, selon les données de la CAAM.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel  a augmenté de 5,4% en octobre 2020 à 48 663 tonnes selon le Département des statistiques de Malaisie (DOSM). Les exportations ont progressé du 11,8% à 54 492 tonnes avec la Chine comme principale destination (57% des exportations) et principal produit les gants en hausse de 14,6% pour une valeur de 4,4 milliards de ringgits malais. La consommation intérieure s’est établie à 48 518 tonnes, en hausse de 6,3%. Les stocks de NR se sont améliorés de 0,6% en octobre 2020 à  256 724 tonnes. Quant aux prix, ils sont  en progression sur le mois d’octobre. Le prix moyen du SMR 20 a grimpé de 11% à 621,76 sen par kilo et celui du latex de 19% à 576,14 sen.

Côté entreprise, le fabricant malaisien de gants Kossan Rubber Industries a déclaré mercredi qu’il avait temporairement fermé l’une de ses usines après que 427 travailleurs eurent été testés positifs à la Covid-19. Il y a quelques semaines, Top Glove, le plus grand fabricant mondial de gants, enregistrait l’infection de plus de 5 000 travailleurs. Le petit rival Hartalega a également signalé des cas.

COTON

Nouvelle envolée sur le marché du coton avec une clôture hier à 77,19 cents la livre contre 74,08 cents vendredi dernier. « Le bilan mondial du coton s’équilibre, il est aujourd’hui difficile de ne pas être optimiste » soulignait lundi dernier dans sa revue de marché Armand Ezerzer, président de Mambo. Et l’optimiste a grandi cette semaine avec un solide rapport des ventes hebdomadaires de coton américain, la perspective d’un vaste plan de relance supplémentaire de $900 milliards aux Etats-Unis, des marchés financiers euphoriques,  le développement des vaccins avec en toile de fonds une reprise de la demande de coton. Et puis cerise sur le gâteau, la faiblesse du dollar rendant la fibre moins chère pour les détenteurs d’autres devises. Notons que les prix du coton ont retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie. Néanmoins, le niveau élevé des stocks en 2020/21 devrait limiter les prix.

 

Évolution des prix du coton sur Intercontinental Exchange

Source : ICE

 

Un nouveau rapport de Center for Global Policy (CGP) montre que plus d’un demi million de personnes issues de minorités ethniques de la région chinoise du Xinjiang – Ouïghours et d’autres groupes musulmans –  ont été contraintes de cueillir du coton. Les résultats, basés sur une analyse des documents gouvernementaux et des rapports des médias d’État par le chercheur indépendant Adrian Zenz, ont “des conséquences potentiellement dramatiques pour les chaînes d’approvisionnement mondiales”, selon le CGP.

En effet, le Xinjiang produit environ 20% du coton mondial et 85% du coton chinois, qui sont exportés vers des pays comme le Vietnam et le Bangladesh pour être utilisés dans leurs industries du vêtement. Bien que la mécanisation augmente au Xinjiang – en particulier dans les zones contrôlées par le Corps de production et de construction du Xinjiang (XPCC) – une grande partie de la récolte du coton se fait encore à la main, en particulier dans le sud du territoire, qui représente 99,4% du coton à fibres longues de la plus haute qualité. À la suite de ses conclusions sur le travail forcé, le CGP a appelé le gouvernement américain à bloquer les importations de tout le coton du Xinjiang avec une ordonnance de suspension. Actuellement, l’administration Trump n’a émis une interdiction que sur le coton du Xinjiang produit par XPCC (Lire : Les Américains interdisent les importations de coton du chinois XPCC). Les preuves du travail forcé dans les champs de coton du Xinjiang s’ajoutent à une longue liste de violations présumées des droits humains dans le territoire du nord-ouest, y compris les camps d’internement de masse et la stérilisation forcée des femmes. Lundi, la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré qu’elle n’avait pas la compétence pour intenter une action contre la Chine pour son traitement des groupes ethniques minoritaires au Xinjiang, car le pays n’était pas signataire du Statut de Rome. Cependant, le bureau du procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a déclaré que le dossier resterait ouvert.

HUILE DE PALME

L’huile de palme s’est légèrement affaissée cette semaine avec une clôture hier à 3 377 ringgits ($835,98) la tonne contre 3407 ringgits vendredi dernier mais ils ont atteint un plus haut de 8 ans lundi se négociant à seulement un dollar en dessous de l’huile de soja.

La demande est bonne – les exportations de la Malaisie ont progressé du 1er au 15 décembre entre 8,7% et 9,8 %, selon les inspecteurs – et l’approvisionnement serré. Dans un contexte où les stocks finaux d’huile de palme de la Malaisie en novembre sont tombés à un plus bas niveau depuis plus de trois ans, selon Malaysian Palm Oil Board.

La Malaisie devrait annoncer ses droits d’exportation d’huile de palme brute pour janvier, mettant ainsi fin à une exemption de droits d’exportation de six mois.

En Inde, les importations d’huile de palme ont chuté de 8% en novembre pour atteindre leur plus bas niveau en cinq mois, alors que la remontée du prix de l’huile tropicale a rendu l’huile de soja plus attrayante pour les raffineurs. Le pays a importé 618 468 tonnes d’huile de palme en novembre, contre 672 363 le même mois l’année dernière, a indiqué l’Association indienne des extracteurs de solvants (SEA). Quant aux importations d’huile de soja, elles ont bondi de 52% à 250 784 tonnes, tandis que les importations d’huile de tournesol ont chuté de 19% à 214 077 tonnes.

L’Inde a réduit fin novembre la taxe à l’importation sur l’huile de palme brute de 37,5% à 27,5%, mais a maintenu sa structure de droits pour les huiles douces telles que l’huile de soja et l’huile de tournesolà 35%. “Cette réduction des droits sur l’huile de palme brute pourrait encourager une plus grande importation d’huile de palme au détriment de l’importation d’huiles douces dans les mois à venir”, a déclaré le SEA.

En Indonésie, les exportations d’huile de palme ont augmenté de 9,5% en octobre  à 3,03 millions de tonnes (Mt) par rapport au mois précédent, selon les données de l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI). En valeur, les exportations ont augmenté de 10,7% en octobre à $2,1 milliards. La demande de l’Inde a soutenu la hausse, a déclaré GAPKI. Les expéditions d’huile de palme vers l’Inde sont passées de à 481 690 tonnes en octobre contre 351 950 tonnes en septembre.

Dans l’Union Européenne et la Grande-Bretagne, les importations d’huile de palme au cours de la  saison 2020/21 qui a débuté en juillet ont totalisé 2,74 millions de tonnes, en hausse de 7% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données officielles de l’UE.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz au Vietnam ont atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2011 cette semaine, la pénurie de conteneurs ayant entraîné une flambée des taux de fret et poussé les prix thaïlandais à un sommet de près de quatre mois.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont atteint leur plus haut niveau depuis décembre 2011 cette semaine grimpant à $500 la tonne contre $470-$490  la semaine dernière, une pénurie de conteneurs ayant entraîné une flambée des taux de fret et rendu difficile les expéditions de riz. Ainsi, les tarifs de fret pour un conteneur de 20 pieds vers l’Afrique sont passés à $5 000 contre $1 500 il y a quelques mois.

Le Vietnam n’atteindra probablement pas son objectif d’exporter 6,5 millions de tonnes (Mt) de riz cette année, ont indiqué les négociants. Les données des douanes gouvernementales ont montré que les exportations de janvier à novembre ont glissé de 2,9% en glissement annuel à 5,7 Mt.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont progressé à $500-$519 la tonne contre $485-$516 la semaine en raison de problèmes d’approvisionnement et de logistique. Les exportations sont tombées à 4,49 millions de tonnes de janvier à octobre, en baisse de 31% par rapport à l’année précédente, selon l’Association thaïlandaise des exportateurs de riz.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont prolongé leurs gains à $380-$385 la tonne contre $378-$383  la semaine dernière en raison d’une forte demande, alors que la roupie a atteint son plus haut niveau en près de deux mois. “Les acheteurs traditionnels de riz thaïlandais se tournent vers l’Inde en raison de la baisse des prix”, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État sud de l’Andhra Pradesh. Ajoutant “Il y a de la congestion au port de Kakinada, où des dizaines de navires se sont alignés.”

Le Bangladesh a lancé un nouvel appel d’offres pour l’achat de 50 000 tonnes de riz, clôturé le 28 décembre, tandis qu’un autre appel d’offres pour un volume similaire devrait ouvrir le 22 décembre. Le pays prévoit d’importer environ 300 000 tonnes de riz.

Au Ghana, le riz est le nouveau produit côté sur la Ghana Commodity Exchange. Une cotation qui devrait offrir des opportunités de commercialisation pour les producteurs, conduire à une amélioration de la qualité et générer des financements (Lire : Le riz côté sur la Ghana Commodity Exchange).

SUCRE

Le sucre roux s’est redressé cette semaine, passant de 14,43 cents la livre (lb) à New York vendredi dernier pour chuter en début de semaine à 14,09 cents, son plus bas en six semaines, et clôturer hier soir à 14,68 cents. Quant au sucre blanc à Londres, il a franchi la barre des $ 400, passant de $ 395,80 la tonne en fin de semaine dernière à $ 403, 40 hier soir.

L’Inde a, finalement, annoncé mercredi accorder une subvention de 6 000 roupies ($ 82 environ) la tonne aux raffineurs pour qu’ils exportent 6 Mt de sucre sur la campagne 2020/21. La subvention sera directement transférée sur le compte des agriculteurs. Rappelons que les expéditions sont arrêtées depuis le 1er octobre, les opérateurs attendant cette décision des autorités.

Selon le groupe industriel Unica, le Brésil enregistrerait une hausse record de 70% de ses exportations en 2000, à 27,9 Mt, la récolte ayant été record. En revanche, en 2020/21, il estime que la production baissera à 38,4 Mt.

Le Royaume-Uni post Brexit a annoncé son premier lot d’importation de 260 000 t sans droits de douane. C’est la première fois depuis 50 ans que Londres met en place sa propre politique commerciale, indépendante.

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