Le Burkina doit redevenir leader du coton en Afrique, selon le Premier ministre

 Le Burkina doit redevenir leader du coton en Afrique, selon le Premier ministre
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Dans sa Déclaration de politique générale lue hier devant les députés, le Premier ministre du Burkina Faso Christophe Dabiré, nommé le 21 janvier, a, bien entendu, évoqué les questions liées à l’agriculture et au monde rural.

S’inscrivant dans la ligne du programme Production agro-sylvo-pastorale 2017-2026 et du deuxième Programme national du secteur rural (PNSR II) 2016-2020, le responsable du gouvernement a tenu des propos assez généraux, dont la réalisation du programme d’aménagement de 25 000 ha de périmètres irrigués ; la mise à la disposition des producteurs d’intrants agricoles de qualité à prix subventionné ; l’opérationnalisation des pôles de croissance agricoles ; l’accélération de la mécanisation agricole ; la maîtrise de l’eau par la construction et la réhabilitation de barrages ; la poursuite des efforts de sécurisation foncière en milieu rural et la promotion de l’agro-industrie pour transformer les produits agricoles.

Il a, toutefois, eu une mention particulière pour  “des filières stratégiques telles que le coton et l’anacarde”, voulant, s’agissant du premier, “reconquérir notre place de leader en Afrique“.

Quant à la production pastorale et halieutique, l’accent sera mis, a-t-il déclaré, sur le renforcement de la couverture des besoins en soins vétérinaires ; l’amélioration génétique des animaux ; le renforcement de la couverture des besoins alimentaires du bétail, notamment par l’utilisation des sous-produits agro-industriels ; la modernisation des filières de production animale par la création d’unités modernes de transformation du bétail en viande, ainsi que le renforcement de la pisciculture en vue de porter la production du poisson à au moins 30 000 tonnes par an.

Christophe Dabiré s’est ensuite attaché à évoquer la question de la mise en marché des produits, voulant s’assurer que “les circuits de commercialisation sont fluides“. Le gouvernement entend ainsi renforcer sa “surveillance“afin d’y déceler les dysfonctionnements pouvant être sources de distorsions à la concurrence et prendra les décisions qui s’imposent”. Il veut aussi développer l’information sur les marchés “pour plus d’efficacité en termes d’écoulement des biens et des services.”

D’autre part, il veut “prévenir la dégradation de l’environnement“, soulignant que “la progression de la dégradation des terres […]est passée de 113 000 ha/an entre 1983 et 1992 à 469 000 ha/an entre 2002 et 2013.” Et de déclarer : “Il nous faut impérativement inverser cette tendance. […] C’est à ce prix que nous assurerons la durabilité de la production agricole de notre pays.”

Tenant compte de l’enclavement du pays, le Premier ministre veut “accorder une grande place au développement des infrastructures.” “Au titre du désenclavement intérieur, nous allons poursuivre et renforcer la construction de pistes rurales pour désenclaver les zones de production et d’accélérer le bitumage de routes reliant les capitales régionales et provinciales.”

Quant au désenclavement extérieur du pays, il passera par la construction et la réhabilitation de routes internationales et de chemins de fer“, le chef du gouvernement évoquant les projets de construction de l’autoroute Ouagadougou–Abidjan ; la réhabilitation de la voie ferrée Abidjan- Ouagadougou et son extension à Dori et à Tambao et enfin la réalisation du chemin de fer Ouagadougou-Téma.

Dans le domaine de l’aérien, toujours important pour le fret des produits frais, le plan de relance d’Air Burkina est lancé, avec pour objectif de “revenir à l’équilibre financier d’ici à 2020“. La construction de l’aéroport de Donsin devrait être achevé.

Enfin, le gouvernement veut développer l’offre de “large bande” pour un accès à l’Internet à haut débit sur l’ensemble du territoire national.

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