En Afrique de l’ouest, les prix alimentaires ont flambĂ© de 40%

 En Afrique de l’ouest, les prix alimentaires ont flambĂ© de 40%
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La communautĂ© internationale s’alarme face Ă  la flambĂ©e des prix des produits alimentaires en Afrique de l’Ouest. Vendredi, ONU Info se faisait l’écho d’un appel du programme alimentaire mondial (PAM) pour « Ă©viter une catastrophe alimentaire » en Afrique de l’ouest mais aussi centrale (lire nos rĂ©cents articles : Attention soutenue des bailleurs de fonds sur l’alimentation et la nutrition au Sahel et Alerte sur les violences et l’insĂ©curitĂ© alimentaire au Nigeria et Burkina et Encore 23% de hausse des produits alimentaires au Nigeria en marsentre autres)

Plus de 31 millions de personnes dans la région devraient tomber en situation d’insécurité alimentaire, soit un chiffre supérieur de plus de 30% à celui de l’année dernière et le plus élevé depuis 10 ans, a averti le porte-parole du PAM, Tomson Phiri. L’insécurité alimentaire aiguë touche 23% de la population (1,8 million de personnes),contre seulement 2% en 2019.

Les prix des denrées alimentaires sont en hausse dans toute la région d’Afrique de l’Ouest. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, les produits locaux ont augmenté de près de 40%. Dans certaines zones, les prix ont même grimpé de plus de 200%.

Selon le PAM, cette situation est due en partie Ă  l’impact Ă©conomique des mesures mises en place pour contenir la propagation du coronavirus au cours de l’annĂ©e dernière. L’agence onusienne pointe du doigt  la baisse des revenus des populations en raison de la rĂ©duction des activitĂ©s commerciale, touristique et informelle ainsi que les transferts de fonds de la diaspora.

Selon les pays, d’autres facteurs aggravent la situation. Au Sierra Leone, c’est la dépréciation de la monnaie locale qui fait grimper le prix du riz notamment de 60% à 70% par rapport à la moyenne quinquennale. Au nord du Nigeria, comme au Sahel central (Burkina Faso, Mali et Niger), en République centrafricaine ou encore dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, l’escalade de la violence a poussé au déplacement de populations. Ces dernières sont donc contraintes d’abandonner leurs champs et leurs sources de revenus, précise encore le PAM.

Ainsi, même lorsque les denrées alimentaires sont physiquement disponibles, elles sont souvent trop chères.

Dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest et centrale, la flambée des prix des denrées alimentaires est venue se rajouter aux conflits.

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