Le Ghana peine à pré-financer sa campagne cacao 2020/21

 Le Ghana peine à pré-financer sa campagne cacao 2020/21
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Au Ghana, la situation cacaoyère est morose. Le Cocobod se prépare à négocier son prêt bancaire syndiqué pour préfinancer sa campagne 2020/21 qui démarrera début octobre. Or, de sources bancaires rapportées par Reuters, les banques se montrent frileuses face aux incertitudes liées à la pandémie de coronavirus et son impact sur l’économie mondiale et, par conséquent, la demande en cacao et son prix.

Habituellement, quatre à six banques souscrivent au prêt de plus d’un milliard du Cocobod, puis le prêt est syndiqué auprès d’un plus large groupe de banques et d’institutions financières. Ainsi, pour la campagne 2019/20, le prêt de $ 1,3 milliard avaient été signé par 24 banques menées par MUFG, Rabobank, Natixis, Société Générale, Nedbank et Ghana International Bank (lire nos informations : Le Ghana va lever $1,3 milliard de prêts pour le cacao en 2019/20).

Cette année, ce devrait être directement un club de 12 à 13 banques qui souscrit, soit une enveloppe qui pourrait être de quelque $ 75 millions pour chacune mais  le montant n’aurait pas encore été arrêté, précise Reuters qui a interrogé le Cocobod mais sans réponse.

Ce prêt annuel au Cocobod a, traditionnellement, été perçu par les banques comme une façon de s’exposer sans guère de risque sur l’Afrique. Mais actuellement, les banques seraient frileuses et ce d’autant plus que le rendement n’a fait que diminuer ces dernières années, passant de 67,5 points de base (pb) au-dessus de celui du marché interbancaire britannique (Libor) en 2016, à 65 pb en 2017, 62,5 pb en 2018 et 50 pb en 2019.

Ceci ajouterait à la délicate situation du Cocobod actuellement qui peine à payer les compagnies agréées qui lui procurent les fèves ; la dette du Board à leur égard s’élèverait à  environ 1,2 milliard de cédis (€ 184 millions).

La somme totale du prêt n’est pas encore connue. Toutes ces dernières campagnes, le volume de financement était de l’ordre de $ 1,3 milliard, grimpant à $ 1,8 milliard en 2015/16 et 2016/17. Il faut remonter à 2008/09 pour trouver un montant de prêt inférieur au milliard, en l’occurrence de $ 900 millions ; en 2006/07, il était de $ 810 millions.

 

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