Premier semestre en berne pour Sipef mais belles perspectives bananes en Côte d’Ivoire

 Premier semestre en berne pour Sipef mais belles perspectives bananes en Côte d’Ivoire
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Le groupe belge Société internationale de plantation et de finance (Sipef), impliqué dans l'huile de palme, le caoutchouc, le thé et la banane en Indonésie, Papouasie Nouvelle Guinée et en Côte d'Ivoire s'agissant des bananes, a annoncé hier un résultat net part du groupe en baisse de 21% au premier semestre, à $ 10,8 millions (M), par rapport au premier semestre 2015. Son chiffre d'affaires a été de $ 117,3 millions contre $ 117,9 millions au premier semestre 2015, avec un bénéfice tombant à $ 11,7 millions contre $ 14,8 millions.

Le phénomène météorologique El  Niño a largement pesé sur la production en Asie et donc sur les résultats, mais aussi la tenue des marchés internationaux des différents produits, dont le groupe fait le point.

La remontée des prix de l’huile de palme à la fin du premier trimestre, consécutive à la baisse de production liée à la sécheresse due au phénomène El Niño, s’est maintenue un certain temps, mais vu la faiblesse relative de la demande, les prix sont peu à peu redescendus. L’huile de palme n’était plus concurrentielle par rapport aux huiles liquides. Au deuxième trimestre, la production a chuté de 20% en comparaison avec 2015 et malgré la diminution des stocks à la source, les exportations étaient très limitées. Le manque d’intérêt des acheteurs a pesé sur les prix en juin. Le marché a chuté de $ 725 la tonne début avril à $ 635 CIF Rotterdam à fin juin.

Le prix de l’huile de palmiste a semblé suivre l’évolution du prix de l’huile de palme, mais dans un contexte plus extrême, poursuit le communiqué. Il est toujours fortement soutenu par la pénurie d’huile de coco, son substitut, et continue dès lors à afficher une solide prime par rapport à l’huile de palme. Le prix de l’huile de palmiste se négociait entre $ 1 300/t et $ 1 200/t CIF Rotterdam à la fin du mois de juin.

L’hivernage prolongé des hévéas en Thaïlande et au Vietnam, impacté par le phénomène climatique El Niño et suivi de pluies abondantes affectant la saignée, a eu un effet significatif sur l’offre, notamment en ce qui concerne les produits en caoutchouc dérivés du latex. Les quotas d’exportation mis en place par la Tripartite (Thaïlande, Indonésie, Malaisie) ont apporté un soutien au début, mais celui-ci s’est estompé au fil des mois, si bien que l’impact a été minimal pour les qualités destinées aux pneus.  Il en résulte que les produits dérivés du latex ont vu leur prime s’accroître par rapport à ce caoutchouc standard. Le marché du Sicom RSS3 s’est négocié aux alentours de $ 1 500/tonne pendant l’essentiel du trimestre, avec des pics pour de la marchandise ‘spot’, souligne le groupe.

S'agissant du thé, le Kenya, le marché de référence du groupe Sipef, a connu des pluies exceptionnelles au premier trimestre, une période traditionnellement sèche, et a dès lors affiché une excellente production. Après les maigres récoltes de 2015 suite à une sécheresse prolongée, ceci a rétabli l’équilibre entre l’offre et la demande. Cela a déclenché initialement une baisse des prix, mais ceux-ci se sont redressés au cours du mois de mai.

Le groupe demeure confiant. "Compte tenu de l’amélioration des perspectives de production pour le second semestre de l’année et les ventes déjà réalisées, nous sommes entre-temps plus positifs sur le résultat récurrent 2016, qui surpasserait celui de l’année dernière", souligne la Sipef.

En est pour preuve les activités bananes du groupe en Côte d'Ivoire. " L’extension des bananeraies en Côte d’Ivoire se poursuit avec 70 ha supplémentaires plantés en 2016, après un premier lot de 70 hectares l’an dernier, dont les premières productions pour l’exportation ont déjà été récoltées. D’ici la fin de l’année, nous exploiterons 710 ha", souligne le communiqué.

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