Le coronavirus fait bondir l’e-commerce au Sénégal et fait espérer le nigérian Jumia

 Le coronavirus fait bondir l’e-commerce au Sénégal et fait espérer le nigérian Jumia
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Le Covid-19 fait bouger les lignes dans la distribution au Sénégal, notamment dans l’agroalimentaire. Ainsi, si la Laiterie du Berger (LDB) -comme de nombreux autres fournisseurs locaux- a vu la vente des produits de sa principale marque Dolima chuter de 20% suite aux mesures de confinement liées à la pandémie, sa filiale du Club Kossam fait un tabac avec ses services online.

En mars, face au couvre feu la nuit, aux limites imposées dans les transports publics et à la fermeture des marchés en plein air, la filiale de livraison a accéléré la mise en place de ses projets de développement. Aujourd’hui, outre son activité classique de livraison de produits laitiers, elle achemine chaque semaine à quelque  1 300 foyers à Dakar des légumes, des fruits et de la viande. Depuis le début des mesures prises par les autorités, elle a doublé ses ventes mensuelles, atteignant FCFA 62 millions en avril (€ 945 000) contre une moyenne mensuelle de FCFA 30 millions auparavant. La demande en légumes notamment a explosé, a expliqué à Reuters le fondateur de LDB Bagoré Bathily.Vingt-cinq salariés ont été embauchés.

Club Kossam n’est pas un cas isolé. Selon la Cnuced, une soixantaine d’entreprises d’e-commerce ont vu le jour au Sénégal et se porteraient bien en ces périodes de crise sanitaire.

Le Covid-19 sauvera-t-il le nigérian Jumia ?

Jumia, la plateforme panafricaine de distribution en ligne, basée au Nigeria et qui a été la première a être cotée sur le marché boursier de New York en avril dernier, atteignant une capitalisation boursière de $ 1,5 milliard, croise les doigts. La semaine dernière, elle a annoncé une baisse de 7% de ses revenus au premier trimestre, essentiellement en raison des mesures de confinement en Chine qui ont perturbé ses circuits d’approvisionnement notamment en produits électroniques et en téléphonie mobile. La valeur de son action a chuté de 24% mercredi dernier, à $ 3,98 ; elle a perdu 90% de sa valeur depuis son pic il y a un an.

Notons que la plateforme Jumia livre des produits alimentaires et cuisinés dans neuf pays africains, dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, l’Ouganda, le Kenya, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Alors, peut-être que le Covid-19 sera salutaire à la plate-forme d’e-commerce nigériane. “Nous constatons une demande sans précédent pour rejoindre al plateforme Jumai, surtout pour des marques reconnues”, ont explqiué à Reuters ses fondateurs Sacha Poignonnec et Jeremy Hodara.” “Nous croyons que ces dynamiques vont aider à accélérer le basculement vers les demandes en ligne.” Récemment, Jumia a révélé avoir conclu des accords avec plusieurs grandes marques comme Unilever, Procter & Gamble, Reckitt Benckiser, Nestlé, Carrefour en Algérie ou encore Twiga au Kenya.

Ceci dit, Jumia affiche des ventes en baisse en mars mais aussi en avril dans des marchés clefs pour elle comme le Nigeria et l’Afrique du Sud mais un rebodn fin avril ; en revanche, sur toute le période, les ventes ont augmenté au Maroc et en Tunisie. Le Covid-19 sauvera-t-il Jumia ?

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