L’Afrique, notamment le Nigeria, touchée par le Brexit

 L’Afrique, notamment le Nigeria, touchée par le Brexit
Partager vers

L’économie mondiale devrait connaître un taux de croissance de 3,1 % cette année et de 3,4 % en 2017, selon la Mise à jour des Perspectives de l'économie mondiale publiée hier par le Fonds monétaire international (FMI). Ceci représente 0,1% de moins que dans les prévisions de l’édition d’avril des Perspectives de l’économie mondiale.

La raison majeure ? Le Brexit qui "vient tout bouleverser", selon Maurice Obstfeld, chef économiste et conseiller économique du FMI. Et la conjoncture économique délicate que connaissent les plus grands pays impacte très négativement les projectiosn de croissance en Afrique subsaharienne, notamment au Nigeria.

Certes, la situation mondiale continue d’évoluer, précise le FMI qui souligne combien il est très difficile de quantifier les répercussions potentielles.

Le Fonds s'y hasarde néanmoins. Il estime que l’économie britannique aurait un taux de croissance de 1,7 % cette année, soit 0,2% de moins que dans les prévisions d’avril., et de 1,3% en 2017, soit une révision à la baisse de 0,9 point par rapport à avril et la réduction la plus forte parmi les pays avancés. Pour la zone euro, le FMI a relevé ses prévisions de 0,1 point cette année, à 1,6 %, et les a diminuées de 0,2 point en 2017, à 1,4 %.

Aux Etats-Unis, le FMI a revu à la baisse de 0,2% ses prévisions de croissance pour 2016, pour les situer à 2,2 %, mais a maintenu ses projections pour 2017 à 2,5 %. Au Japon, 3ème économie mondiale, l’affermissement du yen limitera la croissance qui serait de 0,3% en 2016 et 0,1% en 2017.

En revanche, les prévisions de croissance en Chine sont revues en hausse de 0,1% en 2016,  à 6,6 %, tandis que le taux pour 2017 est maintenu à 6,2%. "L’effet du Brexit sera vraisemblablement limité en Chine, la deuxième économie mondiale, compte tenu du caractère limité des liens commerciaux et financiers avec le Royaume-Uni", souligne le FMI.

L'Afrique impactée

Ces évolutions mondiales négatives, la Chine mise à part, ne seront pas sans affecter l'Afrique, notamment de l'Ouest. Les projections de croissance ont été fortement revues à la baisse en Afrique subsaharienne, en raison de la conjoncture économique délicate que connaissent les plus grands pays, qui s’adaptent à la diminution des recettes tirées des produits de base, souligne le FMI.

Au Nigeria, l’activité économique devrait se contracter en 2016, le pays s’adaptant aux pénuries de devises provoquées par la baisse des recettes pétrolières, à la faible production d’énergie électrique et à une perte de confiance des investisseurs. Ces révisions apportées à la croissance du plus grand pays à faible revenu sont la principale raison de la rétrogradation des perspectives de croissance du groupe des pays en développement à faible revenu, souligne le rapport .

Mais en Afrique du Sud, le PIB devrait rester inchangé en 2016, seule une modeste reprise étant prévue pour l’année prochaine.

Perspectives de l'économie mondiale : projections du FMI

(variation en %)
   
  2014 2015 2016 2017
PRODUCTION MONDIALE 3,4 3,1 3,1 3,4
Pays avancés 1,9 1,9 1,8 1,8

Etats-Unis

2,4 2,4 2,2 2,5

Zone euro

0,9 1,7 1,6 1,4

Japon

0 0,5 0,3 0,1

Royaume Uni

3,1 2,2 1,7 1,3
Pays émergents/ en développement 4,6 4 4,1 4,6

Chine

7,3 6,9 6,6 6,2

Inde

7,2 7,6 7,4 7,4

Afrique sub-saharienne

5,1 3,3 1,6 3,3

Nigeria

6,3 2,7 -1,8 1,1

Afrique du Sud

1,6 1,3 0,1 1
         
Volume commerce mondial* 3,7 2,6 2,7 3,9

Pays avancés

3,6 3,8 2,6 3,9

Pays émergents/en développement

3,9 0,6 2,9 3,9
         
Cours matières premières ($)        

Pétrole

-7,5 -47,2 -15,5 16,4

Hors pétrole

-4 -17,5 -3,8 -0,6
         

Source : FMI

* Moyenne simple des taux de croissance du volume des importations et des exportations (biens et services).

       

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *