La Chronique matières premières agricoles au 19 novembre 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 19 novembre 2020
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Hier soir, les marchés en Europe ont terminé sur une note morose, les inquiétudes liées à la crise sanitaire, alimentées par de mauvaises statistiques américaines, prenant le pas sur les espoirs de vaccin. Les Etats-Unis ont franchi la barre des 250 000 morts mercredi et la ville de New York a décidé la fermeture des écoles publiques. Quelque 11,4 millions de cas de contamination ont été confirmés aux Etats-Unis depuis le début de l’épidémie. Il s’agit du seul pays au monde à avoir franchi le seuil des 10 millions d’infections. Hier, Tokyo a relevé son seuil d’alerte au niveau maximal alors que le nombre quotidien de nouvelles infections a atteint un record, résume Reuters.

Après cinq séances de repli, le dollar reprend 0,23% face à un panier de devises internationales, l’euro terminant à $ 1 ,1837.

Le marché pétrolier a aussi reculé avec un baril de Brent à $ 44,06 et le brut léger américain (WTI) à $ 41,53.

 

CACAO   CAFE   CAOUTCHOUC   COTON   HUILE DE PALME   RIZ   SUCRE

 

CACAO

C’est la folie sur le cacao ! A Londres, la tonne de fèves est passée de £ 1 598 vendredi dernier à £ 1 791 hier soir sur l’échéance mars, gagnant £ 48 sur la seule séance d’hier, alors que New York grimpait de $ 2 342 la tonne en fin de semaine dernière, toujours sur mars, à $ 2 665.

Ce sont en réalité les énormes marges sur le contrat décembre qui ont suscité cet engouement sur le marché du cacao ces derniers jours alors que le produit physique disponible est en faibles volumes. «Certains acteurs se positionnent pour recevoir du cacao certifié », donc provenant des entrepôts certifiés par les bourses de New York et Londres, rappelle un courtier. Un cacao au chaud dans les entrepôts sans différentiel de revenu décent de $ 400 de la Côte d’Ivoire et du Ghana …. Dans sa note de marché hebdomadaire, la Commerzbank note que « plus que jamais les traders semblent se porter sur le cacao sur les marchés à terme pour éviter le coût plus élevé des produits ivoiriens et ghanéens » (lire notre article ce jour : Le torchon brûle entre Abidjan-Accra et les multinationales du cacao ).

Du 1er octobre au 5 novembre, les arrivages de cacao gradés et scellés (G&S) au Ghana ont baissé de 10,4%, à 146 886 tonnes (t) contre 163 162 t recensées sur la même période l’année dernière, selon les chiffres du Cocobod. Ces achats se répartissent essentiellement entre Olam pour 37 550 t, AGL (Ecom Trading) 25 158 t, Eliho 17 963 t, Nyonkopa (Barry Callebaut) 11 903 t, P.B.C 11 113 t, FCL 6 532 t, Kuapa Koko 6 276 t, Unicom 5 008 t, A.B.L. 3283 t, CMGL 2 648 t, Cargill 2 153 t, TRGL 305 t.

Rappelons que le n°2 mondial de la fève prévoit de produire 800 000 t cette campagne 2020/21 qui court jusqu’à fin septembre, un objectif que le Cocobod estime tout à fait atteignable malgré les arrivages plutôt lents en ce début de campagne. Le Cocobod ne s’inquiète pas car il estime très incitatif la hausse de 28% du prix garanti au planteur cette campagne. En outre, le Cocobod entend bien capitaliser sur ses efforts auprès des planteurs que ce soit le renouvellement du verger mais aussi, plus récemment, la mise en place de nombreux programmes dont la pollinisation à la main des cacaoyers, l’épandage et la distribution d’engrais subventionnés, sans oublier la base digitale pour s’assurer que ce sont les bons bénéficiaires qui reçoivent les bons soutiens.

En Côte d’Ivoire, après deux semaines de tensions et de craintes qui ont suivi les élections, la vie cacaoyère commencerait à reprendre son cours normal, rapporte Reuters. Le nombre de camions se rendant dans les fermes augmente. Ceci dit, on commence à s’inquiéter de l’arrivée précoce de vents secs de l’harmattan alors que, par ailleurs, les pluies plus élevées que la moyenne la semaine dernière ont été favorables à l’évolution du processus végétal de la campagne principale qui s’achève fin mars.

CAFE

Tous les cafés ne sont pas à la fête ! L’Arabica à New York a grimpé sur quatre séances consécutives, clôturant hier soir à $ 1,2320 la livre (lb) contre $ 1,1230 vendredi dernier. En revanche, le Robusta a chuté, passant de $ 1 412 la tonne à Londres en fin de semaine dernière à $ 1 291 hier soir. En réalité, les acteurs sur l’Arabica se sont inquiétés des conséquences de l’ouragan Lota qui a touché de plein fouet mercredi l’Amérique centrale, notamment le Honduras, une des principales sources de café de haute qualité pour les stocks certifiés de New York.

Cette semaine, les marchés asiatiques du café ont été moroses. Au Vietnam, les planteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café à 34 000 dongs ($ 1,47) le kilo contre 33 800 à 34 200 dongs la semaine dernière. « La tempête Vamco la semaine dernière, n’a pas provoqué autant de pluies qu’anticipé mais a tout de même impacté la cueillette », a expliqué un trader dans la ceinture caféière. Les grains de la nouvelle campagne commencent à arriver mais encore en volumes réduits.  En outre, il semblerait que les grains soient effectivement plus petits que la campagne dernière en raison de la météo. A l’export, les traders ont offert cette semaine le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, avec une prime sur le contrat janvier à Londres de $ 100 à 110 la tonne contre $ 120 $ 140 la semaine dernière.

En Indonésie, la prime s’est établie dans une fourchette allant de $ 150 à $ 250 par rapport au contrat janvier à Londres, contre $ $ 170-$ 250 sur novembre la semaine dernière.

En Ouganda, les recettes d’exportation du café ont grimpé de 4,5% en octobre par rapport à septembre, à $ 38,6 millions. Surtout, les volumes vendus à l’international ont bondi de 13% à 428 015 sacs de 60 kg, selon Uganda Coffee Development Authority. L’UCDA a pour objectif les 500 000 sacs en novembre bien que les pluies récentes aient pu impacter les opérations de séchage et le transport. Sur la campagne 2019/20 qui s’est achevée en octobre, l’Ouganda a exporté 5,4 Ms générant $ 513,99 millions. Une belle progression par rapport à l’année dernière lorsque 4,5 Ms avaient été vendus à l’international pour une valeur totale de $ 435,81 millions.  La progression est majeure, de l’ordre de 21% en volume et de 18% en valeur. Le premier marché pour le café ougandais est l’Italie avec 38,5%, suivi par le Soudan, l’Allemagne, l’Inde, et la Belgique. L’Union européenne représente ainsi 61% des volumes totaux acheminés par Kampala. A noter que l’UCDA prospecte activement la Chine pour développer ce débouché.

CAOUTCHOUC

Le caoutchouc est en perte de vitesse sur l’Osaka Exchange (OSE) avec une clôture hier à 224 yens ($2,2) le kilo contre 235,6 yens vendredi dernier. Une certaine instabilité règne sur le marché qui rend prudent les investisseurs.  La chute des cours fait suite à de nombreux facteurs comme la prise des bénéficies des investisseurs après quatre séances consécutives de hausse, le renforcement du yen, la hausse des cas de coronavirus dans le monde, ainsi qu’au Japon, etc. qui ont chassé  les bonnes nouvelles sur les vaccins expérimentaux anti-Covid.

Du côté des fondamentaux, l’accélération de la reprise en Chine est confirmée avec une hausse de 6,9% de la production industrielle en octobre, mais les craintes d’un resserrement de l’offre se sont atténuées avec une production en Thaïlande qui ne baisserait que de 1,9% en 2020 (voir ci-dessous).

Sur le marché de Shanghai, les cours sont quasi-stables à 14 335 yuans ($2 177) la tonnes hier contre 14 385 yuans vendredi dernier. Ils ont toutefois essuyé une forte perte mercredi, de 420 yuans, certains investisseurs chinois ayant dénoué leurs positions sur le caoutchouc pour obtenir des fonds à investir dans un nouveau contrat à terme sur le cuivre était lancé hier indique un Jiong Gu un analyste de Yutaka Shoji Co.

La Malaisie demeure préoccupée par les revenus des petits producteurs de caoutchouc. Depuis janvier de cette année, un total de 157,3 millions de ringgits malais ($38,5 millions) ont été décaissés au titre de l’incitation à la production de caoutchouc (IPG) au profit de 127 420 petits exploitants, indique le vice-ministre II du Plantation Industries and Commodities Ministère (MPIC), Wee Jeck Seng. Il précise «L’IPG est une incitation fournie par le gouvernement dans le but d’alléger le fardeau économique des petits producteurs de caoutchouc en raison de la baisse des prix du caoutchouc. En outre, la mise en œuvre de l’IPG devrait encourager les petits exploitants à continuer d’exploiter pour assurer un approvisionnement national suffisant en caoutchouc pour la transformation du caoutchouc du pays et le secteur en aval ». Pour 2021, l’allocation sera portée à RM 300 millions.

La Thaïlande devrait produire 4,75 millions de tonnes (Mt) de caoutchouc naturel en 2020, en baisse de 1,9% par rapport à l’année dernière.  Une diminution consécutive à la sécheresse, de fortes pluies et à la maladie de la chute des feuilles, selon l’Autorité du caoutchouc de la Thaïlande. Quant, aux exportations, elles chuteraient de 5,8% à  à  3,75 Mt, en 2020. De janvier à septembre, la Thaïlande a exporté 2,81 Mt de caoutchouc.

Côté entreprise, le groupe malaisien Top Glove a déclaré que de nouvelles restrictions liées au coronavirus dans une zone où ses usines sont situées affecteront un quart de ses travailleurs, après que le gouvernement a mis en place des restrictions qui ont fait baisser les stocks de l’entreprise de 15%.

COTON

Les cours du coton se sont  affaissés pour terminer hier à 70,4 cents la livre contre 71,67 cents vendredi dernier. L’optimisme croissant sur l’efficacité et la disponibilité rapide  de vaccins anti covid-19 a été douché par la hausse des infections au coronavirus aux Etats-Unis et en Europe avec pour conséquence des confinements et par la baisse des ventes américaines de coton à l’exportation. La reprise des usines textiles à la fin de l’été semble déjà arrêtée. En revanche, la  faiblesse du dollar apporte un soutien au marché.

Au Bénin, la  production de coton en 2020/21, dont la commercialisation a débuté vendredi dernier, est attendue en baisse à 675 000 tonnes, contre une prévision de 850 000 tonnes. Selon le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, la crise sanitaire consécutive à la Covid-19 ainsi qu’une pluviométrie capricieuse marquée par des poches de sécheresse durant la période des semis expliquent cette moindre performance.

Au Burkina Faso, les premiers T-shirts, chaussettes et boxers fabriqué savec du coton et du fil burkinabè seront disponibles sur le marché à la fin du 1er trimestre 2021 annonce le ministre de l’Industrie,   Harouna Kaboré.  Le tissu est fabriqué par la société Cotexa à partir du fil fourni par la Filature du Sahel (Filsah), lui- même obtenu à partir de la fibre du coton produit au Burkina Faso.  Le ministre affirme que l’objectif du gouvernement est de transformer localement 25% de la production nationale de coton à l’horizon 2023, contre environ 2% actuellement.

HUILE DE PALME

Si les cours de l’huile de palme sont quasi inchangés, clôturant hier à 3342 ringgits la tonne (3389 ringgits vendredi dernier), ils ont enregistré plusieurs séances de baisse et devraient accuser une perte hebdomadaire alors qu’ils avaient progressé de plus de 6 % la semaine dernière.

Les chiffres des exportations de Malaisie sur les 15 premiers jours de novembre sont en baisse de 11 à 14% avec un recul de 50% des expéditions vers le sous-continent indien, les réapprovisionnements dans la perspective de Diwali étant terminés. De plus, les raffineurs indiens réduiraient les importations d’huile de palme au profit de l’huile de soja avec un écart de prix réduit. En outre, l’Indonésie a déclaré lundi qu’il était peu probable qu’elle mette en œuvre  le programme B40 l’année prochaine. La prime de l’huile de palme par rapport au gazole est à son plus haut depuis près de dix ans, faisant de l’huile comestible une option non durable pour la matière première de biodiesel.

Néanmoins, la rareté de l’offre mondiale reste une préoccupation majeure du marché. “Les problèmes d’offre maintiennent les prix plus fermes et jusqu’à ce que le modèle de production montre des signes d’amélioration, les prix resteront plus forts au premier trimestre 2021“, indique Paramalingam Supramaniam, directeur de la société de courtage Pelindung Bestari, basée à Selangor. Il ajoute “Cependant, la réduction probable de la demande de carburant en Indonésie et la prime très élevée de l’huile de palme par rapport au gazole, pouvant entraîner le report du mandat de biodiesel B40, sont susceptibles d’affecter la tendance haussière de l’huile de palme“​. 

Coté entreprise, le plus grand producteur mondial d’huile de palme brute, le malaisien FGV Holdings (FGV) a averti mardi que sa production au quatrième trimestre serait affectée par des incertitudes météorologiques et le confinement partiel à Sabah afin de  limiter la propagation du coronavirus.. En conséquence, le prix de l’huile de palme brute restera élevé jusqu’à la fin de l’année, estime Haris Fadzilah Hassan, directeur général du groupe FGV. Il table sur un prix de l’huile de palme entre 2500 ringgit et 2600 ringgit la tonne au 1er semestre 2021.

Le groupe a enregistré un bénéfice net au troisième trimestre de 136,9 millions de ringgit ($33,37 millions), contre une perte de 262,4 millions il y a un an, en raison de la hausse des prix de l’huile de palme brute et de la baisse des pertes dans son secteur sucrier. Le chiffre d’affaires  s’est élevé à 3,99 milliards de ringgit.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz thaïlandais ont grimpé avec une offre contenue, tandis que l’appréciation de la roupie a maintenu les prix du riz indien à un plus bas de huit mois.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont grimpé à $475-$485 la tonne contre $470-$480  la semaine dernière. Une hausse consécutive à la faiblesse de l’offre.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont restés inchangés à $366-$370 la tonne, son plus bas depuis la semaine du 26 mars. La demande est faible et la roupie s’est appréciée, ce qui réduit la marge des commerçants à l’exportation tandis que les tarifs du fret augmentent. 

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont restés inchangés à de $495-$500 la tonne. «La demande des Philippines est à la hausse, mais les expéditions de riz du Cambodge vers le Vietnam contribuent à compenser les faibles approvisionnements nationaux», a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh-Ville.

Les exportations de riz du Vietnam en octobre ont chuté de 5,8% par rapport à septembre pour s’établir à 362 930 tonnes, selon les données des douanes. Sur les dix premiers mois de l’année, elles ont baissé 2,8% à 5,35 millions de tonnes.

Le Bangladesh a lancé un appel d’offres international pour l’achat de 50 000 tonnes de riz cette semaine, son premier appel d’offres en trois ans.

SUCRE

Le sucre roux s’est résolument inscrit au-dessus de la barre des 15 cents la livre (lb) cette semaine, clôturant hier soir à New York à 15,28 cents sur l’échéance mars contre 14,95 cents en fin de semaine dernière. Le sucre blanc, quant à lui, est passé de $ 408 la tonne à $ 414,70 hier à Londres.

Certes, la hausse s’explique par l’effet boule de neige des achats mais aussi parce que, objectivement, de nombreux pays importants producteurs font face à des perspectives médiocres :  Thaïlande, Russie, France. En outre, les zones de production en Amérique centrale pourraient être impactées par l’ouragan Lota. En revanche, au Brésil, les pluies abondantes récemment tombées sont plutôt de bon augure pour les champs de canne dans le centre-sud.

Des prix qui ont aussi été stimulés cette semaine par l’annonce de l’Organisation internationale du sucre (OIS) d’une forte révision en hausse de ses estimations de déficit mondial cette campagne 2020/21 : un déficit qui ne serait pas de 724 000 t comme précédemment annoncé mais de 3,5 Mt. En effet, l’OIS a revu à la baisse ses estimations de production, à 171,1 Mt contre les 173,5 Mt annoncées précédemment, alors que la demande a été légèrement réévaluée, à 174,6 Mt contre 174,2 Mt. Si ce niveau de demande mondiale se confirmait, elle serait de 2,9% en hausse par rapport à la campagne 2019/20.

« Les perspectives sur le cycle 2020/21 devraient comprendre l’imposition de nouvelles mesures de confinement dans plusieurs pays -particulièrement en Europe », souligne l’OIS qui précise que ces confinements ont réduit la consommation de sucre sur 2019/20. « Cependant, ces périodes de confinement sont attendues de plus courtes durées et moins contraignantes car les consommateurs, globalement, sont plus à même de naviguer parmi les restrictions afin d’atténuer certains de ses impacts. »

Quant à 2019/20, c’est aussi le grand chamboulement –à se demander à quoi servent les prévisions… : l’OIS estime maintenant qu’il y aura un excédent mondial et non un déficit. L’excédent serait non négligeable, de l’ordre de 1,9 Mt, alors que le déficit attendu était de 136 000 t. Ce revirement est essentiellement le fait du Brésil dont la production en 2019/20 serait en définitive de 39,8 Mt contre 37,4 Mt estimées auparavant. En définitive, précise l’OIS, la récolte au Brésil a été précoce et davantage de volumes sont arrivés alors que la campagne 2019/20 était encore en cours (elle s’est achevée le 30 septembre) ; elle a donc été recensée sous 2019/20 et non 2020/21.

Côté entreprises, le n°1 français du sucre Tereos a annoncé mercredi une perte nette de € 6 millions sur son premier semestre 2020/21, soit au 30 septembre dernier, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux pertes de € 21 millions sur la même période un an auparavant. Les revenus ajustés avant intérêt, fiscalité et amortissement ont grimpé à € 237 millions contre € 111 millions. Un beau redressement pour le n°2 mondial du sucre en volume, qui s’explique par la hausse du prix européen du sucre, des ventes plus importantes au Brésil et un marché de l’alcool très performant.

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