La Chronique Matières premières agricoles au 20 janvier 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 20 janvier 2022
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Le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine inquiète avec en ligne de mire une hausse des taux d’intérêt dès le mois de mars. En conséquence, les indices de Wall Street ont fini en nette baisse hier et ce mouvement, après avoir gagné les places asiatiques, devrait se propager sur celles européennes aujourd’hui qui, pourtant, avaient terminé à la hausse hier. En Chine, les investisseurs s’inquiètent du ralentissement de l’économie.

Sur le marché des changes, l’euro a reculé légèrement à la clôture des marchés européens hier, à $ 1,1332 mais reste sous la barre des 1,14 dollar franchie la semaine dernière.

La fièvre sur le marché mondial du pétrole s’est calmée après avoir atteint mercredi un pic de prix qui n’avait plus été enregistré depuis octobre 2014 sur fond de tensions géopolitiques qui pourraient alimenter le déséquilibre entre l’offre et la demande. Le baril de Brent a terminé hier à $ 89,08 et celui de brut américain (West Texas Intermediate, WTI) à $ 87,65.

CACAOCAFÉ –  CAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALME –  RIZSUCRE

CACAO

Le prix du cacao a glissé à Londres mais s’est maintenu à New York durant la période sous revue. Partie de £ 1 773 en fin de semaine dernière, la tonne de fèves à Londres a terminé hier soir à £ 1 758 suite, selon les traders, à la réapparition sur le marché cette semaine de la Côte d‘Ivoire ce qui a provoqué des mouvements de couverture. En revanche, le cacao a clôturé à New York hier soir à $ 2 660 parti de $ 2 659 vendredi dernier.

Côté production, il fait très chaud dans les régions cacaoyères de Côte d’Ivoire et du Ghana mais aussi dans l’ensemble des régions africaines de cacaoculture, à des niveaux de température bien au-dessus des moyennes des précédentes années, selon Climate42. Mais, pas de panique, Climate42 persiste et signe : les conditions en février seront normales et d’ailleurs plus humides que d’habitude en Côte d’Ivoire, au Ghana ainsi que dans sud-ouest du Nigeria.

En Côte d’Ivoire où la production baisserait d’environ 10% sur 2021/22, selon le patron du Conseil du café cacao (CCC), Yves Brahima Kone. Il estime à 1,55 million de sacs de 60 kg (Ms) la récolte durant la campagne principale qui court d’octobre à mars contre 1,75 Ms en 2020/21 (lire La Côte d’Ivoire maintient sa prévision de baisse de 10% de sa production de cacao).

Quant aux arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro, ils totaliseraient 1,1789 Mt entre le 1er octobre et le 16 janvier, selon les exportateurs, en baisse de 4% sur la même période la campagne dernière.

Côté demande mondiale, hier, l’annonce de la National Confectioners Association (NCA) aux Etats-Unis a créé la surprise. Par rapport à fin 2020, les broyages de fèves de cacao en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada, Mexique) ont chuté, se situant à -1,2% à 116 613 tonnes (t) au dernier trimestre 2021 alors que courtiers et analystes s’attendaient à une hausse d’au moins 3% à 4% (lire : Malgré la baisse fin 2021, les broyages de cacao en Amérique du Nord augmentent de 4% sur l’année). Ceci dit, selon nos calculs, les broyages nord-américains sur l’ensemble de l’année calendaire 2021 totaliseraient 481 688 t, en hausse de 4,11% sur 2020. Les volumes broyés reviennent à leur niveau de 2019 -d’avant la Covid- et les dépassent même légèrement de 0,47%.

Mercredi, c’était l’Association européenne pour le cacao (ECA de son sigle anglais) qui faisait état d’un bond de 6,3% sur ce dernier trimestre 2021, à 365 826 tonnes (t). Sur l’ensemble de l’année calendaire, les broyages européens ont totalisé 1 456 306 t, soit une progression de 6,07% par rapport à 2020 (lire : Les broyages de cacao en Europe atteignent des niveaux record en 2021). La hausse au 4ème trimestre 2021 atteint 8,3% à 101 149 t pour la seule Allemagne. Rappelons que l’Asie avait publié vendredi dernier ses performances en progression de 6,33%, à 231 309 tonnes (t) fin 2021 (lire nos informations cacao vendredi dernier : La Chronique Matières premières agricoles au 13 janvier 2022).

Côté industrie, le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli a déclaré mardi prévoir une hausse de consommation de chocolat moindre en 2022 par rapport à 2021, de l’ordre de 5% à 7% contre une croissance à double chiffre l’année dernière. En cause, les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement en Amérique du nord (lire : Les broyages de cacao en Europe atteignent des niveaux record en 2021). Lindt devrait annoncer le 8 mars ses résultats mais a déjà indiqué avoir enregistré une croissance à double chiffre en Europe et dans son segment de ventes digitales alors que l’Amérique du Nord a ralenti à 10,7% de croissance sur l’ensemble de l’année 2021 contre +18,8% sur le seul premier semestre 2021. Le ralentissement dans les six derniers mois de l’année est patent. Sur 2022, Lindt s’attend à une croissance de ses ventes de 5% à 7%. Il s’attend à pouvoir annoncer le 8 mars, lorsqu’il dévoilera l’ensemble de ses résultats sur son exercice écoulé, une marge opérationnelle d’environ 14% en 2021 et qui devrait grimper à 15% en 2022.

CAFÉ

C’est du sur place que le cours du café Robusta a fait durant la période sous revue, la tonne terminant hier soir à Londres à $ 2 227 contre $ 2 228 en fin de semaine dernière.  En revanche, l’Arabica a bien grimpé, clôturant à New York à $ 2,4365 la livre (lb) contre $ 2,3965 vendredi dernier.

En effet, les stocks dans les pays consommateurs continuent de baisser alors que les perspectives de production ne sont pas très bonnes. Les volumes de café vert entreposés dans les ports nord-américains ont chuté à 10 029 sacs de 60 kg à fin décembre, son plus faible niveau depuis juin.

Au Brésil, on reprend sa respiration. La disponibilité en conteneurs s’est améliorée, permettant aux flux de café de reprendre plus normalement. En outre, dans les zones de production, les conditions météorologiques demeurent favorables. Selon l’agence étatique Conab, la récolte brésilienne serait de 55,74 millions de sacs de 60 kg (Ms), certes 16,8% de plus qu’en 2021 mais loin derrière du record de 63 Ms en 2020. Ces 55,74 Ms estimés sont en-deçà des attentes du marché de façon générale, 2022 étant théoriquement l’année haute du cycle biennal caféier du Brésil : Rabobank estime que la production sera de 63,5 Ms et HedgePoint Global Markets de 65,8 Ms. C’est le grand écart….

De ce total de 55,74 Ms, Conab prévoit une production d’Arabica de 38,78 Ms, soit 23% de plus qu’en 2021, et de 16,9 Ms en Robusta, en hausse de 4%. Selon HedgePoint, si les prévisions de Conab se révèlent correctes, le marché mondial de l’Arabica connaîtrait un déficit de 1 Ms à 3 Ms. Au niveau de l’offre globale de café, en ajoutant les Arabica et Robusta, la situation serait à l’équilibre ou légèrement déficitaire, ce qui serait une deuxième année déficitaire d’affilée ce qui ne s’est plus vu depuis plusieurs années maintenant. Conab souligne aussi que les stocks mondiaux de café sur 2021/22 baisseront.

Pour revenir à la situation au Brésil, le consultant spécialisé Safras & Mercado estime que les caféiculteurs auraient vendu 32% de leur récolte 2022 au 14 janvier soit nettement plus que les 19% enregistrés à la même période l’année dernière.

Quant à la Colombie, sa production aura chuté de 9% en 2021, à 12,6 Ms d’Arabica lavé contre 13,9 Ms en 2020, selon la Fédération nationale du café. Une baisse liée aux mouvements sociaux qui ont secoué la filière au premier semestre de l’année calendaire ainsi qu’aux conditions météorologiques peu favorables dans plusieurs zones de production du pays. Notons que la production sur le seul mois de décembre 2021 a chuté de 21% à 1,39 Ms. Ceci dit, le pays est parvenu à maintenir ses exportations sur l’année calendaire 2021, à 12,5 Ms contre 12,6 Ms en 2020. Là encore, décembre a été désastreux avec une chute de 10% des ventes à l’international, à 1,18 Ms.

Sur les marchés asiatiques cette semaine, l’activité a été plutôt terne, rapporte Reuters. Des producteurs dans la ceinture caféière des Central Highlands au Vietnam ont vendu leur kilo de grains verts entre 38 800 dongs et 40 700 dongs le kilo ($ 1,71-1,80) en baisse par rapport aux 39 300-41 000 dongs la semaine dernière. A l’export, les traders ont proposé le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de $ 250 à $ 270 la tonne par rapport au contrat mai, en baisse par rapport aux $ 240-250 la semaine dernière.

Notons que les exportations de café vietnamien ont fait un bond de 57,6% en décembre par rapport à novembre, au fur et à mesure que la récolte montait en puissance, selon les statistiques douanières nationales. En définitive, le n°1 mondial du Robusta a exporté 1,56 Mt de café en 2021, en baisse de 0,2% sur 2020.

Quant à l’Indonésie, où il reste de moins en moins de café (Robusta), du café dans la province de Lampung  a été vendu cette semaine avec un décote allant de $ 125 à $ 250 la tonne pour être expédié en février ; la semaine dernière, la décote variait entre $ 170 et $ 250.  A noter que les volumes exportés de Robusta du Lampung ont doublé (+103,5%) en décembre par rapport à décembre 2020, à 32 992 t, selon les données douanières nationales.

Revenons, pour terminer, sur le rapport de l’Organisation internationale du café (OIC) qui a révisé à la baisse de 420 000 sacs, à 167,24 Ms, ses estimations de consommation mondiale de café sur la dernière campagne 2020/21, ce qui résulte en un excédent de 2,41 Ms au lieu des 1,97 Ms estimé précédemment.

Sur les deux premiers mois de la campagne actuelle 2021/22, les exportations d’Amérique centrale (surtout du Guatemala et du Honduras) auraient bondi de 30% à 940 000 sacs et de 22% d’Asie (d’Inde surtout) à 6,21 Ms. En revanche, les expéditions du Brésil ont chuté de 31% à 6,36 Ms.

CAOUTCHOUC

Elastiques ont été les cours du caoutchouc mais ils finissent la semaine en hausse sur l’Osaka Exchange à 240,5 ($2,19) le kilo hier contre 246,5 yens vendredi dernier. En revanche, ils sont en recul sur le marché de Shanghai à 14 940 yuans ($2 356,24) la tonne hier contre 15 185 yuans. La flambée des cours du pétrole, qui ont atteint des sommets de sept ans, ont soutenu le marché mais aussi alimenté les craintes qu’une inflation plus élevée puisse entraver la reprise économique mondiale et réduire la demande de matières premières.

En outre, si l’économie chinoise a rebondi en 2021 après son effondrement provoqué par la pandémie, aidée par des exportations robustes, le rythme a encore ralenti au quatrième trimestre en raison d’une faible consommation et d’un ralentissement de l’immobilier, soulignant la nécessité d’un soutien politique accru.

En Inde, le premier barrage en caoutchouc (Rubber Check-Dam) gonflable est opérationnel à Panathady dans le district de Kasaragod pour stocker l’eau du ruisseau Manadukkam-Enrinajalamkode.

En Europe, 2021 a été une année positive pour l’industrie du pneu. En effet, hormis le segment des pneus agricoles, en baisse de 2,5%, les expéditions sur le marché du remplacement se sont bien comportées avec des expéditions de pneus grand public et poids lourds/bus en hausse respectivement de 14,1 % et 12 % par rapport à 2020, à 219,5 millions et 13,5 millions d’unités, indique l’European Tyre & Rubber Manufacturers’ Association (Etrma). Elle précise que dans les deux cas, les expéditions de 2021 dépassent les niveaux d’expédition de 2019, ce qui donne plus de crédit à la reprise de l’industrie après la crise de 2020 induite par la Covid-19.

En revanche, les ventes de voitures neuves dans l’UE ont chuté de 2,4 % à 9,7 millions d’unités, indique l’European Automobile Manufacturers’ Association (ACEA). Cette baisse résulte de la pénurie de semi-conducteurs qui a impacté négativement la production automobile tout au long de l’année, mais surtout au cours du second semestre 2021. L’année dernière, le nombre total d’immatriculations de voitures dans l’UE était encore inférieur de 3,3 millions d’unités aux ventes d’avant la crise en 2019.

Côté entreprise, le constructeur automobile Toyota va freiner davantage sa production au Japon en raison de la propagation de la Covid-19. Onze usines situées au Japon seraient concernées. Cela aurait pour conséquences la réduction d’environ 47 000 véhicules ce mois-ci. Toyota a indiqué qu’elle ne devrait pas atteindre son objectif annuel de 9 millions de véhicules. L’exercice social de la société se termine le 31 mars.

COTON

Nouvelle envolée des cours du coton qui ont clôturé hier sur l’ICE à 122,7 cents la livre contre 119,7 cents vendredi dernier, touchant même 123,5 cents la livre mercredi. Six semaines consécutives de hausse et des cours qui ont gagné plus de 10% depuis le début de l’année.

On ne manque toujours pas de coton ! Mais les problèmes logistiques retardent considérablement les expéditions alors que la demande est robuste. Et cette semaine, la flambée des cours du pétrole, au plus hauts depuis 2014, a alimenté la hausse.

Autre facteur de soutien du marché, la révision à la baisse de la récolte de coton en Inde en cours 2021/22, qui a débuté le 1er octobre, par la Cotton Association of India (CAI). Elle s’établirait à 34,81 millions de balles, de fortes pluies ayant endommagées la récolte. En parallèle, la CAI a relevé à la hausse son estimation de la consommation de coton à 34,5 millions de balles pour la campagne de commercialisation en cours, la demande ayant été robuste en novembre et décembre. La baisse de la production entrainera probablement une baisse des exportations. Ces dernières étaient déjà ralenties avec la hausse des prix indiens par rapport aux autres origines (Lire notre dernière chronique). 

Le président de la CAI, Atul Ganatra, estime qu’avec une demande plus élevée et une production plus faible, les stocks de clôture pourraient être ramenés à 4,5 millions de balles contre 7,5 millions en 2020/21. Ajoutant que les importations pourraient bondir de 50% pour atteindre 1,5 million de balles.

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme est toujours très haut avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 5 190 ringgits ($1 239, 55) la tonne contre 5 127 ringgits vendredi dernier. Jeudi les cours ont atteint un niveau  record à 5 228 ringgits la tonne. Un record impulsé par  les nouvelles en provenance de l’Indonésie, qui cherche à restreindre les  exportations d’huile de palme brute pour maitriser les prix intérieurs sur l’huile de cuisson, qui ont grimpé d’environ 40% par rapport à l’année dernière. De futures limitations qui s’inscrivent toujours dans un contexte d’un approvisionnement serré.

Toutefois, la demande est très en retrait ce mois-ci. Les exportations d’huile de palme de Malaisie ont fortement chuté – de 36% à  43% selon sur les inspecteurs – sur la période du 1er au 20 janvier par rapport à la même période en décembre.

En Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, le ministère du  Commerce annoncé mardi de nouvelles réglementations pour les exportateurs. A partir du 24 janvier, ces derniers devront obtenir une approbation d’expédition pour les exportations d’huile de palme brute, d’huile de cuisson usagée et d’oléine de palme raffinée, blanchie et désodorisée (RBD palm olein). Ces nouvelles règles s’appliqueront sur une durée de six mois. 

Pour obtenir les permis d’exportation du ministère du Commerce, les entreprises d’huile de palme doivent déclarer qu’elles fournissent ces produits à base d’huile de palme à des acheteurs nationaux, en joignant une preuve de contrat de vente ainsi que leurs plans semestriels d’exportation et de distribution intérieure. Le ministère du Commerce a assuré à l’industrie qu’il n’y aurait pas d’exigence minimale pour les ventes intérieures d’huile de palme.

Mercredi, lors d’une audition parlementaire, le vice-président de l’Association indonésienne d’huile de palme (Gapki), Togar Sitanggang a déclaré que le gouvernement élaborait actuellement un plan visant à restreindre jusqu’à 20% les exportations  d’huile de palme. Le ministère du Commerce a rapidement démenti cette affirmation. Toutefois, de nombreux parlementaires ont  lancé des appels pour que les producteurs d’huile de palme répondent d’abord à la demande intérieure avant d’exporter.

A court terme, afin de limiter la hausse des prix, le gouvernement a fixé à partir de mercredi un prix unique pour l’huile de cuisson à 14 000 roupies ($0,9746) le litre pour la consommation des ménages et les petites entreprises, environ un tiers de moins que le prix de détail actuel. Le gouvernement affectera 7,6 billions de roupies ($530,17 millions) de subventions pour 250 millions de litres d’huile de cuisson chaque mois pendant six mois afin de maintenir ce niveau de prix.

RIZ

Les prix du riz sont en nette hausse cette semaine tant en Inde qu’en Thaïlande. En revanche, ils sont stationnaires au Vietnam.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont bondi pour atteindre un plus haut depuis le mois de juin à $375-$382 la tonne contre $367-$375. Et pour cause, près d’un tiers des exportations de riz prévues ce mois ci, soit environ 500 000 tonnes de riz non basmati, est bloqué faute de wagons de chemin de fer et le transport par camion voit ses coûts s’envoler (Lire : Chamboulement sur le marché mondial du riz : un tiers des exportations d’Inde bloqué).  

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont aussi grimpé pour atteindre un plus haut depuis mi-juillet à $407-$410 la tonne contre $404-$405 la semaine dernière. Une hausse consécutive à l’appréciation du bath par rapport au dollar.  Mais, la demande étrangère est en berne.

Au Vietnam,  les prix du Viet 5% sont stables à $395- $405. Le marché est calme et cette situation devrait se prolonger jusqu’après les vacances du Nouvel An lunaire. En outre, l’offre intérieure reste faible dans l’attente de la prochaine récolte qui démarre au mois de février. Les négociants prévoient que les prix à l’exportation resteront élevés cette année en raison de la vigueur des prix du blé et du maïs, et ont déclaré que les Philippines resteraient le plus gros acheteur du Vietnam cette année.

Le Bangladesh a commencé à vendre du riz à prix réduit pour aider les pauvres touchés par des prix exceptionnellement élevés des produits de base pendant la pandémie et a intensifié ses importations tout en renforçant ses efforts pour cultiver davantage de riz. Le prix le plus bas proposé dans l’appel d’offres de l’acheteur public de céréales du Bangladesh pour l’achat de 50 000 tonnes de riz, qui a été clôturé dimanche, était de $421,99 dollars la tonne CAF hors ligne, ont indiqué des responsables.

Au Nigeria, des pyramides de sacs de riz ont été édifiées symbolisant le regain dans la production de riz du pays depuis le lancement en 2015 par la Banque centrale du Nigeria du Ancho Borrowers’Programme. Selon le président du Nigeria, Muhammadu Burhari, la production annuelle de riz se situerait aujourd’hui à 7,5 millions de tonnes (Lire : Le Nigeria fait tout une pyramide de sa politique du riz depuis 2015).

SUCRE

Le sucre se sucre cette semaine, sans toutefois parvenir à se maintenir au-dessus de la barre fatidique des 19 cents s’agissant du roux. En effet, partie de 18,31 cents vendredi dernier, la livre (lb) à New York a terminé hier soir à 18,93 cents mais après avoir touché en cours de séance 19,29 cents, son niveau le plus élevé depuis fin décembre. Quant au sucre blanc coté à Londres, la tonne est passée de $ 502,60 à $ 507,30 sur la période.

Un marché du sucre qui a été très impacté cette semaine par la forte hausse des prix des produits pétroliers qui ont atteint leur plus haut niveau depuis 2014. Une situation qui, si elle perdure encore deux mois, lorsque la saison des broyages de la canne démarrera au Brésil, incitera les raffineries à consacrer davantage de canne à la fabrication d’éthanol plutôt que de sucre. Selon des négociants interrogés par Reuters, les cours de l’édulcorant devraient demeurer fermes à court terme et pourraient n’afficher une résistance qu’aux alentours des 19,30 cents.

Ceci dit, les perspectives de production de sucre en Thaïlande et en Inde s’améliorent, ce qui devrait freiner toute euphorie sur les cours mondiaux du sucre.

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