La déprime du cacao s’étendrait-elle aux consommateurs du monde entier ?

 La déprime du cacao s’étendrait-elle aux consommateurs du monde entier ?
Partager vers

Le monde moins gourmand ? Les chiffres de broyages de fèves de cacao en Amérique du Nord -chiffres tant attendus par les marchés alors que l'Amérique du Nord est maintenant, bel et bien, derrière l'Asie en terme de consommation- sont tombés hier soir. Au premier trimestre 2017, la hausse des broyages aux Etats-Unis, Canada et Mexique, n'a été que de 1,15%, à 120 152 tonnes (t) par rapport au premier trimestre 2016, a annoncé la National Confectioners Association (NCA).

Des chiffres décevants, se situant dans le bas de la fourchette de prévisions faites ces derniers jours par le marché, fourchette allant de 0% à 3% (lire nos informations cacao dans la Chronique Matières). Des chiffres décevants aussi car la progression début 2017 est faible par rapport aux trois premiers mois de 2016 qui avaient été catastrophiques : à 118 790 t, ces broyages d'alors étaient les plus bas depuis 4 ans, en raison de la faiblesse de la demande.

L'Amérique du Nord n'a rien à envier à l'Europe, dont les broyages, rappelons-le, ont été de 1,09% sur ce même premier trimestre, à 339 485 t (lire nos informations).

Et les chiffres venant d'Asie et publiés hier aussi auraient pu mettre du baume au cœur de la filière. Mais cela n'a pas été franchement le cas. En effet, au premier trimestre, l'Asie affiche un bond de 19,2% par rapport au premier trimestre 2016, à 177 450 t, mais ceci est en recul net de 5,9% par rapport au dernier trimestre 2016, selon les chiffres de la Cocoa Association of Asia (CAA).

Tout ceci sur fond de cours mondiaux au plus bas en 8 ans en moyenne sur ce premier trimestre sur le marché à terme de New York. Sur la place de Londres, la fève était revenu à son prix de 2013 face à la perspective d'un approvisionnement abondant. Et la chute des cours se poursuit, New York étant actuellement à ses niveaux d'il ya 9 ans et demi et Londres d'il y a 5 ans, constate Reuters.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *