Perturbation des marchés en Afrique de l’Ouest et hausse des prix alimentaires

 Perturbation des marchés en Afrique de l’Ouest et hausse des prix alimentaires
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L’impact des mesures prises pour limiter la propagation du Covid-19 – comme le confinement, les cordons sanitaires, le verrouillage des villes et des marchés mais aussi le stockage opéré par certains acteurs céréaliers – a provoqué une hausse de la demande pour constituer des stocks alors même que l’approvisionnement des marchés était plus faible. Conséquence les prix sur la plupart des marchés ouest-africains ont été haussiers alors même que la production céréalière 2019/20 est relativement bonne, estimée en légère hausse (+0,4%) à 74 millions de tonnes, révèle le Réseau ouest-africain des céréaliers (ROAC).

Sur la majorité des marchés, des hausses de prix sont constatées. C’est le cas en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Niger et au Nigéria pour le riz ; en Guinée, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina-Faso, au Ghana, au Togo pour le maïs ; au Mali, au Burkina, au Niger et au Ghana pour le mil et au Mali, au Burkina et au Niger pour le sorgho. Néanmoins pour certaines spéculations et pays, on observe une stabilité.

Le ROAC s’inquiète également de la chute des prix de noix de cajou pour la sécurité alimentaire des ruraux mais aussi pour la prochaine campagne agricole. « Avec la baisse de leurs revenus, il est probable que beaucoup de ménages ruraux de cette zone vont : 1) réduire leur consommation de bien non essentiels (notamment protéines animales), 2) réduire leurs investissements en intrants dans les cultures vivrières annuelles (notamment les céréales). Cette baisse de revenus pourrait donc conduire à une baisse de production lors de la prochaine campagne agricole » observe le ROAC. 


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