La Chronique Matières premières agricoles au 20 juin 2019

 La Chronique Matières premières agricoles au 20 juin 2019
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Le dollar a enregistré ses deux jours de plus forte baisse depuis le début de l’année suite à l’annonce mercredi par la Réserve fédérale qu’elle était prête à réduire les taux d’intérêt dès le mois prochain ; hier soir, il a encore perdu 0,45% face à un panier de monnaies. Des marchés qui sont aussi dans l’expectative du prochain sommet du G20 les 28 et 29 juin à Osaka, au Japon, au cours duquel le président américain, Donald Trump, doit rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, sans grand espoir de régler rapidement le différend entre leurs deux pays. Cerise sur le gâteau, la destruction hier d’un drone américain par l’armée iranienne fait monter d’un cran la tension internationale., Donald Trump ayant envisage  de riposer-avant de se rétracter- en lançant une opération militaire sur des installations iraniennes. Ceci a, bien évidememnt, fait grimper els cours du pétrole, avec un Brent qui a termién hier soir à $ 64 le barril et le WTI américain à $ 56,60.

 

CACAO

Finalement, la hausse des cours du cacao, qui a suivi l’annonce par la Côte d’Ivoire et le Ghana la semaine dernière d’un prix minimum au planteur de $ 2600 et d’une suspension des ventres de fèves sur la campagne 2020/21, n’aura été que de courte durée. Le cacao a perdu de la valeur cette semaine, terminant hier soir sur le marché à terme de Londres à £ 1 812 contre £ 1 845 vendredi dernier. New York a clôturé à $ 2 446 la tonne contre $ 2 496 en fin de semaine dernière.

Il pleut bien, même beaucoup, dans les régions de production cacaoyère en Côte d’Ivoire, ce qui est de bon augure pour la prochaine campagne principale qui démarrera en octobre. L’actuelle campagne intermédiaire 2018/19, quant à elle, tire à sa fin. Au 16 juin, et ce depuis le 1er octobre 2018, les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont dépassé les 2 millions de tonnes (Mt), totalisant 2,051 Mt, en hausse de 12% sur les volumes durant la même période la campagne dernière (1,829 Mt). Durant la semaine du 10 au 16 juin, les arrivages ont encore totalisé 34 000 t, soit plus que les 31 000 t sur la même semaine l’année dernière.

Le Ghana ouvre aujourd’hui sa période d’achats de fèves de la récolte intermédiaire (lire nos informations d’hier). Son prix minimum garanti au planteur est maintenu à 7 600 cedis la tonne ($ 1 407) a annoncé mercredi le Cocobod, loin des $ 2 600 annoncés la semaine dernière pour la prochaine campagne 2019/20 qui démarrera début octobre. Rappelons que la récolte intermédiaire dure 11 semaines.

Les perspectives de récolte au Ghana s’assombrissent, face à une météorologie défavorable et les maladies, notamment le “swollen shoot”. Les transformateurs locaux qui, habituellement, comptent sur la récolte intermédiaire pour leur approvisionnement, doivent cette année importer à une rythme nettement supérieur aux campagnes précédentes. Selon une source de Barry Callebaut interrogée par Reuters, une autorisation d’importer 20 000 à 25 000 tonnes (t) de Côte d’Ivoire aurait été demandée.

Au Nigeria, de très fortes pluies et peu d’ensoleillement font craindre une montée en puissance de la maladie du “swollen shoot” chez le quatrième producteur mondial de fèves. Les chiffres divergent légèrement entre ceux publiés par la Cocoa Association of Nigeria (CAN) et ceux de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) qui, pourtant, les obtient habituellement de chacun des gouvernements de ses Etats membres : la CAN estime la production 2018/19 à 245 000 t tandis que la CAN prévoit une hausse de 30%par rapport aux 250 000 t estimées la saison dernière, souligne Reuters. Sayina Riman, président de la CAN, attend la fin de la récolte intermédiaire, fin septembre comme au Ghana et en Côte d’Ivoire, pour ajuster ses prévisions.

A noter qu’au Nigeria, le prix bord champ a baissé à 720 000 nairas la tonne ($ 2 353) contre 850 000 nairas en janvier. Le Nigeria n’a pas de prix fixe garanti. Toutefois, il s’attend à ce que le prix bord champ augmente aussi la campagne prochaine, suite à la décision  de la Côte d’Ivoire et du Ghana d’imposer un prix plancher obligatoire commun. Rappelons que le Nigeria n’a pas été impliqué dans la décision des deux géants de la fève mais a précisé que le sujet serait à l’ordre du jour de la prochaine réunion de l’ICCO en septembre à Abidjan.  

CAFE

Décidemment ! L’Arabica  est repassé au-dessus de la barre du dollar pour une livre (lb) de grains, clôturant hier soir sur le marché à terme de New York à $ 1,08 alors qu’il était encore à 98,05 cents la livre (lb) en fin de semaine dernière, en baisse de 5,3% sur cette semaine. En revanche, le Robusta a franchi les $ 1 400, grimpant à $ 1 419 à Londres hier contre $ 1 392 vendredi dernier.

L’Arabica a bénéficié de la faiblesse du dollar et donc du renchérissement du real, ce qui réduit la compétitivité du café brésilien et incite ses acteurs à moins mettre de grains sur le marché mondial. Ce qui, mécaniquement, accroit son prix.

Côté Asie, les prix n’ont guère évolué au Vietnam par rapport à la semaine dernière. Les producteurs dans les Central Highlands au Vietnam se sont vus offrir 33 000 à 34 000 dongs ($ 1,42-1,46) le kilo contre une fourchette moins large la semaine dernière, de 33 400 à 33 700 dongs. Ils auraient déjà vendu 95% de leur production 2018/19 et ne veulent pas se défaire des 5% qui leur reste aux prix actuels qu’ils estiment trop faibles. Selon un trader, les caféiculteurs ne vendent pas leur café en-dessous de 35 000 dongs. Des traders qui ont proposé à l’export le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une prime de $ 100 la tonne sur la cotation de Londres de mercredi contre une prime allant de $ 60 à $ 90 la semaine dernière. Ceci afin de compenser la faiblesse du cours international.  Notons que mercredi, la tonne de Robusta sur l’échéance septembre à Londres était à $ 1 372, en nette baisse par rapport au pic de $ 1 504 atteint le 4 juin. D’où l’analyse d’un autre trader qui estime que les expéditions de café du Vietnam vont dorénavant baisser de façon significative jusqu’à la prochaine campagne qui démarre en octobre.

En revanche, en Indonésie, les prix ont baissé aux ventes cette semaine. La prime offerte pour du Grade 4, 80 défauts, a été de $ 150 à $ 180 par rapport à l’échéance septembre contre $ 170 à $ 200 la semaine dernière. “L’offre est en hausse et on s’attend à ce que la récolte dure jusqu’en août”, souligne un trader à Lampung.

CAOUTCHOUC

Si la relance des négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis en prévision de la rencontre prochaine entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping  lors du G20 à Osaka au Japon a donné un certain élan au marché du caoutchouc, les cours ont terminé la semaine en baisse à 200,5 yens ($1,87) le kilo à la clôture jeudi contre 202 yens vendredi dernier. Même tendance à Shanghai, les cours passant de 11 970 yuans  vendredi dernier à 11 765 yuans ($1717) la tonne jeudi.  

Le fondateur et président du groupe leader dans la production de gant en latex, le malaisien Top Glove Corporation Bhd estime que les restrictions à l’exportation de caoutchouc par les principaux producteurs mondiaux effectives depuis le mois d’avril ne feraient pas augmenter considérablement le prix du caoutchouc. Il estime que le prix du latex de caoutchouc naturel a atteint un prix raisonnable d’environ 5 ringgit malais (€1) par  kilo, en hausse de plus  de 40% par rapport aux 3,50 RMB enregistrés à la fin 2018. Ajoutant que pour que les restrictions provoquent une hausse des prix il faut que ces derniers soient bas car d’autres producteurs comme le Vietnam, le Cambodge, l’Inde, le Sri Lanka et la Chine profiteraient du bon prix actuel pour augmenter leur offre et les exportations.

En Chine, le ministère du Commerce a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête antidumping sur les importations du caoutchouc EPDM (éthylène propylène diène monomère) en  provenance des États-Unis, de la Corée du Sud et de l’Union européenne, à la suite d’une demande des principaux producteurs pétrochimiques, Jilin Petrochemical, une filiale de China National Petroleum Corp (CNPC), et  Shanghai Sinopec Mitsui Elastomers Co. Ltd. Le caoutchouc EPDM est largement utilisé dans la fabrication de câbles électriques et l’industrie automobile. L’enquête sur le caoutchouc EPDM devrait être achevée d’ici au 19 juin 2020, mais elle peut être étendue dans des circonstances particulières, a indiqué le ministère dans un communiqué.

En 2018, les États-Unis ont vendu 105 797 tonnes d’ EPDM à la Chine, tandis que les importations en provenance de Corée du Sud s’élevaient à 53 413 tonnes. La même année, l’Union européenne a exporté 25 368 tonnes de ce produit chimique vers la Chine. Selon le document, le total des expéditions en provenance des trois pays et de la région représente près de 80% des importations totales de EPDM de la Chine.

Les prix à l’exportation de EPDM en provenance des États-Unis, de la Corée du Sud et de l’Union européenne étaient inférieurs aux prix du produit sur leurs marchés intérieurs, et le dumping en Chine avait causé un préjudice considérable aux requérants, indique le document.

COTON

Après trois séances de hausse, les cours du coton ont chuté de plus de 1% jeudi, pour atteindre leur plus bas niveau en une semaine, pénalisés par la faiblesse des données sur les ventes à l’exportation des Etats-Unis et par la liquidation des positions des investisseurs avant le premier jour de préavis du contrat de juillet prochaine semaine.

Sur l’ensemble de la semaine, ils sont quasi stables passant de 66 cents vendredi dernier à 65,96 cents jeudi à la clôture. Les cours avaient progressé en début de semaine avec la relance des négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis en prévision de la rencontre la semaine prochaine entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping  lors du G20 à Osaka au Japon.

Les données hebdomadaires sur les ventes à l’exportation publiées par le département américain de l’Agriculture (USDA) montrent une réduction des ventes nettes de 119 300 balles. Les réductions des exportations les plus importantes émanent  de la Chine et de la Turquie.

Aux Etats-Unis, le rapport sur l’état d’avancement des semis publié lundi par le département américain de l’Agriculture (USDA) montre que le coton a été planté à 89% la semaine précédant le 16 juin, soit plus que les 75% rapportés la semaine précédente, mais moins que la moyenne quinquennale de 94 %.  “Nous sommes à la mi-juin et nous avons bien dépassé la  date de plantation idéale pour quoi que ce soit – le maïs, le soja ou le coton. Il nous reste encore 11% (en coton) et c’est beaucoup, ” a indiqué  Sid Love de Sid Love Consulting ajoutant “On attend plus de pluie dans tout le pays et pour les prochaines semaines donc il y a encore de l’incertitude “.

En Afrique, environ 37% de la production totale de coton est certifié Cotton made in Africa (CmiA)  avec 580 000 tonnes de coton certifiées en 2018, en hausse de 17% par rapport à 2017. Environ un million de petits exploitants de dix pays africains ont contribué à l’initiative. Du côté de la demande, on observe aussi une progression, plus 14% à 103 millions de textiles portant le label CmiA, avec 46 marques de mode et entreprises textiles. L’organisation mentionne que le Benin et le Nigeria se sont joints à l’initiative pour la campagne 2018/19.

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme ont légèrement progressé cette semaine  sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange clôturant jeudi à 2021 ringgits ($487,46) contre 2009 ringgits vendredi dernier. Mais la demande semble moins dynamique ce mois ci. Sur la période du 1er au 20 juin, les exportations malaisiennes d’huile de palme ont diminué de 5,8% pour AmSpec Agri Malaysia, et de 12,7% pour ITS. .

En Inde, premier importateur mondial d’huile végétale, la Solvent Extractors ’Association (SEA) a demandé au Premier ministre, Narendra Modi, d’augmenter les droits de douane sur les importations d’huile de palme raffinée en provenance de Malaisie afin de protéger l’industrie locale. En effet, les importations indiennes d’huile de palme ont bondi de 65% en mai par rapport à l’année précédente, pour s’établir  à 818 149 tonnes, dont 371 060 tonnes d’huile de palme raffinée, indique la SEA. La décision de l’Inde  en janvier de réduire les droits de douane sur les importations d’huile de palme raffinée en provenance de Malaisie – de 54% à 45% – a permis de réduire à 5% l’écart entre les structures de traitement des huiles raffinées et de l’huile de palme, ce qui permet aux importateurs d’acquérir des produits raffinés en provenance du pays de l’Asie du Sud-Est estime la SEA. Quant aux importations d’huile de soja en Inde, elles ont chuté de 42% en mai par rapport à l’année précédente, à 232 003 tonnes, tandis que celles d’huile de tournesol ont chuté de 61%, pour atteindre 130 634 tonnes. «L’huile de palme est très compétitive en ce moment. C’est la raison pour laquelle les raffineurs réduisent leurs achats d’huile de tournesol et de soja », a déclaré un négociant basé à Mumbai.

En Europe, l’Alliance européenne pour l’huile de palme (EPOA) lance un appel aux industriels et distributeurs pour soutenir et choisir l’huile de palme certifiée durable (CSPO).  « Notre ambition est d’atteindre 100% de CSPO dans la fabrication de produits alimentaires en Europe d’ici l’an prochain (2020). Cela nécessite des efforts, mais c’est tout à fait réalisable: aujourd’hui, 74% de l’huile de palme utilisée dans les aliments européens sont certifiés durable …. Mais l’acceptation et l’adoption d’une huile de palme durable se heurtent à des défis aux deux extrémités du secteur manufacturier. En raison du ciblage généralisé de l’huile de palme par certains intérêts, son image négative sur le marché signifie que les petites entreprises hésitent souvent à adopter même de l’huile de palme certifiée durable. Elles suivent souvent l’exemple de grandes entreprises déjà certifiées et qui commencent à s’éloigner complètement de l’huile de palme, comme nous en avons été témoins dans les annonces récentes des détaillants. Mais ce refus est la mauvaise décision » a indiqué le président de l’EPOA, Frans Claassen, lors du dialogue sur le développement durable de l’huile de palme en présence notamment de Darby Plantation, Agropalma, Cargill, Fedepalma, Nutella et Palma Organica.

Le Nigeria, prévoit d’augmenter sa production d’huile de palme de 700% au cours des huit prochaines années et d’y investir jusqu’à 180 milliards de naira ($500 millions) à compter de cette année jusqu’en 2027. Objectif porter la production locale à environ 5 millions de tonnes, contre 600 000 tonnes par an, selon un rapport du ministère du Commerce et de l’investissement communiqué par Bloomberg. Ainsi, Presco Plc, le premier producteur d’huile de palme du pays, devrait lancer les opérations de sa raffinerie d’une capacité de 500 tonnes d’ici le premier trimestre 2020, indique Felix Nwabuko, CEO de l’entreprise.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz indien ont légèrement augmenté cette semaine, à la faveur d’une appréciation de la roupie, alors que la demande était faible chez les principaux exportateurs.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $367-$370 la tonne contre $365 -$367 la semaine dernière. La demande d’exportation est faible et il est peu probable qu’elle revienne dans les prochaines semaines si les prix ne sont pas corrects, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans le sud de l’État d’Andhra Pradesh.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5%  ont augmenté à $390-$407  la tonne contre $393-$404 la tonne la semaine dernière. Une hausse attribuable à une baisse saisonnière de l’offre de riz. “Il est normal que les prix augmentent pendant la saison des pluies, l’offre est moindre et le coût logistique est plus élevé”, a déclaré un négociant de riz basé à Bangkok. Le baht, qui a atteint jeudi son plus haut niveau depuis près de six ans contre le dollar, fait également monter les prix de l’aliment de base, ce qui continue de freiner la demande de riz thaïlandais.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont tombés à $340-$345 la tonne jeudi, contre $345- $350 la semaine dernière avec une demande aussi médiocre et  une faible activité commerciale.

Le Bangladesh serait en pourparlers avec les Philippines pour conclure un accord sur les exportations de riz, a déclaré le ministre de l’Agriculture du pays, Abdur Razzak. Les exportations vers les Philippines pourraient s’élever e 200 000 à 300 000 tonnes de riz, a-t-il ajouté.

SUCRE

Le sucre roux termine la période sous revue en baisse par rapport à vendredi dernier, cotant hier soir 12,68 cents la livre (lb) à New York contre 12,75 cents ; il avait alors même atteint 12,95 en cours de séance mais a perdu durant les quatre séances successives suivantes.  Le sucre blanc à Londres fait de même, à $ 331,70 la tonne hier soir contre $ 335 en fin de semaine dernière.

Un marché assez lourd avec du sucre thaï en quantité qui reste à vendre. En outre, la mousson atteint des zones de sécheresse dans l’important Etat sucrier de Maharashtra en Inde, allégeant ainsi la situation. Rappelons que durant la première quinzaine du mois de juin, les cours mondiaux du sucre avaient été soutenus par cette situation de sécheresse en Inde.

Côté entreprise, le sucrier français Tereos, n°3 mondial, a annoncé mercredi avoir expédié par voie ferrée, pour la première fois, du sucre des zones de production au Brésil au port de Santos.  Tereos travaille depuis l’année dernière avec la compagnie logistique locale VLI (filiale du groupe minier Vale, du canadien Brookfield Asset Management eu japonais Mitsui)  pour mettre au point cette logistique ferroviaire, les deux groupes ayant investi $ 51,6 millions dans ce projet. Ainsi, mercredi, le navire Rosco Sandalwood a été chargé avec 26 000 t de sucre acheminé par train des entrepôts proche des raffineries dans l’Etat de Sao Paulo. Notons que de nombreuses entreprises au Brésil tentent de chercher des voies alternatives au camion pour transporter moins cher leurs marchandises au port, dont le ferroviaire. Un transport moins polluant, aussi. Ainsi, VLI a, entre 2015 et 2018, déjà transporté par chemin de fer un total de 15 Mt de sucre pour divers clients.

 

 

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